Le renard véloce (Vulpes velox) est l’espèce de renard la plus petite, la plus rapide et la moins connue.

Le renard véloce est un canidé de la taille d’un chat domestique qui ne pèse que 1,5 à 3 kilogrammes. Les mâles sont légèrement plus grands que les femelles. Ils se distinguent des autres espèces de renards par des taches noires de chaque côté du museau et une queue à pointe noire.

Estimez-vous extrêmement chanceux si vous avez aperçu un renard véloce. En effet, cette espèce a failli disparaître dans les années 1800 et au début des années 1900 en raison de la colonisation des prairies. En 1938, le renard véloce avait complètement disparu au Canada, et seulement quelques populations subsistaient dans les prairies américaines. Dans les années 1990, un programme de réintroduction fructueux a permis de rétablir l’espèce dans le sud de l’Alberta, et elle s’est depuis répandue vers l’est jusqu’en Saskatchewan. Les populations demeurent cependant peu nombreuses et ne sont pas encore sorties du bois. Certes, elles vivent dans les prairies, donc elles sont techniquement « sorties du bois », mais vous voyez ce que je veux dire. Elles sont inscrites sur la liste des espèces menacées au Canada et sur celle des espèces en voie de disparition en vertu des lois sur les espèces sauvages de l’Alberta et de la Saskatchewan. Des études réalisées en 2014 et 2015 ont permis d’estimer leur population à environ 523 individus au Canada.

Renard véloce (Vulpes velox) © Mike Kyffin

Comme vous pouvez l’imaginer, l’hiver dans les prairies peut se révéler très rude, avec des températures moyennes de -15 °C qui chutent occasionnellement à -35 °C ou moins, surtout si l’on tient compte du refroidissement éolien.

Comment le renard véloce peut-il survivre à des conditions hivernales extrêmes de froid, de vent et de neige? Migre-t-il vers la Floride? Hiberne-t-il comme un ours?

En réalité, il reste remarquablement actif et chasse beaucoup.

Adaptations du renard véloce à l’hiver

© Sherrie Brooks

Les stratégies d’adaptation qu’il utilise sont les suivantes :

  • Il se dote d’un pelage d’hiver sombre, plus long et épais, qui lui permet d’absorber la chaleur du soleil et de conserver sa chaleur corporelle.
  • Il étend son territoire de chasse à une zone incroyablement vaste de 39,2 km2. Imaginez-vous devoir marcher aussi loin pour trouver de la nourriture!
  • Il s’abrite dans des tanières tout au long de l’année. Il utilise une tanière natale pour se reproduire, puis creuse sa propre tanière hivernale ou utilise les tanières d’autres espèces, comme les blaireaux ou les spermophiles, pour passer l’hiver. Les tanières offrent une protection contre les éléments et la prédation en toute saison. Il choisit souvent des tanières d’hiver plus proches des routes parce que les coyotes, son principal prédateur, évite les routes, car elles sont associées à l’homme.
  • Dans son aire de répartition canadienne, il chasse la nuit dans une végétation haute et épaisse, semblable à celle des prairies mixtes. Il se tourne rarement vers les terres agricoles, probablement pour éviter la concurrence avec le renard roux et en raison des perturbations qui pourraient réduire le nombre de proies. Une végétation plus épaisse lui permet de se protéger des prédateurs (coyotes et aigles royaux) et d’accéder plus facilement à ses proies principales : petits mammifères, tels que le spermophile de Richardson, les souris, les campagnols, les lapins et même les insectes. La fin de l’hiver est difficile pour le renard véloce, car les proies peuvent se faire rares.

Dans l’ensemble, le renard véloce a des stratégies uniques pour rester en vie pendant l’hiver dans les prairies. Il est également important de noter à quel point l’habitat des prairies est essentiel à sa survie. Les efforts de conservation des prairies canadiennes profiteront directement à cette espèce aujourd’hui et à l’avenir.

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