La réponse est un peu plus compliquée et nuancée que vous pourriez le penser.

Les avantages des câlins chez les humains sont assez nombreux. Une simple étreinte de 20 secondes peut libérer une puissante dose d’ocytocine, nous donnant ainsi un sentiment de calme et de connexion à l’autre. Mais qu’en est-il des animaux? Font-ils des câlins pour créer des liens? Ou se câlinent-ils pour survivre? En vérité, cela dépend de l’animal.

Les animaux qui se câlinent par amour

Campagnol des Prairies (Microtus ochrogaster) © Friends of Goose Pond

Les campagnols des Prairies ont fait l’objet de nombreuses études pour tenter de percer le secret de leurs liens indissolubles. Il s’avère que la réponse au secret et vraisemblablement l’ocytocine. Lorsqu’ils se touchent, se caressent et se câlinent, une dose d’ocytocine est libérée dans leur corps et contribue à créer un lien durable entre les couples. Dans le cadre d’une étude réalisée par l’Université de Chicago, des couples de campagnols des Prairies ont été séparés et placés dans des cages différentes. Une fois qu’ils étaient de nouveau réunis, si un des campagnols était stressé, le second campagnol se précipitait sur lui et commençait à le toiletter et même à le lécher pour le calmer. Les scientifiques sont d’avis que ce comportement se fonde sur l’empathie.

Les animaux qui se câlinent pour se réconcilier après une dispute

Loups gris (Canus lupis) © Getty Images

Les disputes, ça arrive – même dans les meilleures familles! Certains des animaux qui vivent en groupe utiliseront le touché, comme les câlins, pour se réconcilier après un malentendu. Les chercheurs ont trouvé que les dauphins tenteront de reprendre contact après une dispute en frottant leurs nageoires contre celles de leur compagnon et en le transportant dans l’eau. Même les loups, en dépit de leur rigide hiérarchie, tenteront de se réconcilier après un différend. Étonnement, des chercheurs romains ont trouvé que et les loups soumis et les loups dominants peuvent le premier pas pour se réconcilier.

Animaux qui se câlinent pour survivre à l’hiver

Écureuil volant © Luc Ferrell

Avez-vous déjà entendu parler de la kleptothermie? C’est l’acte de voler la chaleur corporelle d’une autre personne ou d’un autre animal. En hiver, beaucoup d’animaux en sont coupables. Après tout, c’est pratique. Si vous pouvez vous blottir contre une autre créature de votre groupe et vous tenir mutuellement au chaud, vous vivrez tous pour voir un autre printemps! Jetons un coup d’œil à certains animaux sauvages qui se blottissent pour rester au chaud.

Les écureuils volants doivent rester minces pour pouvoir planer, ce qui joue contre eux lorsque les températures chutent et qu’ils se retrouvent à grelotter. C’est pourquoi ces adorables créatures forment une boule de câlins pour échanger leur chaleur corporelle!

Alors que de nombreux mammifères marins sont recouverts d’un manteau de fourrure qui les garde au chaud pendant les mois d’hiver, les otaries sont plutôt nues et n’ont pas beaucoup de moyens de défense contre le froid. Sauf, bien sûr, si vous comptez leur capacité à se réchauffer les uns, les autres. Ils se rassemblent en grands nombres (leurs chiffres peuvent atteindre 1 500 individus!) et… se font des câlins ! Des chercheurs ont découvert que les otaries qui se blottissent les uns contre les autres sur terre ferme peuvent augmenter leur température corporelle de façon à qu’elle atteigne jusqu’à 6°C au-dessus de celle de l’environnement!

Chauves-souris qui hibernent © Getty Images

À l’automne, de nombreuses espèces de chauves-souris, comme les petites et les grandes chauves-souris brunes, se rassemblent pour hiberner. Elles se serrent les unes contre les autres dans des grottes, des mines abandonnées ou même des greniers pour se garder au chaud. Malheureusement, ces regroupements sont en partie responsables de la propagation du syndrome du museau blanc. Des milliers de chauves-souris ont été victimes de cette maladie qui ronge leur peau, les empêche d’hiberner et les prive d’énergie. Cette maladie qui a ravagé de nombreuses populations dans l’est du Canada a été découverte en Saskatchewan en 2021 et plus récemment en Alberta. Pour en savoir plus sur le combat que mènent ces petits mammifères et sur la façon dont la FCF tente de les aider, cliquez ici.