Faune canadienne qui se rend dans le sud l’hiver et les dangers auxquels elle est confrontée.
Qui ne rêve pas de se rendre dans le sud pour l’hiver au fur et à mesure que les journées raccourcissent? Mais pour les oiseaux et les insectes migrateurs, le vol annuel vers leur région d’hivernage représente davantage une périlleuse expédition qu’une vacance au soleil. Explorons certaines des espèces canadiennes qui s’envolent vers le sud l’hiver, les dangers qui les guettent et les façons dont nous pouvons les aider à se déplacer en toute sécurité.
Animaux canadiens qui se rendent dans le sud l’hiver
La migration des oiseaux est un spectacle familier et emblématique au Canada. Vers la fin de l’été, nous voyons souvent des volées de bernaches du Canada en forme de V dans le ciel. Nous savons alors que l’hiver est à nos portes! Le Canada abrite des centaines d’espèces d’oiseaux migrateurs, du grand héron au tout petit colibri à gorge rubis. Les oiseaux migrateurs profitent de l’abondance de nourriture et d’endroits pour faire leur nid dans le nord durant le printemps et l’été, avant de s’envoler vers des climats plus cléments et des sources de nourriture plus abondantes dans le sud vers la fin de l’été et à l’automne.
Mais les oiseaux ne sont pas les seuls animaux à prendre leur envol à l’arrivée des temps froids – certains insectes ailés migrent aussi vers le sud, dont certaines espèces de papillons et de libellules. La migration d’essaims colorés de papillons monarques sur 4000 kilomètres est célèbre. Vers la fin de l’été et durant l’automne, les monarques habitant à l’ouest des Rocheuses se rendent en Californie, tandis que ceux à l’est des Rocheuses se déplacent vers le Mexique. Quatre ou cinq générations de papillons monarques sont parfois requises pour faire l’aller-retour.
Ce qui rend la migration dangereuse – et ce que nous pouvons faire pour aider
Les oiseaux peuvent se heurter à de nombreux obstacles durant leur migration vers le sud, dont des fenêtres, de grands édifices, des éoliennes et des fils et structures électriques. Même si la collision n’est pas fatale, un oiseau blessé devient une proie facile. La plupart des oiseaux migrent la nuit, rendant ainsi les gratte-ciel et la luminosité urbaine particulièrement dangereux. Les faisceaux lumineux utilisés pour illuminer les bâtiments et les autres structures peuvent désorienter les oiseaux ou les attirer, menant à des collisions ou les incitant à voltiger jusqu’à épuisement.
Si vous travaillez ou habitez dans un grand édifice, vous pouvez contribuer à la réduction des mortalités d’oiseaux migrateurs en éteignant les lumières qui ne sont pas nécessaires ou en fermant les stores la nuit. À plus grande échelle, vous pouvez communiquer avec les propriétaires ou les gestionnaires immobiliers de l’immeuble pour leur demander d’adopter certaines mesures préventives durant la période de migration (du mois de mars au début du juin et du mois d’août à la mi-novembre). Il s’agit entre autres d’éteindre les lumières la nuit, d’investir dans des détecteurs de mouvements et d’éteindre l’éclairage architectural et sur les toits qui n’est pas nécessaire à des fins de sécurité.
Les oiseaux et les papillons sont tous les deux touchés par la perte d’habitats le long des routes migratoires et dans les régions d’hivernage. Ils ont de la difficulté à trouver des sources de nourriture essentielle, comme des fleurs riches en nectar pour les adultes ou de l’asclépiade pour les larves. La création d’un jardin pour les papillons ayant des plantes attirantes pour les pollinisateurs peut contribuer au succès de la migration. La culture d’espèces d’asclépiade peut aussi aider les nouvelles générations de monarques à prospérer. Découvrez les espèces d’asclépiades indigènes de votre province et les espèces qui doivent être évitées.
La migration est un voyage impressionnant, essentiel et périlleux. Pour conserver nos amis ailés, il est important de comprendre les défis de la migration et comment nous pouvons leur fournir un passage sûr.