Grâce à la COVID-19, mes sorties se limitent depuis des mois à des marches dans mon quartier. J’ai un chien, alors ce n’est pas vraiment inhabituel.

Mais ça m’a obligée à porter attention à mon environnement et à me rendre compte que ma connaissance de la nature est très limitée. Certes, je peux distinguer un érable d’un chêne, mais la plupart des élèves de cinquième année en sont également capables.

C’est là qu’intervient l’application iNaturalist. Plutôt que de me demander : « C’est quoi, cette mauvaise herbe moche? », je peux en prendre une photo avec l’application et le savoir immédiatement. D’ailleurs, j’ai appris qu’il y a beaucoup d’espèces envahissantes dans les bois de ma région. Je ne sais pas trop si je dois m’inquiéter, mais ça ne semble pas de bon augure.

L’application est aussi utile quand je rentre tard à la maison et aperçois un insecte géant qui se tient devant ma porte d’entrée comme une sentinelle. Qu’est-ce que ça peut bien être? Pas besoin de m’interroger longtemps. J’ai juste à m’approcher tout doucement avec mon téléphone et à viser. Instantanément, on me dit que c’est une cigale. Fiou! Aucune raison de m’inquiéter.

Pendant une conversation FaceTime, ma fille m’a mentionné une bibitte qu’elle n’avait jamais vue avant et devant laquelle elle était fort alarmée. « Envoie-moi une photo! », lui ai-je dit. J’ai téléversé sa photo dans l’application iNaturalist et le tour était joué! Ça a déterminé qu’elle avait vu une guêpe pélicinide. Je peux vous dire sans hésiter que c’est encore plus épeurant qu’une cigale.

Mes voisins ont des jardins. Leurs fleurs et leurs légumes se disséminent volontiers de notre côté de la clôture. Ça ne me pose pas problème puisque ça ajoute un peu de verdure dans ma cour qui en manque. J’ai une piscine entourée de béton. L’application est excellente pour savoir ce que vos voisins cultivent et qu’ils partagent avec vous de manière non intentionnelle. Il semble que j’ai la chance d’avoir quelques fèves et quelques pois vivaces.

Rhamnus cathartica | Kim MacDonald, iNaturalist.ca

Récemment, quelqu’un m’a présenté une photo d’un insecte sur Twitter en me demandant si je savais ce que c’était. Je ne pourrais vous dire pourquoi cette personne s’est adressée à moi. Peut-être que le fait que je gagne ma vie en parlant de la météo l’amène à supposer que je m’y connais un peu en ce qui a trait à la nature dans son ensemble. Maintenant que j’ai iNaturalist, je me sens comme une experte! L’insecte en question, de Colombie-Britannique, s’est révélé être une punaise occidentale des cônes, et la personne qui s’était adressée à moi sur Twitter m’a semblé assez impressionnée.

C’est donc une application pas mal intéressante. Elle renseigne et vous donne immédiatement satisfaction. On s’en sert aussi pour recueillir des informations. Le type de données que les défenseurs de l’environnement peuvent réellement utiliser pour déterminer comment se portent les espèces et où on les trouve. Je fais ainsi quelque chose d’utile non seulement pour moi, mais, de manière bien réelle, pour la planète.

Si vous non plus vous ne quittez pas votre quartier ces temps-ci, faites-vous le plaisir de télécharger iNaturalist. Vous pourrez identifier toutes les espèces végétales et animales que vous voyez autour de chez vous, en sachant que vous exercez une activité scientifique à titre non officiel et jouez un rôle important pour la conservation. Vous aurez aussi, à la question « Qu’avez-vous fait durant la pandémie? », une meilleure réponse que celle d’avoir regardé tous les épisodes d’Au royaume des fauves et de Séduction haute tension.