Clare Stone est une ancienne du Corps de conservation canadien, membre du sixième groupe nommée « La Meute ».

Même durant la pandémie, Friends of Petrie Island (les amis de l’île Petrie) ont poursuivi leurs initiatives de conservation des tortues.

L’île Petrie — située à Orléans, une banlieue à l’est d’Ottawa — a été achetée par la famille Grandmaître à la fin des années 1950 et utilisée comme sablonnière coopérative jusqu’en 2002. Les activités de la sablonnière augmentaient la quantité de sable sur l’île, ce qui à son tour créait davantage d’endroits propices à la nidification des tortues.

Historiquement, on pouvait observer une abondance de différentes espèces de tortues à cet endroit. Les tortues les plus communément retrouvées à l’île Petri maintenant sont la tortue hargneuse, la tortue géographique et la tortue peinte, mais on a aussi pu y voir des tortues mouchetées et musquées.

© Clare Stone

L’équipe de bénévoles dévoués des amis de l’île Petrie reconnaît l’importance de conserver les tortues. L’île Petrie est un endroit spécial, car c’est une terre humide de catégorie 1 et une zone d’intérêt naturel et scientifique (ZINC). Les amis de l’île Petrie étudient et surveillent depuis plusieurs années les habitudes des tortues qui se prélassent au soleil et qui font leur nid sur l’île et se concentrent sur des projets qui améliorent les habitats et rendent l’endroit plus sécuritaire pour ces reptiles.

Par exemple, des rondins ont été installés pour permettre aux tortues de se prélasser au soleil et ont été arrimés pour les empêcher de se déplacer durant les crues saisonnières. Des panneaux de passage de tortues ont également été installés pour réduire la mortalité de tortues sur la chaussée. Les amis de l’île Petrie travaillent aussi à limiter les activités de navigation de plaisance et de pêche, ainsi qu’à protéger le rivage.

En outre, les amis de l’île Petrie se sont donné un mandat de sensibilisation environnemental en animant des visites guidées de l’île et en organisant des programmes écologiques qui portent sur la faune et la flore locales, dont un sur les tortues qui figure parmi les plus populaires! Cette équipe a mis sur pied une journée consacrée aux tortues durant laquelle des spécialistes, comme David Seburn de la Fédération canadienne de la faune, viennent parler des tortues d’eau douce.

Nid d’œufs de tortue. | © Clare Stone

Le rayonnement et la sensibilisation sont essentiels, car les tortues de l’Ontario sont confrontées à des nombreux défis, dont des perturbations causées par l’humain et la perte d’habitats. Durant la pandémie, le nombre de visiteurs sur l’île et l’intérêt envers la conservation des tortues se sont accrus. Il y a aussi eu une augmentation du nombre de bénévoles qui aident à recueillir des données et à sauver les nids de tortue qui ont été victimes de prédation partielle par des mouffettes, des renards et des ratons laveurs. Les amis de l’île Petrie s’assurent que les œufs sont en sécurité jusqu’à leur éclosion. Les petites tortues sont ensuite remises en liberté.

Je participe activement aux initiatives de conservation des amis de l’île Petri comme bénévole et je suis actuellement une employée pour l’été. J’ai également été membre du sixième groupe (« La Meute ») du Corps de conservation canadien (CCC). Durant mon stage avec le CCC à l’aquarium Ucluelet, j’ai aidé à nettoyer l’aquarium et à attraper des invertébrés marins (qui ont été remis dans l’océan Pacifique), j’ai surveillé les populations de saumon et le dépérissement des étoiles de mer et j’ai mené des enquêtes sur les microplastiques. Les compétences transférables que j’ai acquises sur le terrain durant mon stage, comme l’interprétation naturelle et le souci du détail, ont pu être utilisées durant la collecte de données sur les tortues et la recherche de nids à l’île Petrie.

Apprenez-en plus sur les façons d’aider les tortues ou sur comment posez votre candidature pour le Corps de conservation canadien.