Alexandra Falla est une participante du Groupe 2 du Corps de conservation canadien.

Je suis rentrée chez moi après un été intense et riche en acquisitions de connaissances avec l’Université McGill dans la Réserve naturelle Gault.

Je ne pense pas pouvoir expliquer en détail chaque petite chose que j’ai faite ou apprise au cours de mon stage de Phase 2, mais j’ai remporté avec moi tous ces souvenirs et toutes ces expériences. La montagne me manque, et elle m’a manqué en particulier pendant la première semaine suivant la rentrée scolaire et le retour à la vie urbaine. T’inquiète pas, cher Mont-Saint-Hilaire, je serai de retour un jour!

Entre-temps, je fais de mon mieux pour exploiter mon expérience de Phase 2 dans le cadre de mon projet de Phase 3. Mes études m’occupent beaucoup. J’entame ma quatrième année à l’Université de Guelph, mais seulement le deuxième semestre de mon nouveau programme – la zoologie. Changer d’orientation a été l’une des décisions les plus intelligentes que j’ai prises l’année dernière, et s’il me faut un peu plus longtemps que la plupart de mes camarades pour obtenir mon diplôme, je sais que je préfère prendre mon temps pour me consacrer à quelque chose qui me plaît, plutôt que de me précipiter pour obtenir un diplôme qui ne me passionne plus. Une grande partie de mes cours porte maintenant sur la faune, l’histoire naturelle et les disciplines scientifiques qui soutiennent de très gros enjeux de conservation. Par exemple, mon laboratoire de biologie des invertébrés étudie actuellement les effets du ruissellement des produits pharmaceutiques chez les invertébrés d’eau douce. C’est passionnant de voir à quel point des questions pertinentes sont utilisées pour l’enseignement de concepts difficiles en salle de classe. Cette intégration de situations réelles aux cours enseignés me permet de mieux comprendre certaines disciplines scientifiques ardues.

 

bee research @alexandra falla
Photo de spécimens de bourdons (du genre Bombus) qui vivent dans mon laboratoire. © Alexandra Falla

En plus de suivre des cours vraiment intéressants, je travaille comme assistante de recherche dans un laboratoire consacré aux pollinisateurs à l’École des sciences de l’environnement. Ma tâche consiste à participer au projet de biosurveillance à long terme du laboratoire. Chaque été, des gens se portent bénévoles pour mettre en place un site de surveillance sur leur propriété. Ils prélèvent des spécimens d’insectes dans des pièges. Ces spécimens nous sont ensuite envoyés par la poste. Et notre travail consiste à séparer les abeilles des autres insectes, puis à les épingler, à les identifier et à les ajouter à notre base de données. Les abeilles sur lesquelles nous nous concentrons sont des abeilles solitaires indigènes; elles ne vivent pas dans des ruches ou des colonies. Elles sont beaucoup plus difficiles à trouver. L’objectif du projet est d’alimenter une base de données des espèces d’abeilles présentes dans la province et de surveiller les espèces en déclin. Tout cela est nouveau pour moi, et j’aime beaucoup ce travail. Cela m’a permis de mieux cerner l’ampleur des efforts consacrés à la biosurveillance, ainsi que l’importance de ce type de projets pour suivre l’évolution de la prévalence des espèces indigènes. #SauvonsLesAbeilles.

En plus de tout cela, je trouve le temps de faire du bénévolat auprès de la Credit Valley Conservation, chez moi, à Mississauga. J’ai travaillé dans le cadre du service des relations avec la communauté : j’ai principalement participé à des activités communautaires de plantation d’arbres et au suivi de sites de plantation plus anciens. J’ai passé une journée à l’école secondaire publique de Fletcher’s Creek, à Brampton, où j’ai aidé une centaine d’élèves de septième année à planter des arbres dans le parc voisin de l’école.  Je leur ai aussi enseigné l’importance de la restauration des habitats en milieu urbain. Ensemble, nous avons planté près de 100 arbres. Les enfants ont aimé se rendre à l’extérieur et découvrir un environnement d’apprentissage différent. Je pense que la meilleure façon d’enseigner l’importance de la conservation et de la science citoyenne est de prendre part à des événements en plein air comme ceux-ci, où l’on peut faire l’expérience de ce monde et constater la différence à la fin de la journée. Même si c’est aussi simple que de participer au nettoyage d’un parc communautaire ou que d’observer des animaux sauvages dans un parc urbain, en établissant des liens avec le monde extérieur vous pouvez être plus reconnaissant des efforts entrepris par des personnes comme nous, au CCC. Notre objectif est d’améliorer notre environnement pour la faune indigène et d’assurer sa conservation pour que les générations futures puissent en profiter.

La Phase 3 a été une aventure en soi. J’admets que je ne m’attendais pas à avoir un emploi du temps aussi chargé ce semestre, mais, grâce au CCC, j’ai une nouvelle passion pour la conservation et je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour en faire partie. Je suis impatiente de voir quelles autres occasions se présenteront au cours des prochains mois, et comment mon expérience en tant que participante au CCC continuera à façonner mon avenir dans le domaine de la conservation.

Apprenez-en plus sur le Corps de conservation canadien.

Les opinions exprimées sont celles des participants et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la Fédération canadienne de la faune.