J’ai passé ma vie entourée de chevaux, de bétail et de grands pâturages indigènes

J’ai grandi sur un ranch le long de la rivière Saskatchewan Sud dans le centre-ouest de la Saskatchewan. Mes idées sur l’environnement émanent de mon expérience sur le ranch – les grands éleveurs dépendent de prairies en santé et de la pluie. Les prairies m’ont toujours grandement intéressée. Lorsque l’occasion s’est présentée de passer l’été sur différents ranchs pour participer à une étude qui peut nous aider à mieux comprendre la façon dont réagissent les prairies à leur environnement, je savais que je devais y participer.

Sur le terrain

Nous partions tôt le matin de Swift Current en Saskatchewan pour nous rendre à un des quatre ranchs activement exploités où nous devions prélever des échantillons d’insectes. Les réveils à 4 h ne me manqueront pas.

Nous utilisions deux différentes méthodes pour attraper les insectes : des pièges à eau et des filets fauchoirs. Les pièges à eau sont essentiellement des bols en plastique jaune peu profonds remplis d’eau savonneuse qu’on laisse dehors pendant 24 heures pour deux jours consécutifs. Pour ce qui est des filets fauchoirs, on doit utiliser le filet pour balayer près du sol afin de capturer les insectes cramponnés à l’herbe et aux fleurs sauvages.

Nos travaux sur le terrain se sont déroulés de la fin de mai à la fin de juillet 2023. Nous avons recueilli des insectes sur quatre ranchs toutes les semaines afin de savoir comment change leur biodiversité avec le temps. Nous avons ensuite envoyé les insectes à Ottawa pour être triés, classifiés et identifiés. Nous n’étions pas les seules équipes à nous rendre sur le terrain. Il y avait aussi des équipes qui se consacraient à l’étude de la végétation, des oiseaux et du sol en même temps que nous. C’est ce qui m’a attiré vers cette étude – elle démontrera l’importance d’avoir une saine combinaison de plantes et d’animaux de prairies. Si un de ces éléments se trouve en déséquilibre, il aura un effet sur tous les autres éléments et sur l’environnement environnant. Le projet vise à améliorer notre façon de gérer ce qui nous reste des prairies indigènes et de maintenir un sain équilibre entre la nature et le bétail.

Ce que j’ai préféré de cette expérience a été de voir les changements qui avaient lieu dans les prairies au courant de la saison estivale. La végétation changeait hebdomadairement alors que les plantes des saisons froides et chaudes prenaient leur tour à fleurir. À la fin de mai, on pouvait observer de grandes grappes de gyroselles de Virginie d’un violet ardent. À la mi-juin, les figues de Barbarie ont fleuri, et leurs fleurs d’un jaune vif ont recouvert le paysage. En juillet, les amélanchiers de Saskatoon étaient abondants. Un de mes meilleurs moments a été de trouver un lis tigré dans les dunes – un endroit où je n’aurais jamais cru pouvoir trouver une telle plante.

Je recommanderais cette expérience à toutes les personnes qui souhaitent en savoir plus sur les prairies sur des ranchs activement exploités, ou même aux personnes qui aiment simplement passer du temps en plein air. Les réveils matinaux en valent la peine et les connaissances que j’ai acquises sur les plantes, les animaux et les insectes sont incomparables. C’est un été que je n’oublierai pas de sitôt.

Apprenez-en plus sur les travaux de la Fédération canadienne de la faune concernant les prairies indigènes du Canada >

Auteure

Janna Hewitt

Janna a grandi sur un ranch dans le sud de la Saskatchewan et étudie maintenant la gestion des ressources naturelles et des grands pâturages au collège communautaire de Miles City dans le Montana grâce à une bourse de rodéo. Janna se passionne pour les prairies, le bétail et la nature. Elle pratique la capture et l’immobilisation compétitives dans des rodéos partout dans l’ouest du Canada et aux États-Unis.