Ici, à la Fédération canadienne de la faune, nous fêtons toutes les formes de diversité.

Notre incroyable biodiversité vaut certainement la peine d’être soulignée, mais comme nous sommes dans le Mois de la fierté, nous voulons aussi reconnaître d’autres types de diversité : la diversité d’orientation sexuelle et de genres. Nous savons que ces formes de diversité existent chez l’humain, mais saviez-vous qu’elles sont aussi présentes dans le règne animal?

Environ 1500 espèces partout sur la planète exhibent des comportements homosexuels qui se manifestent dans leurs parades nuptiales, relations sexuelles, liens de couple et activités parentales. La bisexualité est également très fréquente! Son observation chez l’humain remonte à l’Antiquité classique; en effet, Aristote fut le premier à en parler il y a quelque 2300 ans. En dépit de ceci, ce phénomène a été très peu étudié jusqu’à maintenant.

De nombreuses espèces canadiennes affichent des comportements homosexuels, dont le canard colvert. Outre la période d’accouplement, jusqu’à 19 % des couples au sein d’une même population sont de même sexe. On estime aussi qu’environ 30 % des bernaches du Canada forment des couples homosexuels. Ce chiffre peut sembler étonnant, car ce phénomène est beaucoup plus difficile à percevoir chez cet oiseau dont les membres des deux sexes sont d’apparence identique. Des cygnes trompette mâles forment des couples pour construire des nids et élever des petits. On a aussi pu observer des couples homosexuels d’effraies des clochers, de grands corbeaux, de goélands et de bien d’autres espèces d’oiseaux.

Les comportements homosexuels sont aussi présents chez les insectes (comme la libellule), les arachnides et les reptiles.

On retrouve toutes sortes de systèmes d’accouplement dans la nature : la polyandrie (lorsqu’une femelle s’accouple avec plusieurs mâles) et la polygynie (lorsqu’un mâle s’accouple avec plusieurs femelles), ainsi que des couples monogames homosexuels et hétérosexuels, et tout ce qui se trouve entre les deux!

Le règne animal manifeste également sa diversité dans sa façon de faire fi du binarisme des sexes et des genres. La majorité des œufs de nos tortues d’eau douce renferment initialement des petits asexués. Ce sont les conditions météorologiques qui déterminent le sexe des petites tortues : les températures plus élevées engendrent plus de femelles, tandis que les températures plus froides entraînent la naissance davantage de mâles. Chez certaines espèces canadiennes comme l’escargot, certains poissons et d’autres invertébrés, un individu de sexe masculin à la naissance peut se reproduire plus tard en tant que femelle. L’inverse est aussi possible : les femelles de certaines espèces deviennent des mâles à un moment quelconque de leur cycle de vie. Il existe aussi des espèces intersexuées qui possèdent des caractéristiques masculines et féminines – c’est notamment le cas de la majorité des limaces et des vers de terre. Tandis que les concepts humains et la société influencent beaucoup les notions de genres, nous pouvons reconnaître et admirer la diversité et la fluidité de la faune!

Nous apprenons constamment de notre personnel, de nos bénévoles et des autres membres de la communauté 2SLGBTQIA+. Nous déployons tous les efforts pour leur créer des environnements sécuritaires et bienveillants. Comme pour la faune, la race humaine est belle et diversifiée, et notre organisme souhaite la reconnaître sous toutes ses formes.

La diversité, dans la nature comme chez l’humain, vaut la peine d’être fêtée! Joyeux Mois de la fierté!