On compte plus de 30 espèces de baleines, petites et grandes, dans les eaux canadiennes. Parmi elles, les 8 plus grandes sont des mysticètes (ou cétacés à fanons) où figurent la baleine bleue, la baleine à bosse et de nombreuses autres espèces très différentes dans leur apparence, leurs moyens de communication, leur alimentation et leur habitat.
Les mysticètesont un point en commun : leur bouche est garnie de fanons et non de dents. Ces animaux utilisent leurs fanons pour filtrer la nourriture dans l’eau. Certains cétacés à fanons se nourrissent principalement de petits poissons et de crevettes, tandis que d’autres préfèrent manger de minuscules crustacés qui flottent dans l’océan : le zooplancton. Les mysticètes sont particulièrement nombreux au Canada en raison de l’abondance de zooplancton dans les eaux tempérées de nos océans et des zones côtières de l’Arctique.
Une seule baleine peut manger environ 2 000 kilogrammes de nourriture en une seule journée, soit l’équivalent d’une voiture de taille moyenne. Les mysticètessont si gros et doivent consommer tant de nourriture qu’ils doivent trouver des bancs de zooplancton très denses. Pour les trouver, ils doivent parfois plonger jusqu’à 100 mètres de profondeur pour trouver les bancs plus denses qui se forment près du fond marin. D’autres cétacés tentent plutôt de regrouper des bancs de petits poissons ou de crevettes avant d’avaler le banc en entier d’un seul coup!
De nombreuses baleines parcourent de grandes distances pour trouver leur nourriture de choix. Par exemple, la baleine noire de l’Atlantique Nord, une espèce en voie de disparition, quitte son aire de reproduction dans les eaux côtières de la Floride, où les chercheurs croient qu’elles jeûnent durant l’hiver, pour remonter le littoral est jusqu’au Canada pour se nourrir durant l’été. Les baleines bleues parcourent de plus grandes distances encore et peuvent même parfois traverser des bassins océaniques entiers! C’est beaucoup de chemin pour trouver de quoi manger!
Sean Brillant, biologiste de la conservation principal, Fédération canadienne de la faune
Kim Davies, boursière postdoctorale Liber Ero, Département d’océanographie, Université Dalhousie