C’est aujourd’hui la première journée de la Semaine des rivières et océans!
En cette Semaine des rivières aux océans, nous nous penchons sur les dangers qui se cachent dans l’eau. Et non, il ne s’agit pas de requins! Nous parlons des activités humaines, qui sont un potentiel bien plus dangereux que celui de n’importe quel gros poisson. Des plastiques aux écoulements urbains, une myriade de menaces pèse en effet sur nos rivières, lacs et océans, et les espèces sauvages qui les peuplent.
Au cours des sept jours de cette semaine, nous vous présenterons sept menaces et nous vous encouragerons à vous engager à faire ce que vous pouvez pour inverser la tendance vis-à-vis de ces problèmes bien réels. Parce que vous pouvez aider!
Aujourd’hui, nous nous concentrons sur les engins de pêche.
Les engins de pêche peuvent nuire à de nombreuses espèces d’animaux aquatiques, des baleines noires de l’Atlantique Nord aux tortues d’eau douce. Cela dit, il est important de noter que les pêcheurs à la ligne comme les pêcheurs commerciaux ne souhaitent pas nuire à la faune. Les pêcheurs commerciaux s’efforcent simplement de gagner leur vie tout en soutenant les acheteurs et les transformateurs de fruits de mer, les restaurants, et d’autres secteurs encore! De plus, les pêcheurs à la ligne comme les pêcheurs commerciaux ne sont pas inconscients de ces problèmes et la plupart reconnaissent la nécessité d’y remédier, dans l’intérêt d’une bonne intendance, d’une saine gestion des affaires et de l’assurance de la durabilité des ressources naturelles. Malheureusement, des accidents surviennent.
Les enchevêtrements, par exemple, sont l’une des plus grandes menaces que les engins de pêche représentent pour les animaux marins. Les otaries peuvent accidentellement s’emmêler dans les engins de pêche ou les débris, et ces accidents peuvent entraîner des lacérations, des infections et la mort par strangulation ou par famine. Un sort identique est réservé à de nombreux autres animaux, des tortues de mer aux phoques, en passant par les baleines et les oiseaux marins.
L’enchevêtrement représente également une grave menace pour les baleines noires de l’Atlantique Nord, gravement menacées de disparition. Environ 25 % de la population de baleines noires restante s’enchevêtre chaque année dans les engins de pêche commerciale, et 83 % en gardent des cicatrices dues à l’enchevêtrement dans des engins de pêche. Alors que certaines baleines réchappent de ces accidents avec quelques cicatrices mineures, d’autres sont condamnées à une mort atroce. Lorsque les baleines noires de l’Atlantique Nord s’enchevêtrent, elles ne peuvent parfois pas échapper aux engins de pêche et risquent alors de se noyer ou de mourir de faim ou de blessures graves qui peuvent les faire souffrir pendant des mois avant qu’elles n’y succombent.
Mais les engins de pêche ne représentent pas seulement une menace pour les animaux marins. Des animaux d’eau douce comme des tortues peuvent également en être victimes. De nombreuses espèces de tortues d’eau douce comme les chélydres serpentines, les tortues géographiques, les tortues peintes, les tortues molles à épines et les tortues des bois sont attirées par les hameçons appâtés par des proies vivantes et peuvent se faire prendre accidentellement. Malheureusement, les tortues hameçonnées au niveau de la bouche ou qui avalent des hameçons risquent d’en périr. Et ces accidents s’ajoutent aux menaces qui pèsent sur les huit espèces de tortues d’eau douce du Canada, qui sont toutes en péril.