Au fil des ans, nous avons construit des centaines de milliers de barrages, de ponceaux, de digues et de franchissements routiers.

Ces obstacles artificiels gangrènent nos cours d’eau. Le Canada compte plus de 40 000 barrages, dont seulement 400 environ sont équipés de passes à poissons (qui permettent à ceux-ci de circuler)!

Malheureusement, ces obstacles entravent la capacité de migration de nombreuses espèces emblématiques et ont fait chuter de nombreuses populations.

Les saumons de la Colombie-Britannique, les saumons de l’Atlantique, les esturgeons jaunes, les aloses savoureuses, les gaspareaux et les grands brochets se retrouvent bloqués régulièrement au cours de leurs déplacements entre les divers habitats océaniques, lacustres et fluviaux.

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La FCF travaille également d’arrache-pied afin de cerner les domaines à améliorer par les gouvernements (tant au niveau provincial que fédéral), de protéger adéquatement les espèces de poissons et de contribuer à leur rétablissement, notamment par une réglementation appropriée des installations hydroélectriques.

Mais la situation est encore pire pour d’autres espèces. Autrefois extrêmement abondantes dans les affluents du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, les populations d’anguilles d’Amérique ont connu un déclin spectaculaire. Pas moins d’un quart de million d’entre elles effectuaient autrefois une migration épique annuelle depuis la rivière des Outaouais jusqu’au fleuve Saint-Laurent pour retourner ensuite à la mer des Sargasses. Aujourd’hui, il ne demeure probablement pas plus que quelques milliers d’anguilles – ce qui représente une chute de 99 % de leurs effectifs!

Malheureusement, les barrages empêchent les jeunes anguilles (appelées civelles) d’atteindre la majeure partie de leur habitat. Celles qui parviennent à contourner les barrages et à atteindre le stade adulte sont souvent déchiquetées par les turbines hydroélectriques lorsqu’elles tentent de retourner frayer dans l’océan.

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