Les terres agricoles abritent des centaines d’espèces sauvages

Il y a tant à apprendre sur les espèces sauvages sur les terres boisées et zones humides agricoles, ainsi que dans les pâturages. On y compte 313 espèces d’oiseaux, ainsi que de petits et grands mammifères, de nombreux reptiles, amphibiens et insectes.

Les fermes abritent une variété d’espèces sauvages, des chauves-souris et abeilles aux poissons, grenouilles et renards. On retrouve également des cerfs, des ours, des orignaux et de nombreux autres animaux dans les champs.

Redonner à la terre

Saviez-vous que certains oiseaux nichent au sol dans les champs de foin et les pâturages? Alors que la saison de nidification commence à la mi-mai, les oisillons ne peuvent fuir ou voler convenablement jusqu’à la mi-juillet.

L’aide des éleveurs est essentielle à ces oiseaux. Sans les pâturages et les champs de foin, les oiseaux des prairies ne pourraient continuer à vivre au Canada! De plus, de nombreux agriculteurs modifient leurs pratiques de tonte pour aider les oisillons.

Jetons un coup d’œil à quelques-unes de ces espèces de prairies.

Goglu des prés

Les goglus des prés sont des oiseaux migrateurs qui reviennent au sud du Canada chaque printemps pour nicher dans les hautes herbes des champs de foin.  On note un important déclin, surtout dans l’est du Canada, et la meilleure pratique pour les agriculteurs est de retarder la fenaison jusqu’au 15 juillet pour permettre à ces magnifiques oiseaux chanteurs de survivre. Si c’est impossible, les agriculteurs peuvent tondre de l’intérieur du champ vers l’extérieur, en se déplaçant lentement, sans dépasser 10 km/h, avec une barre de levée à l’avant de leur tondeuse pour laisser aux oiseaux le temps de s’enfuir en toute sécurité.

Sturnelles

Les sturnelles nichent dans les pâturages et préfèrent l’herbe qui mesure entre 15 et 30 cm de hauteur. La meilleure pratique pour les agriculteurs est de maintenir l’herbe d’un ou de plusieurs champs à cette hauteur jusqu’à la mi-juillet.  Les agriculteurs peuvent y arriver à l’aide de réserves non pâturées ou en réduisant la densité du bétail dans les champs. On estime que la population d’oiseaux des prairies mange 130 000 insectes par jour et par hectare. Plusieurs de ces insectes sont connus comme étant des ravageurs des cultures, c’est pourquoi il est avantageux pour les agriculteurs d’adopter des pratiques respectueuses des oiseaux.

Yeehah!

La Weston Family Prairie Grasslands Initiative vient d’annoncer qu’elle versera près de 25 millions de dollars à cinq organisations pour qu’elles collaborent à l’un des plus importants efforts de conservation des prairies de l’histoire du Canada.

Au cours des cinq prochaines années, ces projets contribueront à protéger la biodiversité de ce paysage essentiel.

L’un des récipiendaires est la Saskatchewan Stockgrowers Foundation. Cette dernière mène une initiative visant à conserver 350 000 acres de prairies indigènes dans le sud-ouest de la Saskatchewan.

La FCF collaborera avec la fondation, Oiseaux Canada et des entomologistes du Musée royal de la Saskatchewan et Agriculture et Agroalimentaire Canada pour surveiller la biodiversité de cet habitat essentiel.

Remercier un agriculteur

La FCF espère que les consommateurs appuieront les agriculteurs qui travaillent à la conservation des espèces sauvages et des habitats.

Un excellent moyen de connaître et de soutenir les agriculteurs est de faire vos emplettes au marché public ou d’encourager le maintien d’une agriculture paysanne (MAP). Le travail des agriculteurs est essentiel. Les agriculteurs nous fournissent de la nourriture. En soutenant les agriculteurs locaux qui pratiquent une agriculture respectueuse de la faune, vous soutenez également la biodiversité.

En savoir plus, visitez le site web  : Federationcanadiennedelafaune.ca/oiseauxchampetres