Les tortues nichent dans une grande variété de lieux.

Bien que les emplacements qu’elles choisissent soient très divers, ils ont tous des points communs :

  • Ce sont des zones ouvertes très ensoleillées, dans lesquelles peu de plantes poussent.
  • Les zones de nidification retenues peuvent être des rivages, des plages ou des prairies sablonneuses.
  • Parmi les zones de nidification des tortues qui ont été modifiées par les activités humaines figurent les accotements, les jardins, les allées, les tas de fumier et les chantiers de construction.
Nid de chélydre serpentine détruit par des prédateurs. S’il y a des coquilles d’œufs brisées éparpillées sur le sol, c’est le signe que ces derniers ont été mangés par des prédateurs comme des ratons laveurs. En effet, si les œufs avaient éclos, les coquilles seraient restées enterrées.

De nombreux nids situés dans des habitats artificiels auront la capacité de survivre, mais beaucoup aussi n’y parviendront pas. De nombreux nids situés en bordure de route risquent de finir dans l’estomac d’un raton laveur. Dans de nombreux secteurs, les ratons laveurs et autres prédateurs détruisent au moins 60 % des nids de tortues. Certains sites de nidification, comme les tas de fumier, sont susceptibles de surchauffer et de « cuire » les œufs avant qu’ils n’aient la possibilité de se développer. D’autres sites de nidification comme les chantiers de construction actifs peuvent être détruits par des activités comme l’excavation ou le coulage du béton.

Installation d’un protecteur de nid de tortue. Des tiges plantées dans le sol maintiennent le protecteur de nid en place. L’orifice situé à l’arrière du protecteur de nid permet aux bébés tortues de sortir et de se diriger vers l’eau.

Les membres de l’équipe des tortues de la FCF ont consacré le mois de juin dernier à recueillir des œufs de tortues dans des nids situés dans des zones « risquées ». Ils ont ensuite incubé les œufs dans les locaux de la FCF et installé des protecteurs de nids sur d’autres nids. Les protecteurs de nids (télécharger le fichier PDF) sont le moyen le plus simple de protéger des nids. Un protecteur de nid consiste en un cadre en bois surmonté d’un grillage qui empêche les prédateurs d’accéder au nid tout en permettant au soleil et à la pluie de l’atteindre. Les orifices intégrés dans le cadre en bois permettent aux bébés tortues de quitter le protecteur de nid une fois leur œuf éclos. Les protecteurs de nids fonctionnent généralement bien, mais les prédateurs arrivent parfois à creuser en dessous et à récupérer les œufs. Il y a aussi le risque que des personnes sans scrupules trouvent et volent les œufs grâce à ces protecteurs. Et, bien sûr, les protecteurs de nids n’ont aucun effet sur les chantiers de construction actifs.

Voici trois exemples d’œufs pondus cette année dans des emplacements inadéquats :

Lequel de ces nids devrait recevoir le prix du pire site de nidification de l’année?

L’équipe des tortues de la FCF a recueilli cette année seulement un total de plus de 1000 œufs qu’elle a mis en incubation. Tous les bébés tortues que nous relâchons auront encore à faire face à une vie difficile, mais ils auront déjà déjoué les pronostics et survécu jusqu’à leur éclosion. Nous les relâcherons et nous souhaitons bonne chance à cette nouvelle génération de tortues.

Consultez notre site Web pour savoir comment vous pouvez aider les tortues : AidonsLesTortues.ca