Comment lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité et améliorer votre santé mentale grâce au jardinage urbain
Les villes sont soumises à la pression de la chaleur incessante, de la pollution et des jungles de béton. Mais il existe une solution efficace pour permettre aux citadins de souffler un peu : le jardinage urbain. Même les plus petits espaces verts peuvent être utiles. Avec un peu de travail, votre rue, votre balcon, votre perron ou votre toit peut devenir un havre pour la faune, contribuer à la lutte contre le changement climatique et apporter un baume à votre propre santé mentale.
Lutter contre le changement climatique
Les villes souffrent de ce que l’on appelle « l’effet d’îlot de chaleur urbain ». C’est une façon élégante de dire que les villes sont chaudes. Il peut faire jusqu’à 5,6 °C plus chaud dans la jungle urbaine que dans les régions rurales. Tout ce béton et cet asphalte, ces voitures et ces bâtiments dégagent des tonnes de chaleur. Heureusement, nous pouvons y remédier grâce aux plantes! Les plantes libèrent de l’humidité dans l’air et refroidissent leur environnement. Une étude menée à Madison, dans le Wisconsin, a révélé que les régions où le couvert végétal est supérieur ou égal à 40 % ont enregistré une forte baisse de la température de l’air, même pendant les journées les plus chaudes. Les arbres sur les rues à eux seuls font baisser les températures de 3,8 °C en moyenne. Des murs verts? Ils peuvent refroidir les villes de 4,1 °C en moyenne!
Fournir des zones actives pour la biodiversité
Au fur et à mesure que nos villes s’étendent, les habitats des animaux disparaissent ou se fragmentent, laissant la faune avec moins d’endroits où vivre. Mais lorsque les citadins aménagent des jardins (en particulier des jardins remplis de plantes indigènes cultivées sans pesticides), ils offrent de la nourriture et un abri à toute une variété d’espèces. Certaines études ont révélé que des espèces rares d’oiseaux et d’abeilles se trouvaient dans les jardins communautaires, ce qui montre à quel point les jardins urbains sont précieux pour la biodiversité. Non seulement les plantes indigènes sont essentielles à la création d’un habitat pour la faune, mais il est tout aussi important de planter des espèces diversifiées qui fleurissent à différentes périodes de l’année. Enfin, la complexité de l’habitat – c’est-à-dire des habitats qui offrent différents types de plantes et de structures, des arbustes aux fleurs, des feuilles mortes au bois mort – donne à la faune une chance de prospérer.
Donner un coup de pouce aux pollinisateurs
Les jardins urbains donnent aux pollinisateurs un coup de pouce ….ou plutôt… un coup d’aile! Contrairement aux animaux de plus grande taille, les pollinisateurs prospèrent dans de petits espaces, ce qui fait du plus petit jardin ou d’un balcon avec des plantes en pot un havre pour ces super pollinisateurs. Après tout, les pollinisateurs sont capables de se déplacer facilement – les abeilles, les papillons de nuit et les papillons diurnes peuvent parcourir de nombreux kilomètres pour trouver de la nourriture, de l’eau et un abri, ce qui fait des jardins urbains des endroits parfaits pour se ravitailler. On peut considérer ces jardins comme des tremplins qui relient les habitats fragmentés!
Améliorer sa santé mentale
Selon des études, le fait de passer seulement 10 minutes dans la nature peut réduire le stress, améliorer l’humeur et stimuler les fonctions cognitives. En fait, le jardinage en particulier présente des avantages considérables pour les personnes souffrant de dépression, de fatigue et d’une faible estime de soi. Une étude menée au Royaume-Uni a révélé que les personnes qui passaient du temps à jardiner devant chez elles – troquant leur pelouse contre un jardin luxuriant – faisaient non seulement état d’une diminution du stress, mais développaient également des liens sociaux plus forts avec leurs voisins!
Vous vivez en ville? Envisagez de faire certifier votre jardin comme habitat accueillant pour la faune par la Fédération canadienne de la faune!