Il y a 700 espèces en voie de disparition. Quels animaux sont sur le point de disparaître et comment pouvons-nous les sauver ?
Le Canada possède une biodiversité si riche qu’il peut être surprenant d’apprendre que plus de 700 espèces sont menacées d’extinction. C’est malheureusement le cas. Bien que l’avenir puisse paraître sombre pour ces espèces, cela ne signifie pas que les choses ne peuvent s’améliorer. Il suffit de regarder, par exemple, le faucon pèlerin, l’aster rigide, l’herbe de bison et le chabot à tête courte — leur situation s’est améliorée!
Voyons si nous pouvons changer les choses pour les espèces ci-dessous actuellement classées « en voie de disparition » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), un comité qui conseille le gouvernement sur le statut des espèces sauvages menacées d’extinction.
La tortue luth
(population de l’Atlantique et population du Pacifique)
En voie de disparition
Les tortues luths ont évolué il y a environ 100 millions d’années. C’est vrai, elles étaient là quand les dinosaures étaient en vie ! Elles portent le nom de leur carapace coriace, différente des carapaces dures des autres tortues marines. Elles peuvent peser jusqu’à 900 kilogrammes, ce qui en fait la plus grande tortue de mer vivante. Leur proie principale est la méduse. Au lieu de dents, elles ont des cornes qu’elles utilisent pour attraper leur proie. Leur œsophage est tapissé d’épines acérées qui déchiquettent les méduses. Cette espèce fait face à de nombreuses menaces, notamment un taux de prédation élevé sur les nouveau-nés, les braconniers d’œufs, l’enchevêtrement dans l’équipement de pêche, les collisions avec des bateaux et la pollution marine.
La petite chauve-souris brune
En voie de disparition
La petite chauve-souris brune pèse entre sept et neuf grammes, soit environ le poids de huit trombones ordinaires ! Les femelles sont légèrement plus grandes que les mâles, ils se ressemblent. On les trouve dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, même s’il n’y a que des signalements occasionnels pour le Nunavut. Elles n’émigrent généralement pas à l’extérieur du Canada, mais peuvent parcourir jusqu’à 1 000 kilomètres entre leurs perchoirs d’été et ceux d’hiver.
Difficile de croire qu’il n’y a pas si longtemps, c’était l’espèce de chauve-souris la plus répandue au Canada. Depuis 2010, leur population a diminué de 94 % de la Nouvelle-Écosse à l’Ontario. La cause – le syndrome du nez blanc. Cette maladie est causée par le champignon Geomyces destructans. On pense qu’elle est originaire d’Europe et apportée par des explorateurs de grottes. Le champignon se développe sur leur nez et d’autres zones sans fourrure pendant leur hibernation. Les chauves-souris se réveillent plus souvent que d’habitude, ce qui épuise rapidement leurs réserves de graisse. En plus de l’impact de ce champignon sur deux autres espèces de chauves-souris, certains scientifiques considèrent qu’il s’agit du déclin des mammifères le plus rapide jamais enregistré. Les autres menaces pesant sur les petites chauves-souris brunes comprennent la perte d’habitat et les pesticides.
La chevêche des terriers
En voie de disparition
La chevêche des terriers est plus petite qu’un pigeon et mesure environ 20 centimètres de hauteur et pèse entre 125 et 185 grammes. La principale population des prairies se reproduit en Alberta et en Saskatchewan, mais on peut également en trouver quelques-unes dans le sud-ouest du Manitoba. Il existe également une petite population réintroduite dans le centre-sud de la Colombie-Britannique. Elles préfèrent les prairies sèches à herbes courtes et utilisent les terriers abandonnés de mammifères terrestres, y compris les chiens de prairie et les écureuils terrestres, pour la nidification, le repos et la conservation des aliments.
Au cours des 40 dernières années, cette espèce a connu une diminution significative de sa densité. Bien que la conversion de prairies en terres cultivées ait pu être un facteur important de leur déclin passé, leurs menaces actuelles incluent la perte de proies, les intempéries et les conséquences de l’expansion des énergies renouvelables. En 2015, la population canadienne était estimée à environ 270 individus.
Le psithyre bohemian
En voie de disparition
Les psithyre bohemian mesurent de 12 à 18 millimètres de long. On les a trouvés dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, à l’exception du Nunavut. Cependant, depuis 1991, ils n’ont été enregistrés qu’en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse. Leurs habitats comprennent des terres agricoles mixtes, des prairies ouvertes, des zones urbaines et la forêt boréale. Un fait intéressant à propos de ces bourdons, c’est qu’ils n’ont pas d’ouvrières. Les femelles accouplées trouvent à la place un nid hôte et après avoir tué la reine hôte, elle pond ses œufs qui sont ensuite pris en charge par les abeilles ouvrières hôtes. La principale menace pour ce bourdon est la perte de populations de bourdons hôtes, notamment le bourdon à plaques rouillées, le bourdon à bandes jaunes et le bourdon occidental; espèces qui sont également inscrites comme espèces en péril par le COSEPAC.
La baleine noire de l’Atlantique Nord
En voie de disparition
La baleine noire de l’Atlantique Nord mesure environ 16 mètres de long. Les femelles mesurent environ un mètre de plus que les mâles et peuvent peser jusqu’à 63 500 kg. C’est de la même longueur et deux fois le poids d’un camion de transport! Ils viennent au Canada atlantique pour se nourrir de zooplancton.
En 2017, 12 baleines noires de l’Atlantique Nord sont mortes dans les eaux canadiennes, ce qui représente probablement l’événement de mortalité le plus élevé pour cette espèce depuis l’interdiction de la chasse à la baleine commerciale en 1937. Les collisions avec des bateaux et l’enchevêtrement dans l’équipement de pêche sont les causes de décès les plus communes pour ces animaux et on compte maintenant moins de 450 individus dans le monde.
Papillon monarque
En voie de disparition
Je pense que la plupart d’entre nous connaissent le papillon monarque — cet emblématique papillon orange et noir. On les trouve dans les dix provinces et les Territoires du Nord-Ouest. Les monarques de l’est hivernent dans les montagnes du centre du Mexique tandis que les monarques de l’ouest hivernent sur la côte californienne. L’asclépiade est extrêmement importante, car c’est la seule plante alimentaire pour les chenilles monarques. Les produits chimiques présents dans les asclépiades font que les chenilles et les adultes ont un goût désagréable pour de nombreux oiseaux. L’utilisation des herbicides et la perte d’asclépiade sont les principales menaces pesant sur cette espèce au Canada.
1 comment
Il n’y a pas que les animaux les plus spectaculaires qui disparaissent partout… Petit commentaire en partage donc sous forme de dessins pour dénoncer la perte de la biodiversité « La robe de Médée » : https://1011-art.blogspot.com/p/la-robe-de-medee.html ainsi que « Vous êtes ici » : https://1011-art.blogspot.com/p/vous-etes-ici.html