Le concept d’écoservices dans le domaine de la biologie de conservation existe depuis un moment et il continue de gagner en popularité et en importance.

Mais de quoi s’agit-il?

Les écoservices désignent les choses que la nature fait qui semblent gratuites, mais qui ont une valeur considérable pour nous, nos économies et notre qualité de vie. Les plantes produisent de l’oxygène et filtrent l’air. Les zones humides préviennent les inondations et nettoient notre eau. Les insectes pollinisent les graines oléagineuses et les cultures fruitières. Il s’agit de services essentiels fournis par les écosystèmes (d’où le nom) qui n’impliquent aucun coût apparent. La nature nous rend tout simplement service.

Mais il y a un hic. Il y en a même quelques-uns. Si nous ne prenons pas soin de la nature, elle retirera ses services. Nous devons connaître ces services et leur fonctionnement pour en prendre soin adéquatement. Les écoservices sont importants, et contribuent des milliards de dollars à notre économie et des sommes inestimables à notre qualité de vie.

Notre équipe de collection des insectes de l’Université Carleton et de l’AAC © Behnam Motamedinia

Il est important pour la FCF de comprendre les écoservices. Notre programme sur les pollinisateurs en Ontario est actif depuis plusieurs années et fait la promotion de l’entretien des routes et de l’agriculture favorables aux insectes. Récemment, grâce au généreux soutien de la Weston Family Foundation, nous nous sommes joints à un partenariat de recherche afin de mieux comprendre les écoservices offerts par les communautés d’insectes de la Saskatchewan. En collaboration avec la Saskatchewan Stock Growers Foundation (SSGF), le South of the Divide Conservation Action Program (SODCAP), Oiseaux Canada, l’Université Carleton et l’Université de la Saskatchewan, nous avons commencé une étude intitulée « The Canadian Grasslands Project » afin d’évaluer les effets de l’exploitation des herbages sur les insectes. L’objectif de cette étude est de vérifier si nous prenons soin des insectes comme ils prennent soin de nous.

Notre plan est d’établir des liens entre les pâturages pour bestiaux dans les prairies indigènes, les insectes vivant parmi les plantes et les oiseaux dont l’alimentation dépend des insectes.

Grâce à de précédentes études, nous savons que le type d’herbe ainsi que la hauteur et l’épaisseur influencent le type d’insectes qui y habitent. Ces facteurs influencent également les endroits où les oiseaux s’alimentent. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir nos forces à celle d’une équipe composée de spécialistes des plantes, des insectes et des oiseaux afin d’étudier ces trois communautés en même temps. Nous venons tout juste de terminer notre premier été de travail sur le terrain dans quatre élevages de la Saskatchewan et dans le parc national du Canada des Prairies. Nous n’avons pas encore eu le temps d’analyser les résultats, mais notre équipe sur le terrain était excellente et notre collecte de données a été un succès.

Plectrophane de McCown © Jeff Skevington

À l’aide de ces renseignements, nous serons en mesure de répondre à certaines questions telles que :

  • Comment la quantité d’herbe laissée dans un pâturage après qu’il a été brouté influence-t-elle le type et l’abondance des insectes qui y vivent?
  • Les espèces d’oiseaux des prairies se déplacent-elles en fonction des changements dans les communautés d’insectes et de plantes?

La compréhension de ces liens nous aidera à découvrir comment notre exploitation des herbages influence les écoservices fournis par les insectes dans les prairies, ce qui nous permettra ensuite d’améliorer nos pratiques de pâturage s’il y a lieu.

Il s’agit d’un excellent début!

Apprenez-en plus sur notre travail de conservation des prairies indigènes >

Les auteurs

Tom Harrison (auteur invité) : M. Harrison est producteur bovin, gestionnaire de projet pour la Saskatchewan Stock Growers Foundation et directeur général du South of the Divide Conservation Action Program Inc. Il est titulaire d’un baccalauréat en science animale et d’une maîtrise en phytogéographie de l’Université de la Saskatchewan.