Outils technologiques utilisés pour mieux comprendre et conserver les espèces sauvages

Il pourrait sembler que la nature et la technologie soient à des pôles opposés. Après tout, notre dépendance grandissante sur la technologie diminue le temps que nous passons dans la nature et nuit à notre lien avec elle. Mais les avancées technologiques ont aussi contribué à la conservation de la faune. Voici cinq outils technologiques qui nous aident à suivre, étudier et conserver les espèces sauvages.

Repérage par GPS et radio-repérage

© iflscience.com

Le GPS a été une des premières technologies à aider les chercheurs à suivre et à étudier les espèces en voie de disparition. Le repérage par GPS permet aux chercheurs de voir en temps réel les données sur l’emplacement des animaux ou alors de récupérer l’appareil et de télécharger les données. Par exemple, la FCF a utilisé la technologie GPS pour suivre des tortues luths.

Les émetteurs GPS sont trop gros pour certaines espèces, raison pour laquelle le radio-repérage (radiotélémesure) est tellement utile. Les émetteurs-radio sont plus petits et émettent une fréquence radio. Pour trouver l’émetteur, les chercheurs doivent se déplacer avec un capteur et essayer de localiser le « ping » provenant de la fréquence. La FCF a utilisé cette technologie pour suivre des chauves-souris.                            

Appareils de surveillance acoustique

Photo : James Pagé

L’écholocalisation est une incroyable habileté qui permet aux chauves-souris de localiser des objets au moyen de sons réfléchis. Bien que les humains n’aient pas ce talent, nous pouvons utiliser des appareils de surveillance acoustique pour entendre ce qu’entendent les chauves-souris grâce à l’écholocalisation. Les appareils peuvent même tracer les sons dans un graphique pour que les chercheurs puissent déterminer l’espèce de chauve-souris selon la fréquence et la durée du cri. Et l’utilisation d’appareils de surveillance acoustique ne se limite pas aux chauves-souris – ils peuvent aussi être utilisés pour étudier les oiseaux et les grenouilles. Découvrez comment la FCF utilise la surveillance acoustique pour étudier le lien entre les chauves-souris, les humains et la perte d’habitats.

Technologie radar

Un employé du Fish and Wildlife Service des États-Unis surveille des lions de montagne par radio. © USFWS Mountain-Prairie

De nombreuses espèces ailées migrent sur des milliers de kilomètres, ce qui rend difficile la surveillance de leurs déplacements. La technologie radar- la détection et télémétrie radioélectriques – peut fournir de l’information sur les vols migratoires, y compris les dates, l’orientation et même les battements d’ailes. Ainsi, les biologistes peuvent mieux étudier et suivre certaines espèces migratrices.

PIT

Les transpondeurs passifs intégrés (PIT) peuvent nous aider à suivre les déplacements de nombreuses espèces terrestres, aquatiques et aériennes. Les transpondeurs sont insérés dans l’animal et fonctionnent comme une micropuce chez un animal de compagnie. Par exemple, la FCF a utilisé des PIT pour suivre la migration d’anguilles d’Amérique. Nos chercheurs ont été en mesure de suivre les anguilles à différents endroits durant leur migration et de déterminer quelles anguilles pouvaient survivre à certains obstacles. La FCF travaille actuellement à élaborer des lignes directrices pour l’insertion de PIT chez les anguilles. Nous travaillons aussi à déterminer l’efficacité du rétablissement des passages de poissons au moyen des PIT.

iNaturalist.ca

Vous n’avez pas besoin d’être biologiste pour utiliser des outils technologiques pour aider la faune. L’application d’iNaturalist Canada permet à tous les amoureux de la faune de devenir citoyen scientifique. Les utilisateurs peuvent prendre des photos de la nature près de chez eux – des fleurs, à la faune, aux champignons – et les télécharger à l’appli. Un logiciel de reconnaissance des images vous aide à identifier votre observation, qui est ensuite examinée par des experts de la communauté iNaturalist. L’appli a créé tout un réseau d’amoureux de la nature qui peuvent suivre et mieux comprendre ce qu’ils voient dehors.

iNaturalist Canada contribue aussi à la création d’un registre de la biodiversité du Canada utilisé par des scientifiques et des gestionnaires environnementaux pour suivre les changements. Certaines nouvelles espèces ont même été découvertes grâce à l’appli! La FCF utilise iNaturalist Canada pour chercher certaines espèces particulières, dont le polystéchote ponctué et la rainette faux-grillon.

Quelles aides technologiques utilisez-vous pour aider la faune ou pour nouer des liens avec la nature ? Dites-le-nous!