Un des enjeux liés à la conservation qui me tient vraiment à cœur est la santé de la faune océanique et marine.
Les récifs de corail ont particulièrement besoin d’aide. Les récifs sont comme les forêts tropicales des océans, et abritent des millions d’espèces marines, dont des poissons-clowns, des requins des récifs et des chirurgiens bleus. Les coraux mêmes ont une relation symbiotique mutualiste avec les algues. Les algues ont un endroit sécuritaire où s’installer, tandis que les coraux reçoivent d’elles des nutriments. Toutefois, les algues aiment les eaux stables, ni trop froides, ni trop chaudes et, en raison du réchauffement océanique, les algues quittent les coraux.
Qu’arrive-t-il aux coraux? Eh bien, ils meurent. Ils deviennent blancs comme des fantômes et durs comme du roc. Ils ont des petits trous où se trouvaient autrefois les algues. La situation est tellement désespérée pour les coraux, que si vous faites une recherche dans YouTube, vous verrez qu’ils ressemblent à des villes fantômes. Il n’y a aucune activité et aucun animal n’y vit – on y voit uniquement des coraux blancs et du sable, vestige de leur prospérité d’autrefois.
Les problèmes qui touchent les océans ne s’arrêtent pas aux récifs et vont au-delà de l’océan même. Les ordures, les matières de vidange et le pétrole ont tous ravagé les océans et tué des centaines d’animaux vivants dans et autour de l’eau. J’ai vu de nombreuses vidéos d’oiseaux marins avec des anneaux en plastique autour du cou.
J’ai vu une tortue de mer avec une paille de six pouces dans la narine. J’ai vu de gros oiseaux marins morts sur les plages à la suite de déversements d’hydrocarbures. Je me souviens qu’enfant, je marchais sur la plage près de mon chalet au cap Cogagne avec ma grand-mère et que nous ramassions les ordures qu’on y avait laissées : couches, mouchoirs, sacs en plastique, bouteilles d’eau, bouteilles en verre, ballons, etc., le tout s’amassant sur la plage jusqu’à ce que la marée ramène cet amas à la mer.
C’est la raison pour laquelle ce sujet me passionne tellement, parce que ça touche mon chez-moi. Les matières de vidange sont aussi un problème grandissant dans la collectivité de Shediac au fur et à mesure que l’on construit davantage de terrains de camping, ce qui signifie qu’une plus grande quantité de vidanges est déversée dans l’océan. La plage Parlee est fermée de plus en plus fréquemment en raison de la qualité de l’eau. Et, puisqu’on construit davantage de terrains de camping, les gens qui visiteront seront plus nombreux, ainsi que leurs déchets.
Tous ces enjeux sont très importants pour moi puisque tout ça se passe dans mon arrière-cour.
Les opinions exprimées sont celles des participants et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la Fédération canadienne de la faune.