Liste de choses à faire pour créer une cour accueillante pour les bourdons
Les bourdons sont sans doute les abeilles les plus facilement reconnaissables au monde — et nous avons la chance d’en compter 41 espèces qui bourdonnent aux quatre coins du Canada. Malheureusement, 28 % des espèces de bourdons en Amérique du Nord sont en péril. La bonne nouvelle? Vous pouvez tout à fait contribuer à leur survie… en commençant dans votre propre arrière-cour.
Donnez-leur à manger
Les bourdons sont des travailleurs acharnés, actifs dès le début du printemps et jusqu’à la fin de l’automne. Ils ont donc besoin d’une source constante de nourriture pendant toute cette période. En plantant une grande variété de fleurs, vous pourrez leur offrir un garde-manger bien garni en tout temps. Voici quelques plantes indigènes canadiennes à privilégier :
Printemps : tiarelle, mertensie de Virginie, dicentre à capuchon, jacinthe des bois, saules indigènes
Début de l’été : ancolies indigènes, monarde fistuleuse, asclépiades indigènes, rosiers sauvages, ratibida en colonne
Fin de l’été : verge d’or (la verge d’or du Canada est excellente, mais il existe d’autres espèces indigènes moins envahissantes), eupatoire pourpre, tournesols vivaces indigènes, dalée violette
Automne : asters indigènes, rhexie de Virginie, polymnie du Canada, physostégie de Virginie
Offrez-leur un endroit pour nicher
Les bourdons ne construisent pas de ruches comme les abeilles domestiques — ils recherchent plutôt des endroits confortables déjà existants. Au printemps, la reine part à la recherche d’un nouveau site de nidification. Elle peut choisir le terrier abandonné d’un petit mammifère ou, en surface, un arbre creux, un muret de pierres ou même un ancien nid d’oiseau. Son refuge pourra éventuellement accueillir entre 50 et 200 bourdons. Pour l’aider à s’établir, assurez-vous de ne pas déranger ces petits recoins naturels.
Fournissez-leur un abri pour l’hiver
Lorsque l’été tire à sa fin, toute la colonie disparaît — à l’exception des reines nouvellement fécondées, qui passeront l’hiver bien au chaud sous la litière de feuilles ou dans des tas de broussailles. Vous voulez lui offrir un refuge sécuritaire pour hiberner? Laissez les feuilles mortes au sol et formez un tas de branches ou de résidus végétaux ligneux.
Abandonnez les pesticides
Les pesticides représentent une menace majeure pour les pollinisateurs, et les bourdons ne font pas exception. Que ce soit par contact direct ou par l’intermédiaire de pollen contaminé ou de sites de nidification pollués, ces produits chimiques peuvent avoir des effets dévastateurs sur leurs populations. Qu’il s’agisse de bordures de champs envahies de mauvaises herbes, de tas de broussailles ou même de votre plate-bande de fleurs, pour protéger les abeilles, il faut privilégier des méthodes naturelles de lutte contre les ravageurs et éviter d’acheter des plantes traitées aux néonicotinoïdes.
Aidez les scientifiques en prenant des photos de bourdons
Vous aimez observer les bourdons butiner de fleur en fleur? Transformez vos observations en données précieuses pour la recherche scientifique! En prenant des photos et en les téléversant sur iNaturalist Canada, vous aidez les chercheurs à suivre les différentes espèces de bourdons et à mieux comprendre leurs habitats de prédilection. Il suffit de télécharger l’application iNaturalist ou de visiter le site iNaturalist.ca pour partager vos observations.
Petit conseil : lorsque vous photographiez un bourdon, prenez plusieurs clichés en gros plan sous différents angles. Essayez de prendre une photo de son dos, et n’oubliez pas d’inclure la fleur qu’il est en train de visiter