Les dirigeants mondiaux ont récemment convenu à la COP15 à Montréal d’adopter de nouvelles cibles pour conserver la biodiversité.

Comme nouvelle résolution en 2023 et après, nous devrons tous nous engager à faire notre part pour atteindre ces importants objectifs pour freiner et inverser la perte de biodiversité.

Comme l’a dit Steven Guilbeault, ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique :

« Nous nous sommes engagés à protéger 30 % des terres et des océans du Canada d’ici 2030 et après… Mais nous ne pouvons pas simplement nous concentrer sur la protection et la conservation du territoire pour atteindre l’objectif plus vaste de freiner et d’inverser la perte de biodiversité. Nous devons nous pencher sur comment nous pouvons, comme Canadiens, devenir de meilleurs intendants de l’ensemble du pays. Pour atteindre cet important objectif, nous devrons tous, c’est-à-dire tous les ordres gouvernementaux et la population de son ensemble, y compris les peuples autochtones, les organisations non gouvernementales et l’industrie, faire notre part. »

Voici cinq actions qui visent à contribuer à la conservation de la faune à l’échelle du Canada :

  1. Augmenter la superficie et la connectivité des écosystèmes naturels
  2. S’assurer que le développement ne détruit pas les régions naturelles intactes
  3. Rétablir les habitats dégradés
  4. Réduire la pollution qui nuit à la biodiversité
  5. Exiger que les industries de la foresterie, de l’agriculture et de l’aquaculture adoptent des approches environnementalement durables

Les Canadiens peuvent contribuer à l’atteinte de ces objectifs en adoptant des mesures localement, en soutenant des organismes de conservation de la faune et de réduction des menaces et en appuyant les administrations publiques et les entreprises qui agissent et améliorent leurs pratiques.

La majorité des terres et des eaux intactes au pays se trouvent dans les territoires traditionnels des peuples autochtones. En mettant en œuvre les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et en soutenant les initiatives de conservation autochtones, nous pouvons aider à freiner et inverser la perte de biodiversité.

Les causes de la perte de biodiversité sont étroitement liées aux façons dont nous produisons notre nourriture, fabriquons nos fibres et extrayons les minéraux de la planète et à comment nous construisons nos villes et transportons nos biens. À court terme, nous devons accroître les travaux en cours pour rendre les pratiques agricoles et l’extraction des ressources naturelles plus durables sur le plan environnemental, pour construire des villes écologiques et pour régler le problème de la surconsommation et des déchets.

À long terme, les changements requis pour freiner et inverser la perte de biodiversité et leur incidence sur le bien-être humain sont de même type et de même portée que les mesures requises pour atteindre les cibles mondiales pour réduire les émissions de carbone dans le but de prévenir les changements climatiques. Les modifications requises à long terme devront être transformatrices, en ce sens que de nombreuses activités qui nuisent à la nature devront changer ou prendre fin.

Le nouveau cadre adopté à Montréal comporte des énoncés plus clairs, des cibles plus précises et des exigences plus robustes en matière de surveillance et d’établissement de rapports. La FCF est d’avis que ce cadre mènera à l’adoption de davantage de mesures transformatrices que ce que nous avons vu avec les Objectifs d’Aichi 2010-2020.

Certaines des cibles transformatrices incluent :

CIBLE 1

S’assurer que tous les territoires font l’objet d’une planification spatiale et de processus de gestion efficaces afin de surveiller les nouveaux usages des terres et des eaux et de réduire à près zéro la perte des aires très riches en biodiversité.

CIBLE 2

S’assurer qu’au moins 30 % des écosystèmes terrestres, côtiers, marins et d’eau douce dégradés feront l’objet de mesures de rétablissement d’ici 2030.

CIBLE 3

D’ici 2030, s’assurer qu’au moins 30 % des milieux terrestres, côtiers, marins et d’eau douce sont conservés et gérés adéquatement au moyen de réseaux de régions protégées administrés écologiquement et équitablement et d’autres mesures de conservation efficaces axées sur les écosystèmes.

CIBLE 7

D’ici 20230, réduire les risques de pollution et l’effet négatif de la pollution en provenance de toutes les sources à des niveaux qui ne nuisent pas à la biodiversité et aux fonctions et services écologiques, ce qui inclut diminuer de moitié les risques causés par les pesticides et les produits chimiques dangereux.

Bien que ce soit les gouvernements nationaux qui négocient ces ententes, l’atteinte des cibles dépend grandement des mesures adoptées par d’autres. Au Canada et ailleurs, des groupes de la société civile, des administrations publiques locales, des entreprises et des peuples autochtones agissent pour éliminer les menaces aux populations d’animaux sauvages et pour protéger et rétablir les habitats naturels. Nous devons soutenir et raffermir ces mesures. Prenez la résolution de faire votre part pour aider la faune.