La toundra arctique est une région fascinante située entre la forêt boréale et les calottes glaciaires permanentes qui se trouvent à proximité du pôle Nord.

Elle s’étend du Yukon, aux Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut, dans le nord-est du Manitoba, dans le nord de l’Ontario, dans le nord du Québec et dans le nord du Labrador. Son climat très rude et sa vaste étendue géographique font en sorte qu’elle est l’hôte d’une gamme limitée d’espèces animales, qui ont dû s’adapter à de longs mois froids et à d’importantes accumulations de neige.

L’ours polaire

polar bears

On ne peut s’imaginer le pôle Nord sans l’ours polaire. Malheureusement, ce type d’ours constitue une espèce en péril dans la toundra. Il doit notamment composer avec les changements climatiques qui ont un effet marqué sur la banquise. L’état de la banquise pourrait sembler un problème anodin, mais les ours polaires, comme bien d’autres espèces en péril, dépendent de la glace pour leur migration et leur ravitaillement. La famine et même la mort peuvent résulter d’une glace peu abondante.

Le renard arctique

arctic fox

Le renard arctique est un autre animal souvent vu et toujours apprécié dans la toundra. Ce mammifère s’adapte parfaitement à ses dures conditions de vie en changeant la couleur de sa fourrure d’un gris brunâtre à blanc pendant la saison hivernale. Sa grosse queue touffue lui sert aussi à se protéger du vent glacial de l’hiver. Le renard arctique, comme beaucoup d’autres espèces de renard, se déplace sur de longues distances pour trouver de la nourriture comme des lemmings, des oiseaux et leurs œufs, des carcasses abandonnées et même des plantes.

Le lièvre arctique

arctic hare

Comme le renard arctique, le lièvre arctique s’est adapté pour survivre dans la toundra. Il a des oreilles courtes, des cils noirs qui protègent ses yeux du soleil éblouissant et une fourrure incroyablement épaisse qui passe d’un gris bleu à blanc en hiver. Pour se protéger du froid et des prédateurs, le lièvre arctique se creusera des tanières dans la neige ou la terre, qui l’aideront à conserver la chaleur de son corps. Ici, sous la neige, il trouvera aussi de la nourriture comme des buissons, de la mousse et du lichen qui lui permettront de se remplir la panse tout au long de l’hiver.

L’omble chevalier

arctic char

Les espèces de poissons qui restent dans l’Arctique pendant les mois les plus froids de l’année sont très peu nombreuses. L’un des poissons des lacs et des rivières de la toundra est l’omble chevalier. Il joue un rôle important dans la toundra comme source de nourriture pour de nombreux oiseaux de proie, l’été, et pour des mammifères, l’hiver. Le cycle de vie de l’omble chevalier le fait passer du temps en eau douce et en eau salée. Cependant, certaines espèces d’ombles chevaliers se sont adaptées à l’eau douce après avoir perdu leur accès à la mer.

Les oiseaux de la toundra

Greater White-fronted Geese © Nathan Clements
Oies rieuses © Nathan Clements

Les oiseaux constituent le groupe le plus varié de la toundra ! Dans l’Arctique, on trouve des oiseaux comme l’eider à duvet, le guillemot de Brünnich et la sterne arctique. Ces oiseaux vivent surtout près de l’océan Arctique et dépendent de l’environnement marin pour leur alimentation.

Plantes et champignons

tundra
@ Martin Prentice

Lorsqu’on songe à la vie dans la toundra, on ne pense pas immédiatement à des plantes et à des champignons. Pourtant, près de 2 000 espèces de plantes, de mousses, de carex, d’herbes et de plantes à fleurs s’y épanouissent ! Il n’y a pas que les oiseaux et les mammifères qui s’adaptent ; les plantes de la toundra se sont habituées à des saisons de croissance plus courte, à peu d’humidité et un sol faible en nutriments. Cette végétation pousse plus près du sol, ce qui la protège des grands vents. Il n’y a pas que les mammifères qui se blottissent ensemble pour conserver la chaleur ! Les plantes aussi se sont adaptées à croître serrer les unes contre les autres pour se garder au chaud.