Sept espèces d’oiseaux qui se sont développées parallèlement à l’activité humaine.
À une époque où les colons européens se taillaient une place au sein du paysage canadien en construisant des maisons et des bâtiments, en cultivant la terre et bien plus encore, de nombreux oiseaux ont modifié leur comportement pour s’adapter à ceci. De la nidification à la recherche de nourriture, les sept espèces d’oiseaux suivantes ont changé leurs habitudes et ont prouvé qu’elles s’adaptaient mieux que la plupart des autres!
Environnement sonore
La construction croissante de villages, de banlieues et de villes n’affecte pas seulement le paysage; elle affecte également l’environnement sonore. Étant donné que de nombreux oiseaux émettent des sons pour communiquer entre eux, cette situation peut représenter un défi majeur pour beaucoup d’entre eux. Certains oiseaux quittent simplement les lieux trop bruyants, comme ceux où la circulation est importante. D’autres s’adaptent encore.
Le moqueur polyglotte
Un nombre croissant d’espèces d’oiseaux, dont le moqueur polyglotte, modifient leurs horaires de chant pour communiquer plus efficacement. Après tout, il ne sert à rien de chanter à tue-tête toute la journée si personne ne peut vous entendre. Des oiseaux comme le moqueur polyglotte choisissent les heures calmes de la nuit pour chanter la sérénade à leurs voisins, s’assurant ainsi que leurs messages sont clairement entendus.
Nidification
De nombreux oiseaux se sont adaptés à la présence de structures humaines. En réalité, les espèces énumérées ci-dessous non seulement les tolèrent, mais les ont jugées assez douillettes pour y faire leur nid!
Pigeons bisets
Bien que les pigeons bisets ne soient arrivés en Amérique du Nord qu’au début des années 1600, ils se sont très bien adaptés à leur nouvel environnement. Au lieu de choisir les nids traditionnels à flanc de falaise, ils ont adopté la vie urbaine en se perchant sur des corniches de bâtiments, des rebords de fenêtres et même en s’installant dans les recoins des bâtiments abandonnés. Le mâle prend les choses en main, repère l’endroit idéal pour nicher et commence à appeler sa partenaire en roucoulant. Lorsqu’une femelle le rejoint, ils construisent ensemble un nid avec de la paille, des brindilles et des tiges. Cependant, ils ne sont pas les architectes les plus soignés et refusent de nettoyer le désordre semé par leurs oisillons. Il se peut donc que vous tombiez sur des fientes ou sur d’autres résidus disgracieux qu’ils laissent derrière eux, comme des œufs non éclos et des restes d’oisillons morts. Cet environnement est donc loin d’être le plus confortable, mais ces pigeons ne semblent pas s’en formaliser le moins du monde!
Roselin familier
Les roselins familiers élisent volontiers domicile dans les conifères et les feuillus, les cactus et les corniches rocheuses. Il n’est donc pas surprenant qu’ils se soient parfaitement adaptés à la vie en banlieue, choisissant de nicher sur les corniches de bâtiments, les rebords de fenêtres, les lampadaires et les jardinières. Ne vous étonnez pas trop si vous découvrez un nid de roselins familiers sur la couronne de votre porte d’entrée; nous ne plaisantons pas lorsque nous disons qu’ils possèdent une grande capacité d’adaptation! Leurs nids prennent la forme de petites coupes, fabriquées à partir de feuilles, de racines, de ficelles, de plumes et de tiges.
Hirondelle rustique
Il n’y a pas si longtemps, les hirondelles rustiques cherchaient des grottes pour y construire leur nid. Mais aujourd’hui, ils ont troqué leurs habitations rocheuses contre des espaces plus urbains, optant pour des bâtiments tels que des granges (d’où leur nom), des hangars, des ponts, des quais et des ponceaux. Les couples recherchent de loin en loin le lieu de nidification idéal et, une fois qu’ils l’ont trouvé, s’attellent à son aménagement. Ils rassemblent de la boue et des herbes pour créer de petits nids en forme de coupe, qu’ils remplissent de matériaux souples comme des plumes et des herbes. Un vrai nid douillet pour les futurs oisillons!
Martinet ramoneur
Fidèles à leur nom, les martinets ramoneurs nichent principalement dans les cheminées, utilisant leurs longues griffes pour circuler le long des parois. Avant l’arrivée des colons européens sur les côtes canadiennes et la construction de maisons dotées de cheminées, ces oiseaux élisaient domicile à flanc de falaise, dans des arbres creux et aussi dans des grottes. Bien qu’ils se soient initialement adaptés à nos bâtiments, la tendance moderne à construire des conduits de fumée plus étroits ainsi que des chapiteaux de cheminée et des écrans dans les nouvelles constructions n’est pas idéale pour leur nidification. En raison de cette situation et du déclin des insectes (leur principale source de nourriture), les effectifs du martinet ramoneur ont commencé à diminuer.
Nourriture
Dans un contexte où la perte d’habitat devient une menace préoccupante dans tout le Canada, de nombreuses espèces d’oiseaux ont des difficultés à se procurer suffisamment de nourriture pour subvenir à leurs besoins. Mais certains oiseaux font preuve d’une remarquable capacité d’adaptation, ne se contentant pas de survivre, mais s’épanouissant dans des paysages divers, y compris les terres agricoles et les banlieues.
Quiscale bronzé
Le quiscale bronzé a connu une explosion démographique grâce au secteur agricole. Le nombre d’individus enregistrés a décuplé, car il se régale des récoltes de maïs qui abondent dans tout le pays. Il ne se soucie pas du stade du maïs; qu’il soit en train de germer ou de mûrir, il le dévore allègrement. En réalité, son amour du maïs a conduit de nombreux agriculteurs à le considérer comme une espèce relativement nuisible.
Merle d’Amérique
Rien de tel que la vue d’un merle d’Amérique sautillant sur nos pelouses pour signaler l’arrivée du printemps. De manière surprenante, ces merles ont su tourner l’étalement urbain à leur avantage. Nos pelouses regorgent de vers de terre, ce qui s’est révélé être un véritable attrait pour ces oiseaux. Il n’est pas rare de voir un merle sautiller dans l’herbe, s’arrêter, puis pencher la tête vers la pelouse, à l’affût de tout signe de mouvement. Lorsqu’il sent qu’un ver de terre caché sous la terre, il picore le sol dans l’espoir de dénicher son prochain casse-croûte!