Ce fut une année intéressante pour les Canadiens et la Fédération canadienne de la faune.
Lorsque nos scientifiques et nos éducateurs se préparaient à commencer leur saison estivale sur le terrain en mars dernier, les restrictions relatives à la COVID-19 ont été mises en place et ont eu un impact considérable sur notre plan.
Cependant, comme tous les bons Canadiens, nous nous sommes adaptés.
Nous n’avons jamais perdu de vue nos objectifs de vous mettre en contact avec la nature et de préserver nos espèces sauvages grâce à des programmes scientifiques et éducatifs. À l’aide de plans de travail mis à jour, en faisant preuve de ténacité et en ayant la volonté de tenir notre promesse envers vous, nous sommes allés travailler avec les outils en main (et les masques au visage).
Reconnaissance envers les poissons
- Programmes de trois et quatre ans
- 18 barrières fluviales
- 26 kilomètres de habitat riveraines à retirer
En 2019, la Fédération canadienne de la faune a élargi son programme national de passage du poisson, en mettant l’accent sur la Colombie-Britannique.
Grâce au soutien des gouvernements fédéral et provincial, ainsi qu’à de nombreux partenaires communautaires et des entreprises bailleuses de fonds, nous avons évalué les multiples obstacles qui empêchent le saumon du Pacifique d’accéder à l’habitat essentiel de frai et d’élevage.
La santé de nombreuses espèces étant en jeu, nous avons ratissé large et plusieurs projets d’assainissement sont en cours, rétablissant l’accès à des centaines de kilomètres de cours d’eau sur l’île et sur le continent.
Une partie importante du développement et du succès du programme repose sur les connaissances et le leadership autochtones. La Colombie-Britannique est unique en ce sens que 95 % des terres sont des territoires des Premières nations non cédés. Nous profitons de toutes les occasions de collaborer et remercions les nombreuses organisations participant à l’étape pilote initiale du programme triennal.
Pour en savoir plus, visitez le site web.
Reconnaissance envers les jeunes
- Treize webinaires organisés pour les participants âgés de 15 à 18 ans (les sujets de conservation variaient énormément, mais comprenaient comment protéger les pollinisateurs, l’élimination des plantes envahissantes et les modes de vie zéro déchet).
- Cinquante travaux de conservation des services aux jeunes effectués pendant l’été.
- Plus de 100 sacs de poubelle ramassés lors de 14 nettoyages des berges en août.
- Trois cent trente inscriptions avec plus de 5000 heures de service.
Malgré son lancement lors de l’éclosion de COVID-19, Sors dehors a adopté la prestation de programmes virtuels et a engagé des centaines de jeunes Canadiens âgés de 15 à 18 ans dans des environnements sécuritaires. Voici quelques commentaires que nous avons reçus des coordinateurs locaux:
- Île-du-Prince-Édouard: Les jeunes commencent à s’approprier le jardin communautaire. Chaque semaine, nous arrivons et les lieux sont couverts de déchets. Ils commencent à parler de solutions créatives à ce problème. Tout l’été, nous avons regardé les plantes pousser et à la fin du mois, nous avons eu la chance de faire des récoltes! Le coordonnateur de parcelles du jardin est d’accord pour que nous ayons une parcelle pour la saison prochaine!
- Québec: Notre seul participant autiste du groupe de jeunes à risque a été plus calme et plus engagé depuis le début du programme. Nous lui avons donné des plantes pour démarrer son propre jardin et il a construit son propre hôtel pour les abeilles! Tout s’est si bien passé avec lui que nous lancerons un « programme par procuration » à partir de juillet avec quelques dizaines d’enfants à risque et autochtones.
- Ontario: Deux de nos jeunes sont des frères sud-soudanais qui ont déménagé au Canada il y a 18 mois, après avoir passé toute leur vie dans un camp de réfugiés en Éthiopie. Voici une note que nous avons reçue d’un représentant les aidant à s’adapter au Canada: « Je vous remercie d’avoir fait une exception afin qu’il fasse partie du programme jusqu’à son véritable anniversaire en décembre. Son frère et lui ont manqué tant d’activités normales d’enfance et c’est si agréable pour eux de faire quelques activités normales d’adolescence ensemble.
