Les écoulements urbains sont considérés comme l’un des plus grands défis en matière de pollution de l’eau, ainsi que la principale source de pollution par produits chimiques toxiques des cours d’eau urbains.
Lorsque la pluie et la neige fondue se déplacent sur des surfaces imperméables, comme des routes, des allées, des toits, des parcs de stationnement, des trottoirs, et même des pelouses, elles ramassent divers polluants comme des carburants, de l’huile, de la rouille, du sel de voirie, des pesticides, des engrais, des sédiments, et des déchets d’animaux de compagnie.
Il n’est donc pas étonnant que lorsque ces cocktails de pollution atteignent des cours d’eau ou des lacs locaux, ils contaminent l’eau, nuisant aux poissons et autres organismes aquatiques.
Étant donné que les écoulements urbains sont chauds, rapides et sales, ils peuvent modifier considérablement nos environnements d’eau douce. Les écoulements urbains ont de nombreuses répercussions sur les plantes, insectes, poissons et autres espèces aquatiques. Les sédiments peuvent déloger les plantes aquatiques, étouffer les insectes et les œufs des poissons, endommager ou obstruer les branchies de ces derniers, augmenter leurs risques d’infections et de maladies, et réduire leurs taux de croissance. De plus, les métaux présents dans les écoulements urbains, comme le chrome, le cuivre, le plomb et le zinc, peuvent être toxiques pour les organismes aquatiques. Les écoulements causent aussi d’importants dégâts sur les habitats aquatiques – érodant les berges et les lits des cours d’eau, et détruisant les frayères des poissons.