La COP 15, conférence des Nations Unies sur la biodiversité en est maintenant à sa deuxième semaine.

La FCF a pris part sur place à des événements, des discussions et des annonces qui participent à façonner le rôle et la contribution du Canada pour inverser et enrayer la perte de la biodiversité.

Plus tard cette semaine, des dirigeants politiques du monde entier se réuniront à Montréal pour finaliser un plan visant à enrayer et à inverser la perte des ressources naturelles et à s’engager à prendre les mesures nécessaires à cet effet.  Parmi les engagements les plus importants figurent :

  • Augmenter la superficie et la connectivité des écosystèmes naturels d’au moins 15 %
  • Restaurer jusqu’à 20 % des zones dégradées
  • S’assurer que tout changement d’affectation des terres ne détruise pas les zones naturelles intactes
  • Réduire les sources de pollution nocives pour la biodiversité, en particulier l’utilisation excessive d’engrais, les pesticides et les toxines
  • Exiger que les secteurs de la foresterie, de l’agriculture et de l’aquaculture soient écologiquement durables

Les Canadiens peuvent être fiers du rôle de chef de file que nos négociateurs et nos politiciens ont joué pour tenter de parvenir à un accord international. Il est essentiel que ce cadre sur la conservation de la biodiversité soit approuvé à Montréal afin que tous les pays puissent adopter les mesures urgentes nécessaires à la conservation des espèces sauvages. Le principal défi à relever dans les prochains jours consiste à convenir d’un accord portant sur un fonds mondial visant à soutenir les mesures de conservation dans les pays en voie de développement.

En plus de son leadership dans le cadre des négociations, le Canada a également montré au reste du monde qu’il ne faut plus attendre pour agir, avec les récentes annonces du gouvernement qui abordent certaines des principales mesures requises pour enrayer et inverser la perte de la biodiversité. Ces mesures comprennent un investissement allant jusqu’à 800 millions de dollars pour établir quatre vastes aires de protection et de conservation autochtones, l’engagement à mettre en place une stratégie d’agriculture durable axée sur la promotion des avantages de la biodiversité sur les terres agricoles et la promesse faite à la communauté mondiale de restaurer les forêts perdues avec un engagement initial de 19 millions d’hectares, soit une superficie 400 fois plus grande que celle de Montréal.

Les espèces sauvages du monde entier sont en forte diminution. Un accord mondial portant sur des objectifs et des mesures visant à inverser cette tendance est un outil important pour enrayer ce déclin. Mais la plupart des actions doivent être entreprises au niveau local, en collaboration avec les peuples autochtones, les communautés locales, les propriétaires fonciers privés et les utilisateurs des ressources naturelles, qui doivent prendre des mesures pour protéger les espèces sauvages et les habitats sur terre, dans nos lacs, nos rivières et nos océans. La conservation des écosystèmes essentiels comme les prairies indigènes, la prise de mesures énergiques visant à réhabiliter les espèces en péril, l’adoption de pratiques agricoles écologiquement durables, la connexion et la restauration des habitats terrestres et aquatiques afin que les espèces sauvages puissent prospérer et s’adapter au changement climatique, l’élimination des menaces pesant sur les mammifères marins, la formation et l’emploi des jeunes dans le domaine de la conservation figurent parmi les principales priorités de la FCF pour le Canada qui seront poursuivies en 2023. Ce n’est que par la collaboration que nous serons en mesure d’atteindre notre objectif collectif de restauration de la biodiversité.