cw_jf2016_birdingCat owners need to think about the impact their pets have on bird populations — and not just for the sake of the birds.

This column will undoubtedly make me very unpopular with some readers and very popular with others. But as a responsible, bird-loving wildlife biologist, I cannot ignore it. I’m talking about the danger cats — both feral and domestic — pose to bird populations. I have actually written a whole book on the subject, but no publisher to date will touch it for fear of angering both cat-lovers and bird-lovers. So, I’ll take my chances here — speaking as a lover of both cats and birds.

HOW BAD ARE CATS FOR BIRDS?

Two years ago, scientists from the Smithsonian Conservation Biology Institute and the U.S. Fish and Wildlife Service estimated that domestic cats in the United States, both free-ranging pet cats and the feral variety, kill roughly 2.4 billion birds and 12.3 billion small mammals a year. In Canada, a study by the National Wildlife Research Centre in Ottawa came to a similar finding. Between 100 million and 350 million Canadian birds — two to seven per cent of our birds — fall victim each year to our 8.5 million free-ranging pet cats and 1.4 million to 4.2 million feral cats.

Bird populations can ill afford this source of mortality. About 1,200 bird species are expected to become extinct in the next 100 years for a variety of reasons, most notably habitat loss and degradation. Cats can wipe out the remaining few birds of an endangered species; they also offer competition for natural predators for food.

THIS ISN’T ONLY ABOUT BIRDS

Roughly half of owned pet cats run free outdoors. While not all pet cats hunt birds, many of them do. They do so regardless of whether they are well fed or not. Most cat-lovers believe that their pets do not kill birds or if they do, it is not a problem.

Well, it is a problem, and not just for birds. Putting one’s cat outdoors can also be a problem for the cat. Millions of cats are killed and maimed by vehicles each year all over the world. Both of the pet cats I owned as a young man eventually became roadkill. Cats also become caught in traps, ingest poisonous substances, and risk being killed or wounded by dogs or wild predators like coyotes and tree-climbing fishers. Sometimes cats are deliberately hurt or killed by cat-hating humans or simply wander off for no apparent reason.

IGNORE THE ISSUE AT YOUR OWN RISK

Ignorance of this problem is not bliss. If we citizens do not act, then politicians will, sometimes passing draconian laws. More and more municipalities all over the world are passing cat-control legislation. Limits are being placed on the number of cats one can own, and cat-owners are being forced to restrain their pets, either by use of leashes or outdoor enclosures or by keeping them indoors. Passing such legislation, though, can be very divisive and usually ends up costing taxpayers money.

Many of my friends and former university students, all wildlife-lovers in their own right, own cats, and many allow them to run free outside. I do not despise them for it, but I do confess that it makes me feel sad and frustrated. And I know that it is difficult, if not impossible, to suddenly confine an outdoor cat to the indoors. So how about this suggestion — why not at least make your next pet cat an indoor one right from the beginning? Less wildlife will be killed, and your cat will likely live a long and healthy life.

 

Reprinted from Canadian Wildlife magazine. Get more information or subscribe now! Now on newsstands! Or, get your digital edition today! Preview digital copy »

 

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Biosphere_JF2016_birding

Toutes griffes dehors

bio_jf2016_birdingLes propriétaires de chats doivent être conscients de l’impact de leurs protégés sur les populations d’oiseaux — et pas seulement au bénéfice des oiseaux.

Cette chronique va très probablement me valoir des inimitiés parmi certains lecteurs et me rendre très populaire parmi d’autres. Mais à titre de biologiste responsable, amoureux des oiseaux, je ne peux pas ignorer la question. Je parle du danger que représentent les chats — domestiques aussi bien que féraux — pour les populations d’oiseaux. J’ai même écrit un livre entier sur la question, mais aucun éditeur ne veut y toucher, de peur de provoquer la colère des ornithophiles aussi bien que des fanatiques des chats. C’est donc dans ma propre chronique que je vais me risquer — en tant qu’amoureux de ces deux classes de vertébrés.

