En tant que passionnée de la nature et nouvelle venue sur Turtle Island, j’étais avide d’explorations en plein air, de rencontres et de nouvelles opportunités dans le domaine de l’environnement.

Ainsi, alors que je cherchais des emplois verts après avoir terminé ma maîtrise en environnement et développement durable, je suis tombée sur la publicité du Corps de conservation canadien (CCC). Je n’ai pas hésité et je me suis inscrite immédiatement. Je cherchais une occasion de passer davantage de temps à l’extérieur et d’en apprendre davantage sur la nature, après avoir consacré un an à étudier en ligne et près de deux ans en quarantaine en raison de la pandémie.

Ma première étape avec le CCC a eu lieu à Temagami, dans le nord de l’Ontario. Pour la première fois de ma vie, je me suis trouvée dans la nature en compagnie de treize autres personnes avec lesquelles j’ai partagé de nombreuses activités stimulantes comme monter des tentes et des bâches sous la pluie, marcher sur des rochers, nager dans l’eau froide, ramasser du bois et pagayer en canoë vers de nouveaux terrains de camping chaque jour… Ces activités m’ont fait sortir de ma zone de confort et m’ont apporté bien plus encore. Ce n’était pas facile, surtout pour quelqu’un qui venait d’arriver au Canada et qui n’avait pas l’habitude de ce genre d’activités de plein air, mais c’était le moment idéal pour relever des défis, mettre en pratique des compétences en leadership et pratiquer la résilience et la flexibilité.

Nos deux instructeurs de l’organisation Outward Bound étaient excellents, et ils m’ont demandé comment je me sentais et si j’étais satisfaite de mon expérience. En participant à cette expédition en plein air, l’un de mes objectifs était de me rapprocher de la nature. Pour y parvenir, j’avais besoin de moments de communion silencieuse avec la Terre mère. C’était difficile pour moi de trouver cette paix, parce que la plupart du temps nous étions pressés. Les journées étaient courtes et il y avait beaucoup à faire avant la tombée de la nuit. Aussi, j’ai demandé aux instructeurs d’incorporer à notre emploi du temps des moments de méditation ou des endroits où s’asseoir en cours de journée, et ils ont accepté avec joie. La première fois que nous sommes restés assis dans les canoës en silence, je me suis sentie submergée d’énergie et de bonheur, car j’étais en mesure d’observer, d’entendre et de sentir les oiseaux, les arbres, le vent et l’eau de manière magique et profonde. C’était le genre de lien que j’espérais établir avec la nature!

Après mon expédition en plein air, j’ai participé à la conservation des tortues au Ontario Turtle Conservation Centre (OTCC) de Peterborough. C’était la première fois que je travaillais avec des animaux sauvages. En tant que bénévole à l’OTCC, j’étais chargée de diverses tâches, notamment de nourrir les tortues, de les nettoyer et d’en prendre soin. J’ai également participé à des programmes pédagogiques visant à informer les visiteurs sur les diverses espèces de tortues de l’Ontario, leurs habitats et les menaces auxquelles elles sont confrontées. J’ai beaucoup appris sur les habitudes alimentaires des diverses espèces de tortues, comment préparer leur nourriture, nettoyer leurs aquariums et leur offrir un environnement confortable et sécuritaire. Ces activités ont contribué à leur réhabilitation tout en renforçant ma relation avec elles.

Mon expérience auprès de l’OTCC m’a incitée à m’engager dans le domaine de la conservation des tortues dans le cadre du projet de service communautaire de la troisième et dernière étape du programme du CCC. J’ai beaucoup appris au sujet des tortues et je souhaitais partager mes connaissances avec d’autres personnes, sensibiliser le public aux défis auxquels les tortues sont confrontées et inciter les gens à agir. J’ai ainsi organisé un webinaire au sujet des tortues, de même que trois événements pédagogiques en plein air où j’ai présenté aux participants les diverses espèces de tortues de l’Ontario, leurs habitats, les menaces auxquelles elles sont confrontées, et fourni des conseils sur la façon dont on peut contribuer à les protéger en réduisant la vitesse des véhicules sur les routes qui traversent les zones humides ou en évitant d’utiliser des plastiques à usage unique qui peuvent se retrouver dans les habitats des tortues. Nous avons également eu l’occasion de construire des protecteurs de nids et de relâcher des tortues dans la nature.

Mon expérience dans le cadre du CCC a été enrichissante. J’ai vécu 14 jours dans la nature, établi des liens profonds avec la Terre et développé une passion pour les tortues. J’ai appris que nous avons plus de pouvoir que nous ne le pensons et que nous devons renouer nos liens avec Mère Nature. Je suis reconnaissante pour cette expérience qui a changé ma vie, m’a rendue plus résiliente, confiante et fière de moi! Mais tout cela n’aurait pas été possible sans l’aide de mes amis et le pouvoir de la nature qui prend soin de nous.

Apprenez-en plus sur le Corps de conservation canadien >

À propos de l’auteure

Rosa Tejada est originaire de Lima, au Pérou, et vit actuellement à Vaughan. Elle est titulaire d’une maîtrise en environnement et développement durable de la Western University. Elle travaille en tant que coordonnatrice à l’éducation à l’Office de protection de la nature de Toronto et de sa région (OPNTR).