C’est le plus grand BioBlitz de suivi de la faune et de la flore à l’échelle de la planète.
Dans l’agitation de la vie urbaine, il est facile d’oublier le monde naturel qui existe juste devant notre porte. Cependant, des activités comme le Défi nature urbaine nous rappellent que la biodiversité prospère dans nos villes et nos environnements urbains. En 2024, cet événement mondial a de nouveau rassemblé des passionnés de la nature, des scientifiques et des communautés de 51 pays pour consigner et célébrer la biodiversité urbaine.
Le Défi nature urbaine, initié par le Natural History Museum of Los Angeles County et la California Academy of Sciences, est devenu un phénomène mondial depuis son lancement en 2016. Le défi invite les habitants de villes du monde entier à explorer et à consigner la flore et la faune qu’ils trouvent dans leur ville dans l’application iNaturalist. En enregistrant des observations, les participants fournissent des données précieuses aux chercheurs scientifiques tout en favorisant une relation plus profonde avec la nature.
Le Canada, connu pour ses paysages et sa riche biodiversité, a grandement contribué au Défi nature urbaine 2024. Au total, 40 villes canadiennes ont relevé le défi avec enthousiasme, mettant en valeur la remarquable variété de la faune et de la flore qui prospèrent dans les environnements urbains.
Comment le Canada s’est-il classé par rapport aux 667 villes dans le monde entier qui se disputaient la première place dans le cadre de cette compétition amicale, mais collaborative, visant à établir un registre vivant de la biodiversité? Si l’on considère que la neige a finalement fondu dans la plupart des régions du Canada il y a quelques semaines, six villes ont réussi à figurer dans le palmarès des 100 villes les plus performantes, en concurrence avec des villes comme La Paz (Bolivie), Monterrey (Mexique) et San Antonio (États-Unis).
Mais ce qui est plus impressionnant, c’est que 1,8 million d’observations ont été enregistrées partout dans le monde, englobant plus de 57 000 espèces, dont 2 570 espèces rares, menacées ou en voie de disparition. Tout cela en quatre jours seulement!
Au Canada, nous avons enregistré 74 972 observations de 4 433 espèces. Près des trois quarts de la diversité des espèces (nombre d’espèces différentes) étaient constitués de plantes (la moitié) et d’insectes (un quart). Voulez-vous savoir quelle espèce a été la plus observée pendant le Défi nature urbaine? Consultez la page du projet pancanadien pour le découvrir, ainsi que les autres espèces observées et les résultats des 40 villes.
En plus des espèces les plus communes, 833 observations ont été faites de 103 espèces en péril différentes à l’occasion du Défi. Il s’agit notamment de plusieurs observations de la rainette faux-grillon, une espèce menacées que l’on n’entend chanter qu’à cette période de l’année et qu’il est pratiquement impossible de trouver autrement. On compte également bien d’autres espèces en voie de disparition, dont la tortue mouchetée, le pluvier siffleur, l’épaulard et bien d’autres encore. Si vous voulez en savoir plus, il existe tout un projet iNaturalist qui suit nos espèces en péril au Canada.
Les données recueillies lors du Défi nature urbaine alimentent iNaturalist Canada, qui est utilisé par les chercheurs, les organismes de conservation et le grand public pour mieux connaître et protéger les espèces avec lesquelles nous partageons nos villes. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) intègre de plus en plus les données d’iNaturalist durant l’évaluation des espèces en péril. Cet événement n’est rendu possible que grâce à des organisateurs et à des participants indispensables et dévoués dans chaque ville. On démontre déjà de l’intérêt pour le Défi nature urbaine de l’an prochain.
Le Défi nature urbaine a connu une croissance remarquable au Canada au fil des ans, captivant les amateurs de la nature et des communautés aux quatre coins du pays. Depuis son lancement, le DNU est passé d’une initiative à petite échelle à un phénomène national, avec une participation et un enthousiasme croissants chaque année. Ce qui n’était au départ qu’une modeste tentative de consigner la biodiversité urbaine s’est transformé en événement célébré qui unit les Canadiens dans leur amour de la nature. Comme le montrent les graphiques ci-dessous, les DNU continuent d’inspirer un plus grand engagement envers la nature et de favoriser un sentiment d’intendance de l’environnement chez les Canadiens de tous les âges et de tous les horizons.