Nous pouvons embellir nos jardins et soutenir la faune locale et migratrice grâce à des plantes qui fleurissent du début du printemps à la fin de l’automne

Voici quelques espèces de plantes indigènes du Canada qui contribuent à l’alimentation des monarques, des colibris et d’autres animaux lors de leur migration vers le sud. Elles peuvent également contribuer à nourrir des animaux qui se préparent à hiverner ici, comme les reines des bourdons, les mésanges, les chardonnerets et les juncos.

Asters

Le Canada compte de nombreuses espèces d’asters, dont les fleurs vont du violet foncé pour l’aster de la Nouvelle-Angleterre (Symphyotrichum novae-angliae) au violet pâle pour l’aster de Lindley (Symphyotrichum ciliolatum), sans oublier les fleurs blanches de l’aster à ombelles (Doellingeria umbellata) et les fleurs plus petites de l’aster poilu (Symphyotrichum ericoides). De nombreux asters poussent dans les lieux ensoleillés, mais certains, comme l’aster à rameaux étalés (Symphyotrichum divaricatum), à l’aspect délicat, se plaisent à mi-ombre ou à pleine ombre. Les asters commencent à fleurir à la fin de l’été et peuvent persister jusqu’aux premiers gels, selon l’espèce et l’emplacement. Les abeilles et les papillons, comme nos papillons monarques migrateurs, les butinent, tout comme d’autres insectes bénéfiques comme les mouches, les coléoptères et les guêpes. Ce sont des plantes alimentaires pour les chenilles des papillons et leurs graines sont consommées par des oiseaux comme les chardonnerets jaunes et les mésanges à tête noire.

Verges d’or

Un autre groupe très important de plantes à floraison automnale au Canada est celui des verges d’or. On a cru à tort que les verges d’or déclenchaient le rhume des foins, mais les experts s’accordent à dire que cette réaction allergique est due aux herbes à poux (ou ambroisies), des plantes discrètes qui fleurissent en même temps et dont le pollen léger se déplace, contrairement au pollen plus lourd des verges d’or.

Certaines espèces de verges d’or se propagent rapidement, comme la verge d’or du Canada (Solidago canadensis), mais d’autres, comme la verge d’or rigide (Solidago rigida), plutôt grande, et la verge d’or des bois (Solidago nemoralis), compacte, peuvent bien convenir à un jardin. La verge d’or voyante (Solidago speciosa) est une autre espèce idéale pour les jardins, bien qu’elle puisse se propager plus rapidement dans les sols riches. Comme elle fleurit plus tard que d’autres verges d’or, elle permet de prolonger la saison de vos pollinisateurs.

Les verges d’or sont généralement associées à des zones ensoleillées, mais certaines espèces, comme la délicate verge d’or à tige zigzagante (Solidago flexicaulis) et la verge d’or bleuâtre (Solidago caesia) se portent mieux à mi-ombre ou à pleine ombre. La plupart des espèces ont des fleurs d’un jaune doré intense, mais il existe également des verges d’or à fleurs blanches, comme la verge d’or bicolore (Solidago bicolor) et la verge d’or faux-ptarmica (Solidago ptarmicoides), originellement classée parmi les asters, en tant qu’Aster ptarmicoides.

Les verges d’or sont très importantes pour de nombreux pollinisateurs, notamment les coléoptères (en particulier les cantharides de Pennsylvanie et certaines lucioles), les guêpes solitaires, les papillons, les syrphes, les papillons de nuit et les abeilles. De nombreuses abeilles sont des spécialistes des verges d’or, ce qui signifie qu’elles en ont besoin pour survivre! Ces plantes constituent également une importante source de nourriture pour les chenilles d’un grand nombre de papillons et leurs graines sont consommées par les oiseaux.

Physostégie de Virginie

Cette grande plante dotée de tiges de fleurs roses ou blanches est idéale pour les colibris et les abeilles. Elle se propage assez rapidement, aussi est-il nécessaire d’éliminer des plants sur le périmètre de sa zone une fois par an (vous pouvez en profiter pour offrir ces fleurs à vos amis!). Cette plante fleurit bien de la fin de l’été à l’automne, mais elle peut encore arborer quelques fleurs jusqu’à la fin de l’automne.

Tournesols

Le Canada compte de nombreuses espèces indigènes de tournesols. La plupart de ces espèces sont grandes et ont des fleurs jaune vif, mais certaines, comme l’hélianthe soyeux (Helianthus mollis), sont de taille moyenne. De nombreuses espèces se propagent, mais certaines, comme l’héliopsis faux-hélianthe (Heliopsis helianthoides), forment davantage de touffes. Les fleurs sont idéales pour les pollinisateurs, notamment de nombreuses espèces d’abeilles, de syrphes et de papillons. Comme pour les autres plantes répertoriées ici, les graines sont une bonne source de nourriture pour de nombreux oiseaux, comme les roselins et les mésanges. Les graines tombées sont ensuite consommées par des oiseaux qui se nourrissent au sol, comme les juncos et les moineaux indigènes, c’est-à-dire nos bruants.

Eupatoire pourpre

Si vous disposez d’une zone humide et de suffisamment d’espace pour une grande plante, vous pouvez cultiver l’eupatoire maculée (Eutrochium maculatum), qui fleurit un peu plus tard que sa cousine, l’eupatoire pourpre (Eutrochium purpureum). Ses grappes de fleurs rose pâle attirent les papillons, les abeilles, et même les colibris.

Campanule

La campanule à feuilles rondes (Campanula rotundifolia) est une plante délicate aux fleurs mauves en forme de cloche. Elle peut fleurir à tout moment entre la mi-été et le début de l’automne. Elle pousse bien à la mi-ombre et elle attire les colibris et les abeilles.

Lobélie bleue

Cette lobélie (Lobelia siphilitica) est une jolie plante aux panicules de fleurs bleues qui fleurit de la fin de l’été au début de l’automne. Elle peut pousser dans des conditions variées, comme dans un sol humide ou sec, à la mi-ombre ou en plein soleil. Sa cousine, la lobélie cardinale (Lobelia cardinalis), possède des fleurs d’un rouge vif et fleurit à peu près au même moment. Elles attirent toutes les deux les colibris et les abeilles.

Hamamélis de Virginie

L’hamamélis de Virginie (Hamamelis virginiana) est un arbuste indigène qui fleurit en automne. Ce buisson pousse dans les zones humides boisées. Ses fleurs sont inhabituelles et, s’il est planté dans un lieu approprié, il peut ajouter une touche esthétique à un jardin. Ses pétales jaunes sont délicats et peuvent être pollinisés par les mouches, les guêpes, les abeilles et les coléoptères.

Pour plus d’information, consultez les ressources offertes dans la rubrique Jardinage pour la faune de la FCF, notamment notre Encyclopédie des plantes indigènes et notre Liste de fournisseurs de plantes indigènes.