Avec 2017 derrière nous, le moment est idéal pour réfléchir aux sauvetages d’animaux marins réalisés pendant l’année et aux efforts soutenus des gens qui les ont organisés.
L’année 2017 a été occupée pour l’Alliance canadienne des réseaux d’urgences pour les mammifères marins (l’ACRUMM), l’association des réseaux d’urgences régionaux qui interviennent pour secourir les mammifères marins au Canada. Les membres de l’ACRUMM ont répondu à des cas d’animaux enchevêtrés, piégés dans la glace ou les rivières, échoués ou morts dans les eaux de tout le pays. Voici certaines des principales interventions réalisées cette année.
Réponses aux urgences sur la côte Ouest
Sur la côte du Pacifique, le British Columbia Marine Mammal Response Network (BCMMRN) est intervenu pour dégager des otaries enchevêtrées, récupérer des carcasses de baleines et secourir de nombreux pinnipèdes (un groupe comprenant les phoques, les otaries et les morses). Le Centre de sauvetage des mammifères marins de l’aquarium de Vancouver, un membre du BCMMRN, a connu son année la plus occupée avec le sauvetage de plus de 200 animaux. Ce nombre était principalement composé de phoques communs, mais aussi d’une otarie à fourrure et de six otaries.
L’aquarium de Vancouver a aussi participé à des dégagements d’otaries enchevêtrées. En octobre, une équipe de l’aquarium incluant la biologiste Wendy Szaniszlo a réussi à administrer un sédatif à deux otaries de Californie enchevêtrées dans une ligne de pêche et à les dégager. Les otaries peuvent s’enchevêtrer dans de l’équipement de pêche comme une ligne, ou dans des débris marins, les plus communs étant les feuillards en plastique pour les boîtes d’expédition.
Une année occupée pour les secours sur la côte Est
À Terre-Neuve-et-Labrador, le Whale Release and Strandings Group est intervenu dans 20 cas d’animaux enchevêtrés ou coincés. La baleine à bosse est l’espèce la plus souvent enchevêtrée dans de l’équipement de pêche dans la province.
Les dégagements ont compris le sauvetage d’une baleine à bosse prise dans trois filets maillants à morue dans la baie de la Conception, à Terre-Neuve. L’équipe de sauvetage a alerté les plaisanciers à proximité, car l’animal tirait l’équipement sur 400 mètres derrière lui, représentant un danger pour eux. Cette situation est un autre rappel que les enchevêtrements sont dangereux pour l’animal, pour les secours et pour les gens sur l’eau.
L’année a été marquée par beaucoup de nécropsies (des autopsies d’animaux) pour le Maritime Marine Animal Response Network (MMARN), notamment celles d’un jeune rorqual bleu, d’une baleine à bec de Sowerby, d’un dauphin à gros nez et, plus remarquable encore, d’une baleine noire liée aux mortalités de 2017. Un total de 17 baleines noires ont été trouvées mortes sur la côte de l’Atlantique cette année, dont 12 en eaux canadiennes. Bien que les baleines noires aient migré vers le sud pour l’hiver, les questions entourant la conservation de cette espèce demeurent, dont l’interdiction de dégager les baleines noires enchevêtrées et les mesures à prendre pour éviter qu’un tel événement se reproduise en 2018.
Aide aux mammifères marins au Québec
Le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins est intervenu dans plus de 200 incidents, dont des cas de phoques blessés, de cétacés égarés, de carcasses d’animaux à la dérive et d’un béluga errant (hors de son aire de répartition normale).
Avec d’autres organisations, dont le MPO et la Marine Animal Response Society du MMARN, le jeune béluga a été déplacé de la rivière Népisiguit, au Nouveau-Brunswick, vers un groupe de l’estuaire du Saint-Laurent.
Bien que 2017 ait connu beaucoup d’incidents touchant des animaux marins, les sauvetages ont inclus de nombreux cas réussis de dégagements, de réinsertions et de réadaptations, et de nombreuses occasions d’en apprendre plus sur les animaux marins canadiens. Merci à ceux qui ont contribué aux sauvetages en 2017 et particulièrement aux spécialistes de l’ACRUMM. Pour 2018, nous souhaitons voir ces efforts, ainsi que d’autres formes de soutien pour la conservation marine, décupler.
2 comments
Bonjour,
Si je veux travailler pour sauver des animaux marins, dois-je avoir des études avancées dans le domaine, comme un diplôme universitaire en biologie marine? Merci et bonne journée!
Bonjour! Non, il n’est pas obligatoire d’avoir des études avancées pour aider à sauver les animaux marins. Il est possible de faire du bénévolat peut importe nos études. Plusieurs organisations en conservation n’ont pas beaucoup d’argent et seront très heureuses d’accepter l’aide de bénévoles; c’est d’ailleurs une excellente façon de se mettre le pied dans la porte et de rencontrer des gens qui peuvent nous aider à décider quoi étudier. On peut aussi faire des études collégiales plus techniques, telles qu’en aménagement de la faune. Et même à l’université, on peut aller aussi loin que l’on veut, du baccalauréat au doctorat. Il y a plusieurs types d’emplois et ça dépend de ce que vous aimeriez faire comme travail. Vous pouvez toujours regarder les emplois affichés qui vous intéressent pour voir quelles sont les exigences au niveau des études.