Kristin, blogueuse invitée, est photographe de la faune et jardinière respectueuse de la faune certifiée par la FCF.

En 2016, trois mois après avoir pris ma retraite, j’ai rencontré l’homme qui deviendrait mon mari moins d’un an plus tard sous les feux d’artifice du GlobalFest de Calgary.

Nous étions tous les deux là pour prendre des photos des feux d’artifice et nous sommes repartis avec bien plus!

Avant de rencontrer Brian, j’ai été agente de bord pendant 37 ans et célibataire pendant 15 de ces années.  J’habitais dans une petite maison avec une petite cour qui était recouverte de petits gravillons (pour un style nécessitant peu d’entretien) quand j’y ai emménagé.

Cette cour était pour moi une page vierge et j’ai décidé de la transformer en une oasis, un refuge bien mérité où me détendre et dont je pourrais photographier la beauté entre deux vols long-courriers.

Mon premier petit jardin

Lorsque nous nous sommes mariés, j’ai quitté mon petit jardin à contrecœur pour déménager chez Brian. Sa cour était au moins quatre fois plus grande que celle de mon ancienne maison, ce qui était une bonne chose, mais il y avait une vieille piscine creusée. À l’exception du canard occasionnel qui s’arrêtait pour un court arrêt d’une nuit, la cour était dépourvue de vie.

Un rêve vert

Je souhaitais désespérément avoir un espace vert luxuriant.  Je voulais des plantes dans toute leur splendeur que je pourrais photographier en écoutant le doux chant des oiseaux.

Heureusement, mon mari en avait assez de son statut de propriétaire de piscine et partageait ma vision d’une cour transformée en un espace vivant et dynamique tout au long de l’année.   La piscine a donc été démontée et retirée.

Trou laissé par la piscine rempli.

De la terre à jardin de bonne qualité a comblé le vide et l’aménagement a été retravaillé.

Aménagement terminé.

À notre demande, le menuisier a construit une jardinière à système « Maxicap » et un « hôtel » à insectes. Les alvéoles de l’hôtel ont été remplies de morceaux de bambou, de pommes de pin et de nombreuses branches taillées et percées pour héberger d’innombrables abeilles et insectes.

L’hôtel à insectes

Des arbres et des arbustes entourent notre maison.  À l’avant se trouvent deux arbres matures, un énorme saule à cinq étamines et un sorbier des oiseaux très apprécié par les roselins familiers, les jaseurs d’Amérique et les merles d’Amérique. Il y a également plusieurs arbustes : un cotonéaster, un amandier à fleurs doubles, des spirées et des lilas.

Les deux côtés à l’arrière sont bordés de conifères matures et abritent un orme américain « Brandon » ainsi qu’un pommetier décoratif.  Il s’agissait du milieu parfait pour créer un habitat respectueux de la faune!

Les arbres et les arbustes ont donc remplacé la piscine.

Des arbres et des arbustes ont été plantés et un hôtel à insectes a été installé.

Nous avons planté un autre sorbier pour ajouter de l’intérêt tout au long de l’année, un cornouiller afin que les parulines migratrices puissent se nourrir de ses baies, des spirées pour ajouter des couleurs d’automne et des têtes de graines et quelques conifères pour plus de vigueur.  Au cours de la première année, ayant épuisé mon budget, un vieux plateau à chaussures a fait office de bain d’oiseaux.

Moineau dans un plateau à chaussures

Les vivaces printanières suivantes ont été ajoutées à la base du jardin.  J’ai choisi ces plantes en fonction des objectifs suivants :

  1. Elles devaient être visuellement intéressantes tout au long de l’année : elles devaient être aussi belles mortes que vivantes, car l’hiver peut durer jusqu’à huit mois en Alberta.

    Intéressantes même en hiver.
  2. Elles devaient attirer les pollinisateurs du début du printemps à la fin de l’automne.  Les pensées sont idéales pour le mois d’avril, car elles peuvent supporter des températures allant jusqu’à -8 °C.
    Les pensées : l’aimant du printemps.

    L’anis hysope, les trolles d’Europe et les sedums continuent de fleurir jusqu’à la fin de l’automne.

