L’année 2017 a été dévastatrice pour la baleine noire de l’Atlantique Nord – une des baleines à fanons les plus gravement menacées de la planète.

En 2017, le décès d’au moins 13 baleines a été constaté dans le golfe du Saint-Laurent. Il s’agit vraisemblablement du plus haut taux de mortalité depuis l’interdiction de pêche commerciale de l’espèce en 1937. Pour une espèce qui compte moins de 500 individus, cette perte moderne sans précédent a des répercussions négatives importantes sur la stabilité de la population et son rétablissement potentiel.

Autrement dit, l’espèce pourrait disparaître très bientôt.

Whales are are dwarfed by large ocean-going vessels.
Les baleines sont petites par rapport aux gros navires.

Les baleines sont grosses. Les navires sont encore plus gros.

La baleine noire de l’Atlantique Nord migre le long de la côte est du Canada et des États-Unis. Malheureusement, il s’agit d’une des régions les plus achalandées de l’Amérique du Nord pour l’expédition. Bien que la baleine noire soit un des plus gros animaux dans l’océan et puisse peser jusqu’à 96 tonnes, elle est petite par rapport aux navires (porte-conteneurs ou transporteurs de fret, par exemple) et a peu de chance de survivre si elle se fait happer.

Beaucoup d’efforts ont été déployés à ce titre pour réduire le nombre de collisions entre les baleines et les gros navires, y compris la déviation des couloirs de navigation dans des endroits où se trouvent des baleines (c.-à-d., dans les habitats essentiels) et l’imposition de limites de vitesse aux navires qui se déplacent dans ces régions.

Less is known about the impact small vessels have on right whales
On en connaît beaucoup moins sur l’effet des collisions avec les petits navires sur les baleines.

Recherches sur les collisions avec les petits navires

On en connaît beaucoup moins sur l’effet des collisions avec de petits navires (p.ex., bateaux de pêche) sur les baleines, particulièrement sur si une telle collision pourrait nuire à la baleine ou la tuer. La FCF tente de répondre à cette question.

Au moyen des connaissances que nous avons sur la physiologie des baleines et sur les principes de base de la mécanique des collisions, nous utiliserons des modèles informatiques pour prédire si la force exercée sur la baleine durant ces collisions pourrait causer des dommages importants. Le modèle informatique que nous créons tiendra compte des caractéristiques de la baleine noire (p.ex., l’épaisseur du lard) et des petits navires (p. ex., le poids). Ce nouvel outil de prévision des effets des collisions avec les petits navires permettra à l’industrie et aux organismes de réglementation d’explorer comment le risque de faire du tort aux baleines noires change selon la taille, la vitesse et la forme du bateau.

Pour protéger la baleine noire de l’Atlantique Nord et rétablir la population, nous devons examiner toutes les activités humaines potentielles, y compris les collisions avec les petits navires, quantifier le risque et adopter les mesures nécessaires pour éliminer les effets. Cette démarche exige de bonnes recherches scientifiques et l’appui de données réelles. Le projet établira les forces importantes dont il faut tenir compte durant les collisions et estimera les effets possibles sur la baleine noire.

En fin de compte, ce travail mènera à des recommandations sur les façons d’éviter les risques grâce à de bonnes recherches scientifiques et à des données réelles. L’information découlant des travaux sera de plus en plus détaillée au fur et à mesure que nous établissons les forces mesurables durant les collisions et proposons des façons d’atténuer les risques.

Apprenez-en davantage sur le travail de la Fédération canadienne de la faune sur les côtes et dans les océans ou sur l’Alliance canadienne des réseaux d’urgence pour les mammifères marins.