Températures inférieures à zéro, vents froids, sols enneigés… Comment la faune canadienne se prépare-t-elle? Plongeons-nous dans la survie hivernale!

Le changement de couleur, l’air vif, le gel… Cela ne peut signifier qu’une chose – l’hiver arrive. L’hiver est une belle période de l’année. Elle peut être calme et sereine, mais aussi incertaine, impitoyable et difficile pour la faune. Alors que nous nous préparons pour l’hiver, la faune fait de même.

Ne me réveillez pas

black bear winter
Les chauves-souris comme la petite chauve-souris brune hibernent elles aussi au Canada.

Certaines espèces ont des trucs pour faire face à des températures plus froides en dormant tout l’hiver.

Les ours sont les dormeurs les plus célèbres du Canada ! Ils entrent dans leurs tanières dès que la température devient froide – généralement, entre septembre et octobre et émergent vers avril. Ils survivent tout ce temps en réduisant leur rythme respiratoire à une respiration toutes les 45 secondes, en ralentissant leur fréquence cardiaque de 8 à 19 battements par minute et en se fiant à leur réserve de graisse.

Les chauves-souris comme la petite chauve-souris brune hibernent elles aussi au Canada. Autrefois, elles hibernaient efficacement tout l’hiver dans leurs grottes en survivant grâce à leurs réserves de graisse. Ce n’est plus le cas pour plusieurs millions de chauves-souris. Le syndrome du nez blanc a de graves répercussions sur leurs capacités d’hibernation en les maintenant plus actives et en épuisant rapidement leurs précieux amas graisseux pendant les mois d’hiver les plus froids.

Les marmottes, animaux les plus reconnus pour hiberner au Canada, symbolisent l’arrivée du printemps. Elles  entrent en hibernation vers septembre ou octobre et réduisent leur fréquence cardiaque de 80 à 5 battements par minute. Elles baissent également leur température corporelle à 3 °C pour durer tout l’hiver.

Les couleuvres rayées hibernent par groupes de cent, voire des milliers, dans des trous ou des terriers pour rester au chaud. À l’arrivée du printemps, elles quittent leurs abris d’hiver pour absorber le plus de vitamine D possible.

Dans le froid

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Les lièvres d’Amérique sont l’une des espèces les plus connues comme étant actives tout l’hiver.

Certaines espèces savent vraiment tirer parti de l’hiver et profitent du meilleur des deux mondes – un abri confortable et un pays des merveilles hivernales à explorer.

Les lièvres d’Amérique sont l’une des espèces les plus connues comme étant actives tout l’hiver. Leur fourrure s’épaissit et devient blanche pour se fondre dans la neige. Les tempêtes de neige et les conditions météorologiques peuvent gâcher leurs plans de recherche de nourriture quotidiens, mais ils sont connus pour affronter les tempêtes et se reposer dans des endroits abrités, appelés « formes », et sous des troncs d’arbres, des souches et des arbustes. Parce que ces petites bêtes sont toujours en mouvement, elles peuvent facilement trouver un abri et de la nourriture comme des bourgeons, des brindilles et de l’écorce. Ces animaux jouent également un rôle crucial dans la chaîne alimentaire pendant les hivers rigoureux du Canada. Le lièvre d’Amérique aide à garder d’autres espèces en vie, comme les lynx, les renards, les coyotes et plus encore pendant ces mois froids.

Les renards s’adaptent aussi bien aux conditions hivernales. Pendant les mois d’hiver, les renards s’abritent dans les bosquets et les buissons épais. Les renards explorent le sol hivernal et se nourrissent de petits mammifères tels que les lièvres d’Amérique, les souris, les campagnols, les lapins et bien d’autres sources d’alimentation pendant les mois les plus froids. Les renards ont une excellente ouïe et peuvent entendre les petits mammifères se gratter et faire du bruit sous la neige. Ils plongent ensuite dans la neige pour grignoter un en-cas.

La vie sous la neige

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Les petits mammifères comme les campagnols, les musaraignes et les souris construisent un réseau de tunnels leur permettant de se déplacer librement au fond à la recherche de nourriture.

Il ne faut pas laisser le calme d’une couverture de neige parfaite vous berner, il y a un réseau animé sous celle-ci. Les petits mammifères comme les campagnols, les musaraignes et les souris construisent un réseau de tunnels leur permettant de se déplacer librement au fond à la recherche de nourriture. Pour eux, plus il y a de neige, mieux c’est ! La neige agit comme un isolant, les maintenant bien au chaud durant les jours les plus froids et les protégeant quelque peu des prédateurs. Il y a une abondance de nourriture sous la neige, comme des graines, des noix, des herbes sèches et des insectes torpides qui les maintiennent bien nourris.