J’ai toujours voulu être biologiste depuis que j’ai 11 ans.
Quand j’étais encore une petite fille, j’ai encore de délicieux souvenirs des étés passés en famille au camping. J’aimais me promener en forêt. J’aimais ce contact avec la nature et la faune.
Bien des années plus tard, je fais partie d’une équipe de scientifiques spécialistes de la faune au Canada, et nous travaillons à développer des solutions à long terme pour certains des problèmes environnementaux les plus sérieux et les plus complexes de notre époque.
L’un de ces problèmes très importants est la situation des pollinisateurs au Canada.
Les pollinisateurs du Canada sont en danger
Les pollinisateurs, comme les abeilles, les papillons et bien d’autres espèces, font face à de sérieux problèmes dont la perte d’habitat, l’utilisation de pesticides et le changement climatique. Les insectes pollinisateurs sont en déclin partout dans le monde. Sans pollinisateurs, c’est notre chaîne alimentaire qui va en pâtir. Nous avons tous besoin d’insectes pollinisateurs pour prospérer. Ici à la Fédération canadienne de la faune, nous essayons de leur donner une chance de s’en sortir.
Comment aidons-nous les pollinisateurs?
En savoir plus. Rechercher. Rechercher. Rechercher. Nous avons besoin d’en savoir plus sur les pollinisateurs, sur les manières dont ils s’en sortent dans leurs environnements actuels et quelles améliorations à l’habitat les aideront le plus. Nous avons amorcé une activité de recherche scientifique en collaboration avec l’un des entomologistes de renommée mondiale, Jeff Skevington, pour déterminer quels habitats des terres agricoles sont optimaux pour l’abondance et la diversité des insectes pollinisateurs. Les connaissances découlant de ces recherches informeront les fermiers sur le genre d’habitat dont les pollinisateurs ont besoin pour qu’ils puissent fournir des services de pollinisation à leurs cultures.
Des consommateurs futés. Parallèlement à la recherche, l’un des objectifs pour lequel nous travaillons dur est le développement de marchés pour des aliments et des produits « conçus pour les pollinisateurs ». Cette approche est la façon la plus efficace de faire changer les choses rapidement. Un vrai changement peut se produire lorsque des consommateurs inquiets font des choix sur les aliments qu’ils achètent pour soutenir l’agriculture durable.
Ce travail soutiendra les pollinisateurs sauvages qui jouent un rôle important dans la production de nourriture.
Débarrassez-vous des néonicotinoïdes
Lorsque vous utilisez des produits chimiques systémiques de quelque sorte que ce soit (que ce soit dans votre jardin ou dans un champ d’agriculteur), ces produits chimiques s’infiltrent dans les sources de nourriture des abeilles. Des chercheurs de l’Université de York ont examiné les niveaux de néonicotinoïdes auxquels les abeilles mellifères ont été exposées dans des régions du Canada où l’on cultive le maïs. Il semble que ces abeilles aient aussi été exposées à des néonicotinoïdes pour de plus longues périodes de temps qu’on ne le pensait (à peu près quatre mois pour être précis) lorsqu’elles travaillent très fort à polliniser. Les chercheurs ont aussi trouvé que les abeilles ouvrières mourraient plus rapidement si elles étaient exposées à la substance qu’est le clothianidine. De plus, ces mêmes colonies d’abeilles avaient une plus forte chance de perdre leurs reines.
Pour finir, je voulais vous dire… Merci pour le soutien exceptionnel que vous apportez à l’environnement, aux plantes et aux animaux du Canada qui y ont élu domicile. Je pense particulièrement à nos pollinisateurs qui travaillent incroyablement dur. Ensemble, nous pouvons révolutionner la manière dont notre nourriture est cultivée pour une agriculture durable, la sécurité alimentaire, et la conservation de la biodiversité. C’est non seulement possible, mais aussi essentiel.