En 2013, le Canada a fait une promesse au reste de la planète : protéger 17 % des habitats terrestres et des eaux intérieures de notre pays avant 2020. Nous protégeons actuellement 10 % de terres au Canada, mais nous pouvons en faire plus – en conservant d’abord les zones herbagères des Prairies.
Le gouvernement fédéral est en train de céder les droits de propriété de 2,3 millions d’acres de prairies, un habitat essentiel pour la faune. Il s’agit des pâturages communautaires de l’Administration du rétablissement agricole des Prairies (ARAP), établis en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba à la suite de la sécheresse et de la dépression économique dans les années 1930. L’objectif était de rétablir et de gérer ces fragiles zones herbagères (ou prairies) en prévenant la propagation de plantes exotiques envahissantes et en surveillant les espèces en péril dans la région. Aujourd’hui, ces 87 pâturages communautaires passeront des mains du gouvernement fédéral aux provinces, sans que des plans soient en place pour les protéger.
Habituellement, la gestion locale de ces terres serait chaleureusement accueillie; toutefois, les provinces n’ont consacré aucun fonds à la protection des espèces en péril qui dépendent des pâturages communautaires comme source de nourriture et habitat. En fait, la province de la Saskatchewan a annoncé dès le début qu’elle souhaitait vendre ces propriétés.
Les pâturages communautaires abritent plus de 30 espèces en voie de disparition. Et qui plus est, les prairies tempérées sont un des écosystèmes les plus menacés du monde entier. À la FCF, nous sommes très inquiets du sort des prairies indigènes et des espèces en péril qui en dépendent si les provinces envisagent de vendre les pâturages communautaires à des intérêts privés. Ces terres doivent être protégées.
Le mois dernier, la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, a rencontré ses homologues des provinces pour discuter des objectifs de conservation du Canada. La conservation des pâturages communautaires de l’ARAP devrait faire partie intégrante des projets de protection de la biodiversité et des espèces en péril du Canada. La conservation de ces pâturages peut se faire en partenariat avec les éleveurs de bœufs qui y font brouter leur bétail depuis des dizaines d’années. Le broutage est essentiel au maintien des prairies sauvages. La protection de ces terres est possible et nécessaire à leur pérennité.
Joignez-vous à moi et dites aux ministres de l’Environnement que la conservation des zones herbagères est un enjeu prioritaire pour le Canada.
Provinces : conservez les pâturages communautaires pour protéger 2,3M d’acres d’habitat pour les #espècesenpéril.
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Ensemble, nous pouvons faire en sorte que les espèces et les espaces sauvages sont protégés pour les générations futures.