L’effectif des papillons monarques de l’Est dans leur aire d’hivernage accuse un nouveau déclin.

Plutôt que de dénombrer les monarques individuellement, c’est l’étendue de l’aire qu’ils occupent en hiver qui est estimée. La dernière évaluation effectuée cet hiver au sein des réserves mexicaines laisse entendre que les monarques n’occupent qu’un peu plus de deux hectares de leur aire d’hivernage. Or, des recherches menées antérieurement ont permis d’estimer qu’une zone d’hivernage de six hectares serait nécessaire pour rétablir la population des monarques de l’Est à des effectifs durables pendant une période de trois ans.

Les résultats de l’évaluation effectuée cet hiver sont inquiétants.

Cependant, la population hivernale ne reflète que les conditions de l’année précédente. Il y a ainsi encore de l’espoir pour les populations des années à venir.  Un rapport de Monarch Joint Venture souligne en outre la nécessité d’une collaboration accrue entre partenaires pour restaurer l’habitat des papillons monarques tout au long de leur parcours migratoire oriental.

La météo joue un rôle important

Monarch migration map
© Xerces Society

Les conditions météorologiques printanières au Texas sont importantes pour permettre à la première génération de papillons monarques de pondre des œufs. Les chenilles qui en éclosent grandissent et deviennent adultes. Les générations suivantes se dirigent ensuite vers le nord, au Canada.

Les facteurs influençant la migration printanière sont également essentiels dans la partie canadienne de l’aire de répartition des monarques. Les conditions météorologiques jouent un rôle important dans la capacité des monarques à recoloniser la partie septentrionale de leur aire de répartition estivale et à s’y reproduire chaque année. Bien que nous ne puissions pas faire grand-chose pour contrôler les conditions météorologiques, nous pouvons nous assurer de maximiser la disponibilité de l’habitat de reproduction, pour garantir que la capacité des monarques à se reproduire est maximisée.

Que faisons-nous pour aider?

Monarch in a right of way
Monarque au repos dans une emprise.

La Fédération canadienne de la faune a récemment créé un programme de restauration de l’habitat des pollinisateurs sur les emprises et nous espérons poursuivre nos efforts sur une aire géographique plus étendue. Les emprises, comme les bordures de route et les lignes hydroélectriques, présentent des possibilités idéales de restauration de l’habitat des papillons monarques. Pour commencer, il y a plus de 6300 kilomètres d’emprises le long des rives des lacs Ontario, Érié et Huron à l’ouest de Kingston qui pourraient être restaurés en tant qu’habitat pour les monarques.

Les particuliers peuvent aussi soutenir les monarques en plantant des plantes indigènes, notamment de nombreuses asclépiades. Si les citoyens et les organisations contribuent ensemble à restaurer l’habitat de reproduction des monarques de l’Est le long de leur parcours migratoire, ceux-ci seront en mesure de se procurer les ressources alimentaires dont ils ont besoin pour se rétablir.

Apprenez-en plus au sujet des papillons monarques et du travail effectué par la Fédération canadienne de la faune pour aider cette espèce en péril.