Certains oiseaux sont fidèles et loyaux, mais il y en a d’autres pour qui l’amour n’est pas éternel.

Parfois, leurs chemins se séparent. Jetons un coup d’œil aux oiseaux canadiens — certains pour qui la flamme est éternelle et d’autres pour qui elle est un feu de paille.

Pluviers siffleurs

Taux de divorce : 67 %

Lorsque les pluviers siffleurs arrivent dans leurs aires de reproductions au printemps, les mâles s’activent pour attirer les femelles avec leurs acrobaties aériennes de haute voltige. Chaque rituel d’accouplement peut durer jusqu’à 30 minutes — ils volent à une hauteur pouvant atteindre 35 mètres et appellent les femelles vers leurs sites de nidification.

Mais ils ne s’arrêtent pas là.

Lorsque leurs pattes touchent le sol, ils continuent d’essayer d’impressionner la gent féminine avec leur élégant jeu de jambes. Si une femelle succombe à leur charme, ils s’accoupleront et elle pondra des œufs en juin.  Une fois que les œufs ont éclos, les oisillons quittent le nid quelques heures à peine après être sortis de leur coquille! Ils trouvent même leur propre nourriture et commencent à apprendre à voler entre l’âge de 20 et 25 jours. S’ils ont besoin de l’aide de leurs parents — par exemple en cas de mauvais temps ou de danger — ils se tourneront vers leur père. Les femelles ne restent pas dans le portrait très longtemps, et des chercheurs ont découvert qu’après une période de nidification réussie, 67 % des couples se séparent!

Effraies des clochers

Effraies des clochers

Taux de divorce : 23,5 %

Chouette, il y a de l’amour dans l’air! Lorsque l’effraie des clochers mâle a le cœur de chercher une partenaire, il se lance dans un rituel de vol inoubliable qui ne manque pas de séduire les femelles. Le mâle restera en vol stationnaire devant la femelle qui l’intéresse durant de nombreuses secondes. Ce rituel est appelé un vol du papillon de nuit, puisqu’il imite le déplacement d’un papillon nocturne! Il créera aussi différentes structures de nidification — dans des granges, des silos, des crevasses, des nichoirs, des trous dans les arbres, des bottes de foin et oui, même des clochers — dans l’espoir qu’une femelle remarque son travail et accepte de s’accoupler avec lui.

Peut-il se reposer une fois qu’elle a accepté? Oh que non! Il passera environ un mois à apporter des proies à sa concubine. Beaucoup, beaucoup de proies. Il lui en apporte parfois tant qu’il est impossible pour elle de toutes les manger! Les effraies des clochers qui réussissent à s’accoupler auront deux couvées d’environ six œufs par année. Beaucoup de couples d’effraies des clochers sont faits pour durer, mais environ 23,5 pour cent d’entre eux se sépareront si leur union ne produit pas suffisamment de petits.

Bernaches du Canada

Les bernaches du Canada

Taux de divorce : de 15 à 18 %

Lorsque la bernache du Canada souffle sa première bougie, elle est prête à se lancer à la recherche d’un partenaire. Elles ne sont pas particulièrement difficiles, mais une fois qu’elles ont trouvé un partenaire, elles essaient de rester ensemble le plus longtemps possible. Le couple aura généralement entre cinq et sept œufs au printemps, et la femelle restera dans le nid environ un mois pour les garder au chaud. Le mâle reste à proximité pour protéger la femelle et prendre le relais de temps à autre pour qu’elle puisse se nourrir, boire et se rendre à l’étang pour se nettoyer. Une fois que les oisons sont nés, la petite famille reste unie pour une longue période. En fait, les oisons restent aux côtés de leurs parents une année complète, les accompagnant dans leur migration vers leurs aires d’hibernation et revenant avec eux au printemps suivant! Lorsque les oisons quittent le nid, littéralement, la majorité des couples restent fidèles l’un à l’autre.

Beaucoup de nouveaux parents prendront une année de congé de reproduction pour récupérer, mais ce ne sont pas tous les couples qui s’entendent pour le faire. Si l’un des parents veut se reproduire à nouveau et que l’autre ne veut pas, le couple se séparera. Des chercheurs ont découvert qu’environ 15 pour cent des femelles et 18 pour cent des mâles se sépareront au cours de leur vie! Pourtant. Si l’on considère que le taux de divorce des couples humains est généralement d’environ 40 pour cent, les bernaches du Canada ont une moyenne considérablement meilleure que la nôtre!

Canards colverts

Les colverts

Taux de divorce : 9 %

Les colverts trouvent souvent un partenaire avant même d’arriver dans leurs aires de reproduction. Au début du mois d’avril, les colverts commencent à revenir à leurs aires de nidification dans les prairies. Les couples se mettent immédiatement à l’œuvre pour trouver un site de nidification. Fait intéressant, les femelles choisissent généralement un site près de leur lieu de naissance et elles retourneront au même endroit année après année. Les colverts font un nid au sol avec différents brins d’herbe et pondent entre 8 et 12 œufs. Les femelles s’y installent confortablement et veillent sur leur couvée durant presque 28 jours avant que leurs œufs éclosent!

Leur histoire peut sembler banale, mais ces couples ont quelque chose de magique. Quelque chose qui… fonctionne! Ils sont même un modèle de monogamie chez les oiseaux, considérant que 91 pour cent des colverts resteront fidèles toute leur vie. Incroyable.