iNaturalist est une excellente plateforme pour enregistrer vos observations de plantes et d’animaux.

À ce jour, plus de 140 000 Canadiens ont soumis plus de sept millions d’observations de plus de 32 000 espèces dans iNaturalist. Pour qu’une observation soit utile, il est important d’identifier l’espèce dans la photo.

Après avoir examiné des centaines d’observations de tortues dans iNaturalist Canada, j’ai remarqué certains problèmes courants qui font en sorte qu’il est difficile d’identifier l’espèce à partir de la photo.

Voici quelques conseils pour prendre de meilleures photos de tortues et améliorer vos observations dans iNaturalist.

Gros plan

Une bonne photo d’une tortue peinte qui montre ses côtés et sa tête. Les gros plans rendent l’identification de l’espèce dans la photo plus facile. © David Seburn | FCF

La tortue dans certaines observations d’iNaturalist n’est qu’une petite tache sur un rondin qui flotte au loin. Faites un zoom autant que possible pour prendre une bonne photo. Parfois la tortue est trop éloignée pour que l’appareil photo d’un téléphone cellulaire puisse prendre une photo nette. Dans cette situation, vous pouvez peut-être vous approcher de la tortue ou utiliser un appareil photo régulier ayant une meilleure fonction de zoom qui vous permettra de prendre une meilleure photo qui pourra ensuite être ajoutée à l’observation.

Mise au point

Il pourrait sembler évident qu’il soit préférable que la photo soit claire, mais il y a de nombreuses photos floues dans iNaturalist. Prenez plusieurs clichés de la tortue afin de vous assurer qu’il y en a au moins un qui est net et au point. Ça ne coûte rien de prendre deux ou trois photos.

Une question d’angles

Parfois, la tortue se trouve partiellement cachée par un buisson. On la voit seulement de dos, ce qui peut rendre son identification difficile. Prenez quand même la photo, mais essayez ensuite de changer de place pour prendre des photos qui montrent la tortue à partir de différents angles. Une photo qui permet de voir les côtés de la tortue, surtout si sa tête est visible, nous aidera à l’identifier plus facilement.

Sans dessus-dessous

Le dessous de la carapace (ou plastron) d’une tortue hargneuse, d’une tortue peinte et d’une tortue géographique (de gauche à droite). Si vous trouvez une tortue morte sur la route et qu’elle est en mauvais état, une photo de son plastron peut être la meilleure façon d’identifier l’espèce. © David Seburn | FCF

Malheureusement, il arrive fréquemment qu’on retrouve des tortues mortes sur la chaussée. Ces observations sont quand même précieuses, mais la tortue peut parfois être en mauvais état et donc difficile à identifier. Mais le plastron est souvent en meilleur état et peut alors être utilisé pour identifier l’espèce. Prenez une photo du dessus et du dessous de la tortue si possible.

N’oubliez pas les œufs

Nid de tortue qui a fait l’objet de prédation. Les observations de nids de tortues ayant fait l’objet de prédation nous aident à consigner les endroits où l’on retrouve des nids de tortues. Ça vaut la peine de les soumettre à iNaturalist, même si vous ne connaissez pas l’espèce. © David Seburn | FCF

N’oubliez pas les photos et les observations de nids de tortues ayant fait l’objet de prédation. Un petit trou dans le sol entouré de coquilles d’œufs dispersées indique que le nid a été attaqué par un prédateur. Ce n’est pas toujours possible d’identifier l’espèce qui a pondu les œufs, mais l’observation est quand même importante, car elle nous dit qu’il y a des tortues en nidification à cet endroit.

Deux pour un

Évitez de prendre des photos de tortues éloignées qui se prélassent au soleil. Il est difficile d’identifier l’espèce. Si possible, faites un zoom ou rapprochez-vous de la tortue. © David Seburn | FCF

Il peut arriver qu’il y ait plus d’une espèce de tortue qui se prélasse sur un même rondin. Dans iNaturalist, pour enregistrer plus d’une espèce dans une seule photo, vous devez reproduire l’observation, ce qui est plus facile à faire à partir d’un ordinateur de bureau que d’un téléphone. Allez à l’observation, cliquez sur la petite flèche à côté de Modifier dans le coin supérieur droite et cliquez sur Doublon. Vous créerez ainsi une seconde observation à partir de la même photo avec le même emplacement et la même date. Ajoutez le nom de la seconde espèce sous la nouvelle observation. De cette façon, il y a une observation distincte pour chaque espèce. Il pourrait être utile d’ajouter une note qui indique qu’il y a une observation pour la tortue à la droite et une observation pour la tortue à la gauche.

Il pourrait vous sembler correct d’inclure une photo médiocre d’une tortue au loin, car, selon vous, il s’agit évidemment d’une tortue peinte. Malheureusement, un nombre croissant de tortues exotiques sont mises en liberté dans la nature au Canada. Il y a plus de 2000 observations dans iNaturalist Canada de tortues à oreilles rouges, une tortue communément vendue dans les animaleries. Cette tortue est souvent mise en liberté lorsqu’elle devient trop grosse. Une bonne photo nette peut nous aider à déterminer s’il s’agit en fait d’une tortue peinte ou d’une autre espèce.

Les huit espèces de tortues d’eau douce indigènes du Canada sont inscrites à la liste des espèces en péril. Les tortues ont besoin de notre aide plus que jamais. L’enregistrement d’observations de tortues peut nous aider à surveiller leurs populations, à confirmer l’emplacement d’espèces exotiques et à déterminer les endroits où l’on retrouve de nombreuses tortues mortes sur la chaussée. L’observation de tortues peut être un passe-temps amusant, mais aussi très utile – surtout si les photos sont nettes et au point.

Regardez le webinaire de la FCF sur la façon de prendre des photos de tortues pour iNaturalist Canada.