- Alberta: Lors de notre événement d’observation des oiseaux, nous avons été approchés par d’autres usagers du parc qui nous ont parlé d’un oiseau blessé qu’ils avaient vu parce que nous « avions l’air de travailler pour le parc ». Plus tard, nous avons trouvé l’oiseau blessé et l’avons emmené dans un refuge pour animaux.
Apprenez-en davantage sur Sors dehors, destiné aux jeunes de 15 à 18 ans et le Corps de conservation canadien, destiné aux jeunes de 18 à 30 ans.
Reconnaissance envers les pollinisateurs
La Fédération canadienne de la faune a fait de grands progrès pour les pollinisateurs cette année!
- Lancement national de la campagne Laisser pousser pour la pérennité!
- Faire connaître le mouvement des droits de passage au Canada grâce à des ateliers, des webinaires et des activités de sensibilisation.
- Des centaines de Canadiens ont pris l’engagement de contribuer à la construction du Grand chemin canadien pour les pollinisateurs en convertissant des parties de leurs pelouses en prairies de fleurs sauvages.
- Un total de 250 000 Canadiens a signé notre pétition pour exhorter notre gouvernement à rétablir les espèces de pollinisateurs en déclin.
Le Canada possède 1,4 million de kilomètres de routes. Il s’agit d’une occasion exceptionnelle pour la restauration des habitats pour les pollinisateurs sur les droits de passage. En février 2020, la Fédération canadienne de la faune et la Toronto Region Conservation Authority ont organisé conjointement un atelier pour les gestionnaires des droits de passage, les fournisseurs de semences indigènes et les groupes environnementaux à but non lucratif. L’atelier visait à mettre en relation les intervenants ontariens intéressés par la gestion des droits de passage tels que les routes et les lignes hydroélectriques afin de restaurer et d’améliorer l’habitat des prés indigènes pour les pollinisateurs.
De plus, la FCF a reçu une subvention de trois ans de la Fondation Trillium de l’Ontario pour étendre son projet de restauration des bords de route dans l’est de l’Ontario afin de soutenir des espèces emblématiques comme les papillons monarques.
La FCF poursuit également ses projets de recherche. Le code-barres ADN est une partie importante de notre initiative dans le comté de Norfolk, en Ontario, qui nous aidera à apprendre comment gérer l’habitat des terres agricoles pour soutenir une agriculture durable et des populations de pollinisateurs saines.
Apprenez-en plus sur notre travail avec les pollinisateurs.
Reconnaissance envers les tortues
L’équipe des tortues de la FCF n’a pas chômé cette année! Nos travaux sur le terrain ont compris:
- Surveiller les routes pour trouver des points chauds, des endroits où les tortues sont couramment tuées sur les routes. Le recensement de ces emplacements pourrait nous aider à promouvoir l’installation de divers dispositifs d’atténuation des risques, comme des clôtures pour protéger les tortues et autres espèces sauvages. Cette année, nous nous sommes concentrés sur une zone plus à l’ouest d’Ottawa et avons trouvé plus de 180 tortues mortes sur les routes, dont 37 tortues mouchetées.
- Surveiller l’atténuation des routes. L’année dernière, grâce à notre travail, des clôtures pour protéger les espèces sauvages ont été installées sur deux des pires tronçons de route pour les tortues. Les clôtures ont été conçues pour éloigner les tortues (et autres espèces sauvages) des routes, tout en leur permettant de se déplacer sous la route à travers un ponceau de drainage existant. Nos relevés routiers de cette année ont confirmé que les clôtures étaient une réussite et qu’aucune tortue n’a été retrouvée morte à l’un ou l’autre de ces deux endroits.
- La collecte des œufs de tortue ayant été pondus dans des endroits à risque, comme les accotements des routes. En recueillant et en incubant les œufs et en relâchant les nouveau-nés dans la zone humide la plus proche du nid, nous avons aidé à compenser le nombre de tortues tuées sur les routes. Cette année, nous avons recueilli des œufs de tortues mouchetées, serpentines et géographiques. Les œufs ont été incubés avec succès et nous avons relâché près de 500 jeunes tortues!
Apprenez-en davantage sur le travail de la FCF avec les tortues d’eau douce à Aidons les tortues.
Reconnaissance envers les espèces sauvages terrestres
La FCF participe à plusieurs programmes novateurs pour soutenir les nombreuses espèces qui dépendent des champs et des forêts pour survivre. Voici quelques faits saillants de l’année passée.