LES CHATS SONT-ILS VRAIMENT SI MENAÇANTS POUR LES OISEAUX?

Les chats sont-ils vraiment si menaçants pour les oiseaux? Il y a deux ans, des scientifiques de l’Institut Smithsonian de conservation biologique et du Service américain des pêcheries et de la faune ont estimé qu’aux États-Unis, les chats domestiques, qu’il s’agisse d’animaux familiers en liberté ou de la variété férale, c’est-à-dire retournée à la vie sauvage, tuent chaque année 2,4 milliards d’oiseaux et 12,3 milliards de petits mammifères. Au Canada, on calcule qu’entre 100 et 350 millions d’oiseaux — de 2 à 4 % de nos populations — sont victimes de nos 8,5 millions de chats domestiques en liberté, et de 1,4 à 4,2 millions de chats féraux.

C’est un niveau de mortalité que les populations d’oiseaux ne peuvent pas vraiment se permettre. On prévoit qu’environ 1 200 espèces d’oiseaux connaîtront l’extinction au cours des 100 prochaines années pour diverses raisons, mais en particulier la destruction et la dégradation des habitats. Les chats peuvent exterminer les quelques survivants d’une espèce en voie d’extinction, tandis qu’ils entrent aussi en compétition pour la nourriture avec des espèces prédatrices.

MAIS IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DES OISEAUX

Environ la moitié des chats domestiques circulent à l’extérieur en liberté. Tous ne chassent pas les oiseaux, mais beaucoup le font, qu’ils soient bien nourris ou pas. La plupart des propriétaires de chats ne croient pas que leurs petits chéris tuent des oiseaux et, s’ils le font, ils ne sont pas convaincus que cela constitue un problème.

Eh bien, c’est un problème et pas seulement pour les oiseaux. Laisser sortir son chat peut aussi devenir un problème pour le chat. Des millions de chats sont tués ou estropiés par des véhicules chaque année dans le monde. Deux des chats que j’ai eus dans ma jeunesse ont fini sous les roues d’une auto. Les chats peuvent se prendre dans des pièges, ingérer des substances toxiques ou être blessés ou tués par des chiens ou des prédateurs sauvages comme des coyotes ou des pékans capables de grimper aux arbres. Il arrive aussi que des chats soient délibérément malmenés ou tués par des humains sadiques ou qu’ils aillent se perdre sans raison apparente.

SI VOUS IGNOREZ LA QUESTION, C’EST À VOS PROPRES RISQUES

Il n’y a pas de bonheur dans l’insouciance. Si nous, les citoyens, n’agissons pas, alors les politiciens le feront, parfois en votant des lois draconiennes. De plus en plus de municipalités partout dans le monde adoptent des réglementations de répression des chats. On limite le nombre de chats permis par unité d’habitation et les propriétaires se voient forcés de restreindre la liberté de leurs favoris, soit en les tenant en laisse, en les enfermant dans un enclos ou carrément en les gardant à l’intérieur. L’adoption de ce genre de législation sème généralement la discorde et finit par coûter cher aux contribuables.

Beaucoup de mes amis et de mes anciens étudiants, tous amoureux sincères de la nature, possèdent des chats et les laissent courir librement. Je ne les méprise pas pour autant, mais je reconnais que cela m’attriste et me frustre. Et je sais combien il est difficile, voire impossible, d’enfermer tout à coup un chat habitué à courir librement. J’offre cette suggestion pour ce qu’elle vaut : pourquoi ne pas choisir comme prochain animal familier un chat d’intérieur? Il fera moins de victimes parmi ses voisins sauvages et il connaîtra une vie longue et sereine.

Ce supplément se rapporte au magazine Biosphère. Pour plus de renseignements ou pour vous abonner, cliquez ici.