Les pollinisateurs, comme les abeilles, les papillons, les papillons nocturnes et les mouches, jouent des rôles essentiels dans les écosystèmes et dans la production de notre nourriture.
Si vous avez déjà mangé une pomme ou porté un t-shirt en coton confortable, vous pouvez remercier un pollinisateur d’avoir transporté le pollen d’une fleur à l’autre de ces plantes.
40% Pourcentage d’espèces de pollinisateurs invertébrés – abeilles et papillons en particulier – qui est menacé d’extinction
Malgré les importants services qu’ils fournissent, les populations de beaucoup de pollinisateurs sauvages sont en déclin, largement dû à des changements dans leur habitat, aux pratiques agricoles intensives et à l’usage de pesticides, aux espèces envahissantes, à la maladie et au changement climatique.
Heureusement, beaucoup de mesures peuvent être adoptées pour ramener le nombre de pollinisateurs à ce qu’il a déjà été. Nous pouvons créer un habitat en plantant des plantes bénéfiques pour les pollinisateurs en bordure des routes, dans les parcs et dans les corridors de services publics.
Nous pouvons soutenir des pratiques agricoles durables, comme la rotation des cultures et la conservation des haies. Nous pouvons interdire l’usage des pesticides nocifs. Ces mesures favorisent le « rétablissement des pollinisateurs » et exigent l’attention du secteur privé, des individus et de tous les paliers de gouvernement.
« Il est impératif d’investir dans les initiatives qui visent à renverser les effets des pesticides et de la perte d’habitat sur nos pollinisateurs. Ensemble, nous pouvons changer les choses. C’est pourquoi l’aménagement d’un chemin pour les pollinisateurs à travers le Canada et la création d’un programme national de surveillance sont des initiatives clés qui nous permettront d’enrayer ce déclin et de rétablir les populations. » ~Carolyn Callaghan, biologiste responsable de la conservation en matière de faune terrestre de la FCF
Qu’est-ce que les gouvernements du Canada peuvent faire?
Les gouvernements doivent de toute urgence exercer le leadership nécessaire au rétablissement du nombre et de la diversité des pollinisateurs.
Au moyen de la législation, de politiques, de stratégies et de plans, ils ont le pouvoir d’intégrer la protection et le rétablissement des pollinisateurs à notre société. Ici au Canada, beaucoup de gouvernements municipaux, régionaux et provinciaux prennent des mesures en ce sens.
Par exemple, les villes de Vancouver et de Montréal, ainsi que les provinces du Québec et de l’Ontario, ont toutes mis en place des mesures d’interdiction ou de réduction de l’usage des néonicotinoïdes nocifs. La ville de Calgary a lancé de nombreux projets bénéfiques pour les pollinisateurs, incluant un boulevard pour les abeilles et papillons composé de fleurs sauvages et d’une variété d’habitats de nidification. La ville de Toronto a lancé sa Pollinator Protection Strategy (stratégie de protection des pollinisateurs) qui, entre autres initiatives, fournit des subventions aux membres de la collectivité afin de créer un habitat pour les pollinisateurs. L’Ontario a adopté un Plan d’action pour la santé des pollinisateurs qui engage le gouvernement provincial à surveiller la santé des populations d’abeilles sauvages et régies.
Alors que les gouvernements municipaux, régionaux et provinciaux mènent la charge pour le rétablissement des pollinisateurs à travers le pays, le gouvernement fédéral suit-il le rythme? En tant que signataire de la Convention sur la diversité biologique, le Canada s’est engagé à soutenir la mise en place de stratégies et de plans nationaux pour conserver la diversité des pollinisateurs. La première ébauche de la Convention, le Pollinator Initiative Plan of Action (plan d’action de l’initiative pour les pollinisateurs) pour 2018 à 2030, encourage les gouvernements à considérer quatre objectifs en s’attaquant à la protection et au rétablissement. Le Canada a pris des mesures pour l’atteinte de certains de ces objectifs, mais il lui reste beaucoup de chemin à faire pour d’autres.