- La FCF travaille en collaboration avec les producteurs de bœuf, d’agneau et de foin de la région de l’Outaouais au Québec afin de développer des pratiques exemplaires pour soutenir les oiseaux des prairies, dont plusieurs nichent sur le sol, comme le goglu des prés et la sturnelle des prés.
- La FCF fait de la sensibilisation quant au rôle important que jouent les pâturages pour le bétail dans la protection des prairies indigènes. De nombreux pâturages pour le bétail dans les provinces des Prairies demeurent des prairies indigènes d’origine. Il y a des prairies privées et des pâturages de la Couronne provinciale.
- Un total de 2,32 millions d’acres de prairies indigènes existe sur des terres provinciales en Saskatchewan qui sont utilisées par les éleveurs pour faire paître le bétail. Il y a 31 espèces en péril sur ces pâturages et grâce à de bonnes pratiques d’intendance, ces espèces peuvent être maintenues.
Continuons à travailler ensemble pour que nos champs et nos forêts conservent une biodiversité des plus riches.
Apprenez-en plus sur notre travail avec l’agriculture et les habitats.
Reconnaissance envers les jardiniers respectueux de la faune
- Un total de 555 jeunes a reçu 2220 plantes respectueuses des pollinisateurs par le biais du programme Espaces de vie.
- Un total de 900 Canadiens a participé aux six webinaires différents sur le thème du jardinage.
- Un total de 298 nouveaux jardiniers ont reçu la certification pour leurs jardins respectueux de la faune.
Ce printemps et cet été, la Fédération canadienne de la faune a repensé des programmes pour aider les Canadiens de tous âges à créer un habitat de jardin pendant la pandémie. Un projet national d’action personnelle est également prioritaire. On compte plus de 6,2 millions de pelouses au Canada. Nous avons également invité les résidents du Canada à se joindre au groupe Facebook Gardening for Wildlife afin de favoriser une communauté de personnes partageant les mêmes idées qui aiment le jardinage pour les espèces sauvages ou qui veulent en savoir plus à ce sujet.
En savoir plus sur le jardinage pour la faune.
Reconnaissance envers les chauves-souris
En raison de la COVID-19, les chauves-souris canadiennes ont eu une mauvaise réputation. En fait, la principale préoccupation des scientifiques est que les gens pourraient transmettre le virus aux chauves-souris. Plusieurs d’entre elles souffrent déjà du syndrome du museau blanc.
Cette année, pour aider les chauves-souris, la Fédération canadienne de la faune a suspendu ses recherches sur les chauves-souris pendant un an afin de minimiser les risques de transmission du virus aux populations de chauves-souris canadiennes.
- Développement de l’aspect de la science citoyenne du programme Aidons les chauves-souris pour inciter les propriétaires de boîtes à chauves-souris à surveiller leurs structures (à une distance de six mètres) et à faire des rapports dans le cadre de notre projet dans iNaturalist Canada.
- Développement de partenariats pour évoluer vers une surveillance plus robuste en plaçant des enregistreurs de données dans des boîtes à chauves-souris à travers le pays pour mesurer la température et l’humidité. Nous pourrons ainsi déterminer quel est le microclimat dans le perchoir et comment la conception et l’emplacement de la boîte à chauves-souris influencent le microclimat. En plus de l’occupation (quelles espèces et combien utilisent la boîte à chauves-souris), nous visons à déterminer ce qui est optimal pour les chauves-souris.
À l’approche de la fin octobre, quoi de mieux que l’Halloween pour faire de la sensibilisation envers les chauves-souris et leur possible extinction?
En savoir plus sur la façon d’aider les chauves-souris
Reconnaissance envers les scientifiques citoyens
- Deux millions d’observations réalisées au début de 2020. Trois millions d’observations réalisées rendu à l’été! Nous sommes maintenant sur la bonne voie pour atteindre quatre millions avant la fin de l’année — wow!
- Un total de 50 millions d’observations a été soumis à iNaturalist dans le monde entier en septembre, le Canada se classant derrière les États-Unis quant au nombre total d’observations.
Ce fut une année charnière pour iNaturalist — nous avons franchi plusieurs étapes! Nous avons également lancé « Bio observateurs FCF », un mouvement dédié au suivi de la biodiversité partout au Canada grâce à l’utilisation de la plateforme iNaturalist Canada. Le projet propose des concours et des prix pour motiver les Canadiens à entrer en contact avec la nature pendant la pandémie de COVID-19.
