La diffusion prend ses racines dans l’agriculture, et non dans les médias de masse.

Dans mon dernier article de blogue, j’ai parlé de comment l’automne est la meilleure saison pour ensemencer des habitats de prairies pour les pollinisateurs.  Dans cet article, je vous présente des méthodes de semis à la volée automnal ou printanier. Il s’agit d’un épandage de semences ou, de manière générale, d’une méthode de diffusion des semences sur un sol nu préparé. Le semis peut s’effectuer manuellement ou à l’aide d’un semoir à la volée monté sur VTT.

Le 27 octobre 2022, l’un de nos fabuleux membres du projet des emprises de l’Est de l’Ontario, la Société d’aménagement de la rivière Nation-Sud a procédé à un semis à la volée dans le cadre de son projet de l’Aire de conservation de Mill Run.

Planification d’un projet

La planification de ce projet a commencé l’année dernière lorsque la Société d’aménagement de la rivière Nation-Sud nous a contactés pour soumettre une proposition pour ce site. Nous avons travaillé avec leur équipe pour leur fournir des conseils, les aider à planifier les étapes, fournir des semences et finalement être là pour les encourager pendant l’étape d’ensemencement.

Nous serons également là pour participer au développement du projet au cours des trois prochaines années. Nous contribuerons à la phase de surveillance et discuterons des mesures de gestion nécessaires (tonte, désherbage, etc.).

Aire de conservation de Mill Run

Préparation d’un projet

Ce projet a été préparé au cours de l’été par le retrait de la végétation existante et le labourage du site en vue du semis à la volée automnal.

Brent Harbers (Société d’aménagement de la rivière Nation-Sud) répandant des graines d’asclépiade sur le site.

Semis à la volée par quadrillage

Le dernier site a été ensemencé manuellement, l’équipe évoluant selon une méthode par quadrillage. Les participants se répartissent sur une ligne en maintenant suffisamment d’écart entre eux pour que les semences n’aboutissent pas dans la même zone. Tous les 500 mètres environ, ils répandent des semences devant eux et sur les côtés.

Le groupe reproduit ce schéma à mesure de sa progression dans une direction donnée. Lorsque les participants atteignent la fin du parcours, ils recommencent l’ensemencement du site à partir d’une ligne perpendiculaire à la première ligne. Ils garantissent ainsi que les semences sont réparties plus ou moins uniformément sur le site. Il est conseillé d’estimer la quantité de semences nécessaires pour chaque bloc, afin de s’assurer de ne pas en manquer.

Cette approche de semis à la volée est présentée dans la vidéo suivante.

Cette méthode d’ensemencement n’est toutefois pas parfaite, et son approche peut légèrement différer, qu’il s’agisse de la quantité de semences utilisées ou des gestes effectués. Mais ce n’est pas grave, car, à l’état naturel, l’ensemencement n’est pas parfaitement uniforme. Les parcelles dénudées sont également importantes pour les pollinisateurs et de nombreuses espèces qui nichent au sol recherchent des terrains ouverts.

Le taux de semis est habituellement de l’ordre de 7 à 10 kilogrammes par hectare. Il est tentant d’ensemencer le sol abondamment comme on le ferait quand on sème une pelouse. Cependant, les plantes indigènes semées trop densément ne germent pas. En effet, elles se disputent alors l’espace, l’humidité et les nutriments. Si le site comporte des variations, c’est également une bonne chose pour l’habitat.

Préparation du sol

Un rouleau cultitasseur a été utilisé après le semis à la volée, pour presser les semences dans le sol.

Et maintenant, il faut attendre – attendre que l’hiver agisse sur les semences par la magie du gel et du dégel. L’étape de gestion la plus importante aura lieu au printemps prochain. Assurez-vous de revenir sur ce blogue pour découvrir de quoi il s’agit!

Félicitations à la Société d’aménagement de la rivière Nation-Sud pour la réalisation de ce projet.

Un soutien financier a été fourni par la Fondation Trillium de l’Ontario.

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