Aujourd’hui, c’est la Journée nationale des rivières canadiennes, une journée célébrée chaque année le deuxième dimanche de juin.

C’est l’occasion de nous souvenir de l’importance de la conservation du patrimoine et de la santé de nos rivières.

Profitons de cette journée pour garder nos cours d’eau douce à l’esprit. Car ils ont besoin de notre aide. Quatre grandes menaces pèsent sur nos cours d’eau, nos lacs et nos rivières, ainsi que sur les espèces qui y vivent.

No 1 – Destruction de l’habitat

Chaque année, des milliers de petits projets comme la construction de ponceaux, de ponts et bien d’autres encore sont mis en œuvre au Canada et détruisent l’habitat aquatique. La réalisation de ces projets peut entraîner une perte d’habitats qui nuit à toutes sortes de créatures d’eau douce, du saumon qui ne peut atteindre ses frayères au castor qui souffre de l’absence d’un débit d’eau adéquat. Un tiers des poissons d’eau douce du Canada sont menacés de disparition, et la destruction de leur habitat ne fait qu’entraver nos chances de les aider.

No 2 – Obstacles

Au fil des ans, nous avons construit des centaines de milliers de barrages, de ponceaux, de digues et de passages routiers. Il y a plus de 40 000 barrages au Canada et seulement 400 d’entre eux sont équipés de passes à poissons (qui permettent aux poissons de passer)! Malheureusement, ces obstacles entravent la capacité de migration d’un grand nombre de nos espèces de poissons préférées et ont provoqué l’effondrement de nombreuses populations.

Les espèces de saumon de la Colombie-Britannique, le saumon atlantique, l’esturgeon jaune, l’alose savoureuse, le gaspareau et le grand brochet se sont retrouvés bloqués à maintes reprises alors qu’ils tentaient de se frayer un chemin entre les différents habitats des océans, des lacs et des rivières.

No 3 – Ruissellement urbain

runoff

Le ruissellement urbain est considéré comme l’un des plus grands défis en matière de gestion de la pollution de l’eau pour une ville, sans parler de la principale source de produits chimiques toxiques dans les cours d’eau urbains. Lorsque la pluie et la fonte des neiges se déplacent sur des surfaces imperméables comme les routes, les voies d’accès, les toits, les stationnements, les trottoirs et même les pelouses, elles absorbent toute une série de polluants comme le carburant, l’huile, la rouille, le sel de déneigement, les pesticides, les engrais, les sédiments et les déjections d’animaux de compagnie.

Il n’est donc pas étonnant qu’au moment où toutes ces eaux de ruissellement atteignent un ruisseau, une rivière ou un lac local, ce cocktail de pollution contamine l’eau et nuit aux poissons et aux autres organismes aquatiques.

No 4 – Produits chimiques et pesticides

Les pesticides peuvent réellement causer de graves dommages à nos lacs, rivières et océans. Les néonicotinoïdes sont actuellement les pesticides les plus utilisés dans le monde. Ils contaminent le sol des plantes traitées et, lorsqu’il pleut, les résidus de ces pesticides sont transportés vers les cours d’eau, où ils deviennent des contaminants courants des eaux de surface. Ils peuvent également nuire à toutes sortes d’espèces sauvages, des invertébrés aquatiques aux amphibiens.

La Fédération canadienne de la faune travaille d’arrache-pied pour éliminer les menaces qui pèsent sur nos cours d’eau douce et les espèces qui y vivent.

Les poissons, les tortues et les insectes qui vivent dans nos cours d’eau douce ne peuvent pas parler pour eux-mêmes; c’est donc à nous de le faire. Ce printemps, le Comité permanent des pêches et des océans se réunira pour examiner l’efficacité de la Loi sur les pêches. À la Fédération canadienne de la faune, nous sommes d’avis que la Loi sur les pêches doit protéger l’eau et la faune plus efficacement.

Si vous ne l’avez pas encore fait, faites savoir au Comité parlementaire sur les pêches et les océans que l’eau douce du Canada vous tient à cœur.

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