De nombreux nids de tortues sont victimes de prédateurs comme les ratons laveurs, les mouffettes, les renards et les coyotes.
Afin d’assurer que davantage d’œufs de tortues éclosent, la FCF et ses partenaires en ont collecté et incubé, et ont installé des protecteurs de nids. Une autre méthode contribuant à la réussite de l’éclosion consiste à créer des zones de nidification à l’abri des prédateurs. Cette tâche peut sembler impossible, mais l’équipe des tortues de la FCF y est parvenue l’été dernier.
En partenariat avec la Mississippi Valley Conservation Authority et Ontario Power Generation nous avons créé un site de nidification des tortues sur une petite île rocheuse située à proximité d’une chaussée où les nids de tortues subissent des taux de prédation élevés.
Comment aménager une zone de nidification pour les tortues?
La première étape consistait à construire un pont temporaire entre le continent et la petite île. Cela nous a permis de déplacer facilement vers l’île, à l’aide de brouette, des matériaux de nidification constitués de sable et de gravier. À l’aide d’un tracteur muni d’une chargeuse frontale, nous avons déplacé le sable et le gravier depuis leur lieu de livraison au niveau du stationnement jusqu’à l’extrémité du sentier le plus proche de l’île.
Nous avons ensuite été aidés par toute une équipe de personnes qui ont pelleté le sable et le gravier dans des brouettes et ont poussé celles-ci jusqu’à l’île pour y vider le contenu. D’autres personnes ont alors pelleté les matériaux pour former un monticule de nidification.
Après quelques heures de travail laborieux dans la chaleur, nous avons construit un monticule de nidification d’environ un demi-mètre de haut en son centre, de quatre mètres de long et de trois mètres de large. Le monticule de nidification occupe la majeure partie de cette petite île. Nous avons transformé une île rocheuse sans habitat de nidification en lieu de ponte idéal pour les tortues.
Les tortues nichent dans une variété de zones, généralement dans des sols récemment perturbés, comme des chantiers de construction, ou même simplement des tas de terre dans les jardins. Des sites de nidification artificiels ont été testés par les chercheurs. Ils sont utilisés par des tortues nidifiant s’ils sont situés dans des emplacements adéquats.
Nous pensons qu’étant donné la quantité de tortues présentes dans cette zone, des femelles iront pondre leurs nids ici l’année prochaine, pendant la saison de nidification. Les nids seront-ils en sécurité? Les ratons laveurs peuvent nager, mais restent généralement sur la terre ferme. De nombreuses tortues nichent cependant dans les alentours, en bordure de chaussée, et bon nombre de ces nids nourrissent les ratons laveurs. Nous espérons que des nids localisés sur l’île ne seront pas détectés par les prédateurs, mais nous surveillerons le site pour vérifier si les tortues l’utilisent pour pondre et si les nids demeurent sécuritaires.
Nous remercions nos organisations partenaires, la Mississippi Valley Conservation Authority et Ontario Power Generation d’avoir rendu ce projet possible, de même que tous les travailleurs acharnés qui ont contribué à la construction du monticule de nidification. Pour en savoir plus, téléchargez notre guide de construction d’un site de nidification de tortues.
2 comments
Bonjour! J’ai une tortue à oreilles rouges mâle d’environ 10 ans et une tortue peinte femelle d’environ 5 ans, en captivité. Il semblerait qu’elles veulent s’accoupler! Un petit oeuf brisé a été retrouvé… Comment pourrais-je adapter leur milieu? (Ou alors y aurait-il une façon de les ré-éduquer pour leur rendre leur liberté?)
Merci de nous écrire! Nous espérons que ceci va vous aider : les deux espèces peuvent peut-être s’accoupler mais les œufs ne seront probablement pas fertiles. Aussi, ça se peut que la femelle ait simplement pondu un œuf non fécondé, parce qu’il devait sortir. Aussi, il est à noter que dans plusieurs provinces, c’est contre la loi de garder des espèces indigènes en captivité, comme les tortues peintes.
Les tortues ne devraient pas être remises en liberté. Les tortues à oreilles rouges ne sont pas des espèces indigènes au Canada, et relâcher des animaux en captivité dans la nature n’est jamais une bonne idée : ils pourraient être porteurs de virus ou de parasites qu’ils pourraient alors transmettre aux animaux indigènes. Plutôt, songez à investir dans un grand aquarium pour garder vos deux tortues.