La lutte au changement climatique est bien réelle. L’atmosphère contient aujourd’hui 42 pour cent plus de dioxyde de carbone qu’avant que la révolution industrielle ne se pointe le bout du nez. Sans changement sérieux, ce chiffre ne fera qu’empirer. Avec la hausse des températures, nous risquons de vivre des inondations, des sécheresses et des feux de forêt plus nombreux et plus intenses, ainsi qu’une flambée d’extinction des espèces sauvages.

Heureusement, il existe des solutions que nous pouvons mettre en place pour aider la planète. Vous en connaissez probablement plusieurs. Mais aujourd’hui, nous nous penchons sur quatre héros surprenants de la lutte au changement climatique! Sérieusement, préparez-vous à toute une surprise.

Le sol

Saviez-vous que le sol est une ressource incroyable dans la lutte au changement climatique? C’est vrai. Le sol, particulièrement celui composé de tissus végétaux, animaux et microbiens en décomposition, ne demande qu’à capter le carbone et à le stocker sous terre. Prend ça, changement climatique! De plus, le carbone emmagasiné peut nourrir les plantes et améliorer la capacité du sol à retenir l’eau. Tout le monde y gagne!

Les requins

Ces prédateurs ont mauvaise réputation depuis des lustres, mais il semble qu’ils soient essentiels dans la lutte au changement climatique. Des chercheurs de l’Université de Bournemouth ont découvert que lorsque les prédateurs qui se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire des océans disparaissent de l’équation en raison de la surpêche ou d’autres activités humaines, leurs proies prospèrent. C’est une bonne nouvelle pour les petits poissons. Mais plus il y a de proies qui nagent sous l’eau, plus il y a de proies qui respirent dans l’eau. Et plus il y a d’individus qui respirent dans l’eau… C’est ça. Plus il y a de dioxyde de carbone. C’est pourquoi nous avons besoin des prédateurs au sommet de la chaîne comme les requins (et les baleines du même coup!) pour contrôler les populations de certaines proies, mais aussi les niveaux de dioxyde de carbone dans les océans.

Les espaces urbains

Alors que de plus en plus d’espèces se déplacent vers le nord en raison du changement climatique, elles comptent peut-être sur votre cour comme refuge. Même si votre jardin a grand besoin de se refaire une beauté, certains animaux sauvages pourraient y trouver exactement ce dont ils ont besoin dans leur périple. Des chercheurs de l’Université Tufts ont découvert que les espèces sauvages traversent plus rapidement les habitats de faible qualité.

Qu’est-ce qu’un habitat de faible qualité? Ce sont des endroits où les animaux sont capables de se débrouiller, mais où il n’y a pas assez de ce dont ils ont besoin pour s’y établir un certain temps (ils ne voudraient pas par exemple y élever leurs petits et y passer leur vie). Essentiellement, les animaux utiliseront ces zones pour se déplacer avant de trouver un meilleur habitat. Mais les chercheurs affirment aussi que plus nous remplaçons les pelouses par des jardins sauvages, meilleures sont les chances de conserver les espèces sauvages touchées par le changement climatique.

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Les castors

beaverQui aurait cru que ces mammifères ingénieux pourraient être la clé de la survie des amphibiens en péril? Selon des chercheurs de l’Université de l’État de Washington, les barrages de castor se sont révélés cruciaux pour aider les grenouilles à pattes rouges et les salamandres foncées à survivre aux effets brutaux du changement climatique.

Ces amphibiens ont une croissance lente. Malheureusement, le changement climatique entraîne des étés plus secs et beaucoup de milieux humides sèchent trop rapidement, causant des ravages dans la vie de ces créatures. En effet, elles ont besoin de temps pour se reproduire. Et le temps n’est certainement pas de leur côté.

Mais heureusement pour eux, les castors le sont. Les milieux humides où se trouvent des barrages de castor sont capables de soutenir ces espèces en créant des bassins d’eau où les amphibiens peuvent se reproduire à leur propre rythme. Les chercheurs de l’Université de l’État de Washington ont étudié 49 sites de la forêt nationale Gifford Pinchot et de la chaîne des Cascades. Certains de ces sites avaient des barrages de castor alors que d’autres n’en avaient pas. Ce qu’ils ont découvert est époustouflant. Les sites où se trouvaient des barrages de castor comptaient 2,7 fois plus d’amphibiens que ceux sans barrages!