Le bassin Long Point, sur la rive nord du lac Érié, est l’une des régions du Canada les plus diversifiées sur le plan biologique.
Nichée au cœur de l’écozone carolinienne, cette région est composée d’une grande plaine de sable et d’anciennes dunes boisées. Elle abrite de nombreuses espèces de plantes et d’animaux sauvages uniques.
Le début de l’été est le moment idéal pour voir fleurir ces fleurs sauvages uniques le long des sentiers des aires de conservation. En compagnie de Stefan Weber, botaniste, découvrez les coulisses des fleurs de cette région, leurs caractéristiques et la faune sauvage qu’elles attirent.
No 1 : Lupin vivace
La restauration locale du lupin vivace est une réussite! Des graines de cette espèce ont été conservées, renforcées et restaurées à partir de populations locales restantes. Adepte des sols sableux, elle nécessite la présence de bactéries spécifiques pour s’établir et fleurir. Souvent recherchée par les jardiniers, elle est mieux appréciée dans son habitat naturel de prairies et de savanes sablonneuses.
No 2 : Cornouiller fleuri
Le cornouiller fleuri est une espèce en péril en Ontario. Ce petit arbre se distingue par de grandes fleurs emblématiques, qui sont en réalité des feuilles modifiées! Le cornouiller fleuri pousse dans diverses conditions de sols bien drainés et peut bien agrémenter un jardin. Il est cependant préférable de se le procurer auprès d’une pépinière locale, pour éviter de propager la maladie qui l’affecte.
No 3 : Grémil blanchâtre
Le grémil blanchâtre se distingue par de grandes fleurs dorées, ce qui est unique pour une espèce à floraison printanière dans cette région. Il attire les queues d’hirondelles et les bourdons. Cependant, comme le lupin vivace, cette plante est une spécialiste des sols sableux et ne prospère pas dans la plupart des jardins. C’est aussi un hémiparasite (parasite partiel) d’autres plantes indigènes, conséquence d’une adaptation à la vie dans des dunes de sable pauvres en nutriments.
No 4 : Phlox divariqué
Le phlox divariqué est une excellente plante pour les jardins ombragés. Cette espèce est pollinisée principalement par les papillons et les papillons de nuit. Ses pétales bleus forment un tube étroit qui recèle un nectar que seule la longue langue d’un papillon de nuit est en mesure d’atteindre. Bien que cette plante ne soit pas rare, sa croissance peut être lente, elle peut être difficile à transplanter et à propager à partir de ses graines.
No 5 : Vesce de Caroline
La vesce de Caroline n’est représentée que par une seule population, dans la plaine sablonneuse de Long Point, perchée au sommet d’une dune boisée en bordure de route. Bien qu’au cours des années précédentes jusqu’à 25 représentantes de cette espèce aient été vues en fleurs, cette année, seulement cinq plantes ont fleuri, probablement en raison de la sécheresse. Apparentée aux vesces eurasiennes, assimilées à de mauvaises herbes, cette délicate légumineuse grimpante pousse dans des conditions très spécifiques d’ombre tachetée sur un sol sablonneux acide et est difficile à multiplier en pépinière, bien que ses graines soient faciles à stocker et à faire germer. Cette plante est pollinisée par les Erynnis et les abeilles solitaires.
No 6 : Mertensie ou cloche de Virginie
La mertensie ou cloche de Virginie occupe une plus petite partie du bassin Long Point, sur un sol argileux lourd qui abrite une communauté complètement différente de fleurs sauvages printanières. Les mertensies tapissent la plaine inondable le long des ruisseaux au cours lent. Bien qu’elle soit pollinisée par les abeilles, cette population est visitée chaque année par les orioles des vergers, qui boivent le nectar en se suspendant la tête en bas aux arbustes voisins.