Les recherches indiquent de plus en plus que l’apprentissage à l’extérieur contribue grandement au bien-être des enfants, ainsi qu’à leur éducation dans l’ensemble.
Une telle étude a démontré que les élèves participaient davantage aux cours donnés à l’intérieur après avoir passé du temps à apprendre dehors.
La majorité des cours d’école sont actuellement composées de gazon et de béton. Cette combinaison est excellente pour les jeux durant le cours d’éducation physique ou la récréation. De nombreuses personnes présument que le gazon est un bon habitat puisqu’il est naturel, mais ce n’est pas le cas. Ceci pourrait être vrai dans les aires de répartition eurasiennes indigènes de la plupart des espèces de graminées cultivées, mais au Canada, ces espèces envahissantes sont essentiellement des déserts verts.
Y a-t-il une façon de faire de la place pour la faune sans nuire à notre capacité de travailler et de jouer? Qu’arriverait-il si on apprenait aux enfants à vivre avec la faune plutôt que séparés d’elle?
Ce sont les questions que je me suis posées lorsque je réfléchissais à mon projet de service communautaire dans le cadre du programme du Corps de conservation canadien. Avec l’aide de très bons amis, j’ai créé Monarch Mayhem, un programme scolaire en quatre parties qui se concentre sur l’apprentissage à l’extérieur et le rétablissement d’habitats.
Monarch Mayhem est une initiative consacrée à conscientiser les jeunes à la conservation des pollinisateurs et, comme son nom l’indique, j’ai choisi le papillon monarque comme représentant des pollinisateurs canadiens. Le 6 octobre 2020, on encourage les jeunes à prendre part à une marche ou une course pour le monarque. L’objectif de l’activité est de faire parcourir 4 000 km collectivement aux élèves – soit la même distance parcourue par le papillon monarque chaque année durant sa migration du Canada vers le Mexique!
J’ai aussi créé des plans de cours sur les pollinisateurs pour les élèves de la 1re à 12e année afin de les aider à mieux comprendre l’importance des pollinisateurs pour notre sécurité alimentaire et économie, ainsi que pour la biodiversité. Le programme inclut également un BioBlitz à réaliser dans la cour d’école pour découvrir la faune qui y habite. Finalement, j’ai obtenu des semences indigènes pour que les écoles intéressées puissent lancer un projet de rétablissement d’habitat accueillant pour les pollinisateurs.
Maintenant plus que jamais, les pollinisateurs ont besoin de notre aide. Les populations d’insectes ont connu un déclin fulgurant au cours des dernières décennies, ainsi que les populations d’oiseaux migrateurs. L’enseignement à l’extérieur, y compris le jardinage, est une combinaison gagnante pour les jeunes et la faune du Canada. Actuellement, plus de 1 300 jeunes sont inscrits au programme et environ 86 mètres carrés d’habitat seront rétablis dans les cours d’école canadiennes cet automne.
Les éducateurs peuvent en apprendre plus et s’inscrire à monarchmayhem.ca. Des trousses d’accueil virtuelles sont disponibles à ceux et celles qui aimeraient participer.
As-tu le goût de sortir dehors?
As-tu de 15 à 18 ans? Ou encore de 18 à 30 ans? Inscris-toi à Sors dehors ou au Corps de conservation canadien respectivement pour participer aux programmes jeunesse à l’extérieur de la Fédération canadienne de la faune.
« Un mouvement pédagogique fondé sur la nature à tous les niveaux scolaires aiderait les élèves à comprendre que l’école n’est pas censée être une forme civilisée d’incarcération, mais un portail vers le monde plus vaste. » [traduction]
― Richard Louv, Last Child in the Woods: Saving Our Children from Nature-Deficit Disorder