Apprenez-en plus sur iNaturalist.ca
Reconnaissance envers les espèces sauvages marines
L’été dernier, la FCF a fait sensation avec notre Plan d’action marin, une pétition exhortant le gouvernement canadien à utiliser les mesures prévues dans le plan pour réduire considérablement les décès accidentels de baleines dus à la navigation. Les grandes baleines du Canada font face à des risques importants de blessures et de mortalité d’origine humaine en raison de l’enchevêtrement dans les engins de pêche commerciale et des collisions avec des navires. L’équipe marine de la FCF travaille avec des partenaires de l’industrie et du gouvernement pour approfondir notre compréhension de ces risques et développer et tester des techniques d’atténuation innovantes pour rendre les océans plus sécuritaires pour les baleines.
- Un total de 35 000 Canadiens a signé le Plan d’action marin de la FCF, lancé en août dernier.
- Plus de 150 déploiements de divers systèmes sans corde ont eu lieu sur des bateaux de pêche commerciale avec des pêcheurs dans les Maritimes. Un cadre d’évaluation normalisé a été rédigé pour garantir que les tests sont menés de manière à répondre aux questions essentielles des parties prenantes.
- Des capteurs de profondeur ont été déployés sur des engins de pêche commercialement actifs pour évaluer le comportement des lignes de pêche dans la colonne d’eau. Les données recueillies permettront d’évaluer le risque que ces lignes présentent pour les mammifères marins qui pourraient les rencontrer.
- Finalisation de notre modèle de prévision qui estime vers où se déplacera l’effort de pêche qui aurait précédemment pêché dans des zones fermées, pour comprendre les changements dans les modèles spatiaux de l’activité de pêche. Ces changements peuvent influencer le risque d’enchevêtrement des baleines et il est essentiel d’inclure dans la conception des fermetures pour qu’elles soient un outil de gestion efficace.
- Élaboration d’un modèle de mouvement qui examine les schémas habituels de l’habitat de la baleine noire de l’Atlantique Nord avant et après un enchevêtrement non létal. Ce modèle peut nous aider à mieux comprendre les impacts de l’enchevêtrement à long terme.
- Examen des méthodes de pêche et des caractéristiques des engins dans la pêche côtière du homard dans la région des Maritimes. Cela nous permettra de mieux comprendre comment les différentes régions pêchent et de déterminer les zones susceptibles de contribuer à une menace plus élevée d’un enchevêtrement grave pour les baleines.
En savoir plus sur notre travail dans le domaine des côtes et des océans et sur notre récente pétition, Plan d’action marin.
Reconnaissance envers nos lacs
En 2020, nous avons une fois de plus proclamé notre amour des lacs du Canada dans le cadre de Votre lac et vous — un programme monté conjointement par la FCF et Watersheds Canada!
- Grâce à nos partenaires régionaux de l’Ontario, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique, nous avons évalué près de 2000 propriétés riveraines réparties sur 10 lacs.
- Près de 2000 propriétaires riverains recevront volontairement des renseignements sur la façon dont ils peuvent améliorer la santé de leur rivage et de leur lac, procurant ainsi de nombreux avantages pour les personnes et les espèces sauvages!
- Depuis 2013, nous avons évalué près de 41 500 propriétés riveraines réparties sur 171 lacs!
2 comments
J’apprécie beaucoup votre compte rendu !!1 Mais je remarque qu’il n’y a pas grand projet au Québec !!!???
Merci de votre commentaire! Nous sommes heureux de vous dire qu’en fait, nous avons d’importants projets qui se déroulent présentement au Québec. Nous travaillons en collaboration avec des producteurs de viande de bœuf et d’agneau et des agriculteurs de foin en Outaouais dans le but de développer des meilleures pratiques agricoles qui sont respectueuses des oiseaux de prairies, dont plusieurs, comme le goglu des prés et la sturnelle des prés, nichent au sol. Nous avons aussi des groupes du programme Sors dehors et du Corps de conservation canadien qui sont actifs à Montréal et dans d’autres régions du Québec. Il y a un projet qui n’a malheureusement pas pu avoir lieu cette année en raison de la pandémie : le tournage d’une vidéo pour Faune et flore du pays dans le parc national de la Mauricie.