    Abeilles sur des plants d’anis hysope.
  3. Elles devaient attirer les colibris : c’est pourquoi nous avons inclus des monardes, des lysimaques et des hostas.
  4. Elles devaient également être quelque peu résistantes aux cerfs. Cependant, les cerfs affamés mangent de tout! Avoir des cerfs dans ma cour ne me dérange pas, mais je ne veux pas les encourager non plus.

    Plantes résistantes aux cerfs requises.

Au fur et à mesure que les plantes ont poussé, notre appréciation des liens unissant toutes les formes de vie de notre cour s’est accrue.  Les insectes bénéfiques, tels que les abeilles, les coccinelles, les libellules et les papillons, ont été attirés par les fleurs.

L’importante population d’insecte et les diverses sources d’eau nous ont permis d’attirer plusieurs espèces d’oiseaux. Les merles d’Amérique, les sittelles, les pics mineurs, les mésanges et les moineaux apprécient tous un bon bain.

Les photographes d’expérience ne s’appuient pas seulement sur leur équipement, mais aussi sur leur sens de l’observation. Depuis que nous avons commencé à nous efforcer d’offrir un habitat respectueux de la faune, notre sens de l’observation et nos recherches ont enrichi notre quotidien. Nous laissons les feuilles mortes et les pommes de pin sur le sol pour les becs-croisés des sapins. Nous écoutons les cris des geais bleus et le claquement des écureuils roux réclamant des arachides.

Nous allons chercher en courant notre équipement de photographie dès que nous entendons le cri strident d’un jaseur d’Amérique qui s’apprête à atterrir sur le sorbier.

Des jaseurs d’Amérique descendent sur un sorbier en bande pour dévorer ses fruits.

Nous savons reconnaître les comportements de parade nuptiale et les signes de couvaison. L’année dernière, nous avons même installé des nichoirs et, à notre grand plaisir, nos premiers « petits-oiseaux » étaient des mésanges.

Mésange quittant le nichoir avec des débris

Des sittelles ont fait leurs nids dans le sorbier et sont revenues avec leurs oisillons pour se nourrir dans nos mangeoires.

Femelle sittelle à poitrine rousse et ses oisillons

Nous avons également appris à nos dépens l’importance des autocollants anticollision pour fenêtre et de l’emplacement des mangeoires lorsqu’un jeune pic mineur est décédé après avoir heurté la fenêtre. Notre apprentissage se poursuit et nous tentons d’intégrer chaque nouvelle connaissance à notre environnement.

Un succès bourdonnant

Notre plus grand succès est le retour des colibris migrateurs en route vers le sud chaque mois d’août. Bien que je les ai vus migrer vers le nord aux alentours de la fête des Mères, ils ne font pas (encore) leurs nids dans notre cour.

C’est pendant cette transition de l’été à l’automne que la vie dans le jardin commence à ralentir. L’observation des colibris devient donc une occupation à temps plein. Notre jardin reçoit régulièrement la visite de colibris jusqu’à la mi-septembre. Certains ne font que passer brièvement et d’autres restent quelques jours.

Ils peuvent être identifiés par leurs habitudes uniques, comme les fleurs dont ils se nourrissent, leur préférence pour le vaporisateur d’eau ou la fontaine pour se baigner ou leur choix de mangeoire à nectar. Ils sont même sélectifs quant aux endroits où ils choisissent de se percher.

Voir ces petits oiseaux féroces d’assez proche pour pouvoir les photographier procure une joie absolue.

Gardiens du paradis

Les mots ne peuvent décrire l’immense reconnaissance que prendre soin de ce jardin me fait ressentir.  J’espère que nous continuerons à nous développer, à accroître nos connaissances et à mieux comprendre les liens qui nous unissent.  Cette année, pour la première fois, nous avons installé des boîtes pour abeilles ouvrières afin d’accroître la population de pollinisateurs.  Nous allons également agrandir notre collection de fleurs indigènes de l’Alberta afin d’attirer davantage d’espèces d’oiseaux.  Et nous allons tous photographier!

Enseigne métallique pour jardin certifié par la FCF

Nous aimerions également remercier la FCF de nous avoir accordé la certification d’habitat respectueux de la faune.  Nous continuerons d’intégrer des éléments nous permettant d’améliorer l’écosystème de notre petit coin de paradis.