Le printemps et l’été ont toujours été une période extraordinaire à notre ferme de plaisance.
Les oiseaux et les tortues hargneuses sont dans leur nid, l’air nocturne est empli de croassements de grenouilles, des familles de canards et un grand héron viennent visiter notre étang et, les nuits éclairées par la lune, nous entendons le chant d’un engoulevent bois-pourri près de la maison. C’est une période de grande biodiversité.
Un mystère dévoilé
Il y a quelques semaines, j’ai remarqué deux trous exceptionnellement gros creusés près de la maison. Chaque trou équivalait à peu près à la circonférence et à un tiers de la profondeur d’une chaudière. Ils étaient trop gros pour avoir été creusés par une mouffette. Le premier trou n’avait rien de particulier. Par contre, il y avait plusieurs frelons qui grouillaient au fond du second trou. Une partie de la racine d’un pommier était exposée.
J’ai d’abord pensé que la racine avait attiré les frelons. Mais après avoir observé le trou de plus près, j’ai remarqué que les frelons entraient dans un petit trou sous la racine et en ressortaient.
Ah, ah!
L’animal qui avait creusé le trou tentait vraisemblablement d’accéder aux larves des frelons. J’avais maintenant quelques idées sur l’animal qui avait pu creuser le trou. Deux autres indices m’ont été fournis par la suite sous forme d’un gros fracas dans la forêt et d’un crottin de bonne taille avec des morceaux de pommes dedans.
Comme je n’étais pas encore arrivée à une réponse concluante à partir de tous les indices, mes chiens m’ont aidé le jour suivant en forçant un petit ours noir à sortir de sa cachette. Puisqu’il n’y avait pas de maman ours dans les parages, j’en ai conclu qu’il s’agissait de la première année que ce petit ours faisait son chemin dans le monde seul.
Une découverte inattendue
En faisant des tâches dans l’enclos la fin de semaine dernière, une créature extraordinaire m’a surprise. J’ai déplacé deux charges de sable avec le tracteur et je venais de commence à l’étendre avec un râteau lorsque la tête d’une couleuvre tachetée est apparue dans l’amas. La petite bête a tiré sa tête vers l’arrière dans une pose menaçante.
L’attitude de la couleuvre m’a désarçonnée. La couleuvre tachetée est inoffensive, mais feindra une attitude agressive avec brio. J’étais plus inquiète du bien-être du petit serpent étant donné qu’il venait d’être ramassé par un tracteur. Il ne me semblait pas blessé. J’ai utilisé une pelle pour délicatement retirer le sable de son corps. Lorsque j’ai pu voir son corps entier, j’ai constaté que c’était un adulte d’environ 30 centimètres de longueur.
La couleuvre a quitté l’enclos avec autant de grâce que possible. J’étais soulagée de ne pas avoir blessé l’animal, car il s’agit d’une espèce menacée au Canada.
Les fermes peuvent contribuer à la conservation des espèces en péril
Les fermes du Canada fournissent des habitats à de nombreuses espèces, y compris à des espèces en péril. Le travail de conservation de la biodiversité des fermiers qui sont de bons intendants doit être reconnu. Ce travail est un bien public au profit de tout un chacun. Agriculture et Agroalimentaire Canada rédige actuellement un plan d’agriculture durable, conçu pour fournir une vision à long terme de l’agriculture environnementalement durable. J’espère que cette politique récompensera les fermiers qui sont de bons intendants des espèces et de la terre.
Apprenez plus sur le travail de la Fédération canadienne de la faune par rapport à l’agriculture et la faune.