Sommes-nous témoins d’une extinction massive?
La vie sur Terre a commencé il y a 3,8 milliards d’années. Depuis, notre planète a vécu beaucoup de périples, dont cinq extinctions massives. La dernière extinction a eu lieu il y a 65 millions d’années. On pense qu’un astéroïde d’une largeur équivalent à 10 kilomètres a atterri sur la Terre et tué les dinosaures.
De nombreux chercheurs sont d’avis que la prochaine extinction massive surviendra plus tôt que plus tard – en fait, qu’elle est déjà commencée.
La 6e extinction
Voyez-vous, les espèces s’éteignent à un rythme sans précédent. Il est normal de perdre une espèce tous les 700 ans. Selon La 6e extinction – comment l’homme détruit la vie d’Elizabeth Kolbert, nous perdons certaines espèces 45 000 fois plus rapidement que dans le passé. À ce rythme, nous pourrions perdre 20 à 50 pour cent de nos espèces d’ici la fin du siècle.
Nous pourrions perdre 20 à 50 pour cent de nos espèces d’ici la fin du siècle.
Les chercheurs croient qu’un tiers des mollusques d’eau douce, des requins et des récifs sont en voie de disparition dans nos eaux. De plus, un quart de nos mammifères, un cinquième de nos reptiles et un sixième de nos oiseaux disparaissent. Et chaque fois qu’une autre espèce s’éteint, nous sommes tous témoins d’un événement qui ne devrait pas se produire.
Pourquoi sommes-nous lancés vers cet abîme? Malheureusement, nous sommes les coupables, vous et moi. Les humains prennent vraiment toute la place. Notre population explose et nous nous emparons de toutes les ressources de cette planète – le sol, l’air, l’eau et plus encore. Par exemple, depuis la révolution industrielle, nous avons émis dans l’atmosphère près de 365 milliards de tonnes métriques de dioxyde de carbone en brûlant des combustibles fossiles et 180 milliards de tonnes additionnelles en éliminant des forêts.
Nous plaçons aussi des barrages dans nos rivières, pêchons d’énormes quantités de poissons dans nos océans et utilisons de plus en plus l’eau du globe. Et, grâce à nous, les espèces se déplacent par des moyens anciennement inconnus, dont l’avion et le navire de charge. On les transporte d’un continent à l’autre, introduisant ainsi une gamme d’espèces envahissantes qui menacent les espèces indigènes.
Nous avons besoin d’un peu de recul. Nos décisions sont si souvent basées sur la commodité et la facilité – mais à quel coût? Qui paiera le prix? Peut-être les beaux papillons multicolores qui visitent votre jardin tous les printemps ou les majestueuses baleines qui sillonnent nos océans depuis des siècles. Sommes-nous prêts à les perdre?