Le dernier dénombrement de la population hivernale de papillons monarques de l’Est a été publié (le 21 mars 2023).

« En décembre 2022, les papillons monarques occupaient 2,21 hectares, comparés à 2,84 hectares à la même période en 2021, soit une diminution de 22 % de superficie ».

Ces chiffres ne sont évidemment pas une bonne nouvelle pour les populations de papillons monarques. Cependant, ils n’ont pas chuté aussi bas que certains l’avaient prédit (lire le blogue « Will This Year See a Drop? Waiting for the Annual Monarch Butterfly Count ») (Y aura-t-il une chute des effectifs cette année? Dans l’attente des résultats du dénombrement annuel des papillons monarques). Selon certaines estimations, la population hivernale pouvait chuter jusqu’à un hectare ou moins. Je suis heureuse que ce ne soit pas le cas. Le dénombrement des papillons monarques hivernaux de l’Ouest était également en augmentation. Les prédictions de populations d’insectes sont décidément très complexes.

Perspective canadienne

En ce qui concerne l’aire de répartition canadienne, nous savons que nous pouvons soutenir entre 10 et 17 % de la population de papillons monarques de l’Est. (Figure 1, Flockhart et al.)

Figure 1 (Flockhart et al.)

Dans l’habitat principal en Ontario, l’estimation est de l’ordre de 5,2 % (Figure 2). Bien que cela puisse sembler peu, ce chiffre est comparable à l’estimation effectuée par l’État du Texas, qui est l’un des derniers États que les papillons monarques traversent lorsqu’ils se rendent au Mexique.

Figure 2. Pourcentage de papillons monarques originaires de chaque province ou État. (Momeni‐Dehaghi, 2021)

La meilleure manière de soutenir les monarques consiste pour nous à nous concentrer sur les effectifs des populations estivales. Nous pouvons en effet soutenir la reproduction des papillons monarques en créant pour eux davantage d’habitats. Cela suppose une approche globale : restauration de l’habitat dans nos jardins, sur les terrains de nos lieux de travail, de nos écoles et de nos églises, le long des routes, dans les emprises des services publics et des voies ferrées; et dans les zones actuellement consacrées à des cultures peu productives comme les lisières de champs. Ces habitats soutiennent les papillons monarques ainsi que des milliers d’autres espèces.

C’est pourquoi la Fédération canadienne de la faune a développé son programme d’Emprises en tant qu’habitat. Cette initiative a pour objectif de soutenir les gestionnaires d’emprises dans la restauration des habitats des pollinisateurs. Nous nous efforçons également de restaurer les prairies qui fournissent des ressources aux papillons monarques migrateurs et contribuent à stocker le carbone dans le sol.

De mon bureau, j’attends impatiemment l’arrivée des monarques…

Apprenez-en plus sur les Réseaux des emprises en tant qu’habitat de la Fédération canadienne de la faune.