Le jardin de Dixie Deans, en Colombie-Britannique, a reçu la Certification « Habitats dans les jardins » de la FCF.

J’ai commencé à jardiner dans les années 1970 à Winnipeg, au Manitoba, avec un petit potager.

Mes potagers se sont agrandis avec le temps. Quand mes amis ont découvert mon dernier potager, ils ont été choqués par sa taille et m’ont dit : « Mais Dixie, que fais-tu donc? ». Et j’ai répondu « Eh bien, l’espace était là! ». J’étais une agricultrice à temps partiel!

J’adorais tout ce qui se rapportait à mon jardin : travailler la terre et planter des graines qui deviendraient miraculeusement des plantes comestibles. Au moment de la récolte et du repas organisé autour de mes incroyables légumes, le bonheur se lisait sur les visages de mes amis!

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@Dixie Deans

J’ai ensuite déménagé à Victoria, en Colombie-Britannique, dans des maisons en rangée, et j’ai été choquée par le petit « aménagement paysager » réalisé par le constructeur, qui se limitait à des décombres plantés de petits « arbustes » qui luttaient pour respirer. Après deux années, j’en ai eu assez. J’ai demandé au complexe l’autorisation de planter un jardin dans l’espace commun, et on m’a répondu : « Volontiers ».

J’ai récolté beaucoup de fumier de poules dans la ferme où j’allais acheter des œufs de poules élevées en plein air, puis j’ai commencé à planter un jardin de fleurs sauvages. Tous les habitants du complexe étaient ravis et m’ont demandé de planter un autre jardin de fleurs. C’est ce que j’ai fait.

Nous avons ensuite acheté un terrain et construit notre maison à Oceanside, en Colombie-Britannique. La première fois que nous avons visité la propriété, il y avait deux faisans, un mâle et une femelle. J’étais si heureuse de les y apercevoir! Comme nous étions fin novembre lorsque nous avons emménagé, le printemps suivant, j’ai fait venir trois camions de terre et j’ai planté un jardin de fleurs sauvages. Comme c’était agréable de voir les faisans et les cailles élever leurs familles en toute sécurité parmi les fleurs sauvages de notre jardin! Des papillons et des abeilles voltigeaient au-dessus des fleurs. Les passants demandaient souvent s’ils pouvaient apporter des chaises pour s’asseoir et profiter de la « danse ». Et je répondais : « Bien sûr! ».

Bien que mon jardin de fleurs sauvages soit agréable, j’avais le sentiment qu’il n’atteignait pas son plein potentiel. J’ai compris alors que la terre apportée par les camions n’était pas optimale, alors j’ai appelé notre constructeur et je lui ai demandé où je pouvais trouver de la terre de bonne qualité. L’endroit le plus proche pour en obtenir était Chilliwack, en Colombie-Britannique. J’ai récolté du fumier de chevaux et de poules, mélangé des copeaux de bois et des algues, et planté du seigle d’automne au début du mois de septembre.

Au mois d’avril suivant, j’ai enfoui le seigle d’automne, attendu quelques semaines, puis j’ai commencé à planter, avec pour objectif que mon jardin devienne un sanctuaire sécuritaire pour toutes les formes de faune : abeilles, papillons et autres insectes bénéfiques, oiseaux, lapins, chevreuils, rainettes et couleuvres rayées.

Les jeunes enfants des voisins « m’aidaient » aussi dans le jardin. Ils me guettaient depuis leurs domiciles, puis accouraient pour me donner un coup de main. Ils aimaient utiliser les bêches pour planter quelque chose. Pour moi, c’était l’occasion de leur apprendre à respecter tous les animaux que nous trouvions dans le jardin.

chickadeeDes tohis et des juncos nous rendent visite tous les jours. Nous avons aussi souvent des mésanges à tête noire, des mésanges buissonnières, des roselins et des sittelles. Parfois, en hiver, nous voyons des grives à collier et nous avons même quelques fois aperçu des roitelets à couronne rubis!

Quant aux abeilles, quand je taille mes plantes, je me retrouve parfois en plein milieu. Bien qu’il semble y en avoir des milliers, elles ne me dérangent jamais. Je leur parle même, et je leur explique que la taille de mes plantes leur apportera une deuxième floraison! Et jusqu’à ce que ces fleurs reviennent, il y a les échinacées et d’autres fleurs que les abeilles aiment aussi.

@Dixie Deans

Je jardine pour tous ces gentils animaux et pour exprimer ma créativité. On m’a demandé un jour si j’étais une artiste, et j’ai répondu que non. Une artiste qui se trouvait en notre compagnie a cependant ajouté : « Oui, Dixie est une artiste, et son jardin est sa toile! » J’ai trouvé cette vision très poétique.  Car oui, mon jardin est ma toile…  toujours en évolution!

Comment est-ce que je me sens dans mon jardin? (Avec un profond soupir) Merveilleusement bien. J’y suis toujours en paix et j’y pense en permanence. Je suis toujours ravie d’y observer des animaux et j’aime prendre soin d’eux, leur offrir un sanctuaire.

C’est ce que mon jardin m’inspire et c’est pourquoi je l’aime.

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Auteur : Dixie Deans