Le rire nous relie entre espèces

Rire aux éclats, manquer de souffle, rire jusqu’aux larmes, s’étrangler de rire, glousser, retenir sa vessie : ce sont tous des signes que vous avez été exposé à l’une des meilleures et des plus naturelles impulsions de l’évolution humaine et sociale. Mais qu’en est-il des animaux sauvages? Sont-ils pris de fous rires? Leur ventre tremblote-t-il comme un bol de gelée lorsqu’ils rient? C’est ce que nous allons découvrir.

En bref, la réponse est oui, mais le rire ne se manifeste pas chez les animaux comme on pourrait le penser. Une étude récente de l’UCLA révèle qu’il existe 65 espèces d’animaux qui rient! Les auteurs de l’étude ont passé au peigne fin la littérature existante sur le comportement ludique des animaux et ont recherché des mentions d’espèces qui émettent des signaux sonores relatifs au jeu. Ils ont constaté que divers primates, vaches, chiens, renards, phoques et plusieurs espèces d’oiseaux semblaient rire.

De nombreuses études antérieures se sont concentrées sur les signes visuels associés au jeu. Or, il s’avère que les signaux sonores sont plus répandus!

L’étude explique que plusieurs comportements associés au « jeu » peuvent aussi ressembler aux comportements exhibés durant une bagarre. Les sons peuvent aider à faire la distinction entre ces deux phénomènes. Pour éviter que l’interaction ne dégénère en véritable agression, les animaux peuvent émettre des sons relatifs au jeu : « C’est un jeu, je ne vais pas te mordre », À quoi ressemblent ces sons? L’étude indique qu’ils varient et que les sons ont été classés comme suit : bruyants ou tonaux, forts ou silencieux, aigus ou graves, courts ou longs. Il peut s’agir d’un seul cri ou d’un motif rythmique. Chez certains animaux, les vocalisations peuvent ressembler à des gloussements, des bavardages, des couinements et des piaillements, tandis que chez d’autres, les rires ne sont pas audibles à l’oreille humaine et les vocalisations sont ultrasoniques.

Si vous êtes ici, c’est parce que vous voulez entendre des animaux rire. Mais soyons clairs : bon nombre des exemples ci-dessous sont des vidéos d’espèces sauvages domestiquées dans des refuges pour animaux sauvages ou des zoos réalisées par des professionnels formés pour soigner des animaux sauvages.

Il ne faut jamais flatter un animal sauvage – ni dans la nature, ni à la maison.

Des renards qui rigolent

Les renards ressemblent vraiment à de petits enfants qui rient lorsqu’ils sont heureux et excités. Rendez-vous sur YouTube et cherchez simplement « Renards qui rigolent » pour les entendre!

Des chiens de prairie qui ronronnent

Black-tailed Prairie Dog () ©Dillon Freiburger | iNaturalist

Les chiens de prairie ont un large éventail de vocalisations, dont une qui ressemble à un gloussement, mais qui est utilisée pour donner l’alerte. On a plutôt prouvé qu’ils émettent un ronronnement rauque lorsqu’ils sont heureux.

Des baleines et des dauphins qui couinent

Les baleines et les dauphins poussent des cris aigus lorsqu’ils sont heureux. Ces espèces sont connues pour être enjouées et émettent différentes vocalisations qui vont du sifflement au clic d’écholocalisation, en passant par le claquement des mâchoires et bien d’autres encore. En 2004, des chercheurs suédois ont observé des dauphins qui faisaient des sons non documentés auparavant, consistant en de courtes vibrations suivies d’un sifflement.

Des huards qui hululent

Common Loon (Gavia immer) © Jason Headley | iNaturalist

Les huards émettent également une gamme de sons, dont des gémissements, des trémolos, des tyroliennes et des hululements. Les hululements sont associés à la curiosité et au bonheur.

Des lynx enjoués

Canada Lynx (Lynx canadensis) ©Linda McBride | CWF Photo Club

Les lynx ronronnent lorsqu’ils sont heureux. Ce phénomène a été découvert grâce à Max Lynx qui est né dans un zoo et a été amené dans un refuge pour les animaux sauvages.

Le rire, ou les « vocalisations ludiques », était auparavant considéré comme une activité réservée aux humains, mais comme vous pouvez le constater, il s’agit d’un comportement et d’une tactique de communication partagés avec d’autres espèces pour signaler le plaisir et inviter les autres à se joindre à eux.

Avez-vous observé des espèces sauvages faisant preuve d’espièglerie et de « vocalisations ludiques »? N’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires ci-dessous!